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Lauréats 2024
Suhayl Ali Maudarbocus, sir Leckraz Teelock SSS : «Ena bokou zelev ki pa fer lorea me ki travay pli bien ki lorea»
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Lauréats 2024
Suhayl Ali Maudarbocus, sir Leckraz Teelock SSS : «Ena bokou zelev ki pa fer lorea me ki travay pli bien ki lorea»

L’émotion était palpable hier au sir Leckraz Teelock State Secondary School (SSS) de Flacq, où Suhayl Maudarbocus a été accueilli sous une explosion de pétards et au rythme des ravannes. La chanson emblématique du collège,«Leckraz je t’aime, Leckraz je t’adore», résonnait fièrement alors qu’il entrait en héros pour récupérer ses résultats, entouré de ses parents, Sabina et Sawkat Ali Maudarbocus.
Bien qu’il espérait être lauréat, Suhayl confie avoir ressenti une incertitude de dernière minute avant l’annonce des résultats. *«J’ai été soulagé en apprenant la nouvelle. Je m’attendais à être lauréat, mais quelques heures avant l’annonce, j’avais un doute.» *Son parcours n’a pas été de tout repos. Il se souvient particulièrement des difficultés rencontrées lors des examens, notamment à cause d’une maladie qui l’a frappé à ce moment crucial. «Mo rapel kan mo ti pe fer wit papye. Mo ti pe fer physics papier 4, mo ti pe eternie, me mo’nn kontinie.» Malgré cette épreuve, il est resté déterminé et concentré sur son objectif. Contrairement à d’autres, il n’a pas eu recours à l’intelligence artificielle pour ses révisions. Il a élaboré ses propres questions en fonction du marking scheme et s’est assuré d’être prêt à répondre à toutes les éventualités. «J’ai eu des soucis avec le General Paper (GP), mais j’ai travaillé énormément de past exam papers et fait beaucoup de recherches sur les faits et chiffres pour rester objectif dans mes rédactions.»
Fidèle aux valeurs de sa famille, il ne prendra pas de décision précipitée pour son avenir. Il prendra le temps de réfléchir, mais une orientation vers la médecine semble être une option possible. Si Suhayl a excellé, c’est aussi grâce à ses enseignants, ses professeurs de cours particuliers et son travail personnel. Sa mère, Sabina, ne cache pas son émotion en parlant de son fils : «Il aidait même ses amis. J’étais triste de le voir travailler jusqu’à deux heures du matin… Dieu l’a protégé car il a un grand cœur.» Son père, Sawkat Ali, souligne la résilience de son fils, qui a persévéré après un premier échec. «L’année dernière, il avait eu 10 en GP et il était déçu. Il a tenté une deuxième fois en se disant que s’il réussissait le GP, il réussira partout.»
Malgré les obstacles, Suhayl a prouvé que l’échec n’est pas une fin, mais un tremplin vers la réussite. Son message aux jeunes est porteur d’espoir : «Ena bokou zelev ki pa vinn lorea me ki travay pli bien ki bann lorea. Zot pa proklame lorea me zot travay mari bien. Zot for zot tou, me ena enn fakter lasans osi-la.» Pour célébrer cette victoire, sa famille fera une prière, une tradition qui reflète leur gratitude et leur humilité.
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