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Agression sauvage d’un collégien dans le sud

Son agresseur suspendu de classe rien que pour deux jours

26 juin 2025, 14:00

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Son agresseur suspendu de classe rien que pour deux jours

■ Une plainte a été faite au poste de police de Mahébourg en présence des policiers de la brigade pour la protection de la famille.

Un nouvel acte de violence scolaire frappe le Sud. Le lundi 24 juin, vers 11 heures, un élève de 14 ans a été violemment attaqué par un camarade de classe alors qu’il discutait tranquillement avec un ami dans la cour du collège. Comme sanction, son agresseur n’a été suspendu de classe que pour deux jours.

D’après la famille de l’adolescent agressé, ce déferlement de brutalité faisait suite à plusieurs menaces proférées depuis des semaines par l’agresseur. «Sa garsonla ti pe menas mo zanfan depi enn bon bout letan : ‘To feb, vini nou gete kisannla pli for’. Pa zis enn fwa, plizier fwa li finn avoy mesaz menas kouma : ‘Mo pe atann twa dan lakour lékol’», raconte la mère, encore sous le choc.

Le jour des faits, la menace virtuelle est devenue réalité : le collégien agressé a été saisi par la tête et projeté contre un mur avant d’être roué de coups alors qu’il était au sol. Bilan : une main fracturée nécessitant la pose d’une plaque et plusieurs points de suture à la tête.

«Mo zenfan pa finn kapav defann li-mem, li ti pé krié mém…», confie la mère, la voix brisée. Elle déplore qu’en dépit de la gravité de l’agression, l’élève mis en cause n’ait écopé que d’une suspension de deux jours. «Je trouve cela inacceptable : mon fils souffre physiquement et moralement alors que celui qui l’aurait agressé est retourné en classe comme si de rien n’était.»

La famille affirme dispose d’une vidéo de l’attaque, jugée «insoutenable» à regarder, qu’elle est prête à remettre aux autorités scolaires et policières. «Mo pa anvi ki dimin sa ariv enn lot zanfan. Nou pe atann enn reaksion ferm, vit-vit», plaide la mère, déterminée à obtenir justice et à sensibiliser contre la violence en milieu scolaire.

Une plainte a été faite au poste de police de Mahébourg en présence des policiers de la brigade pour la protection de la famille. C’est en allant aux nouvelles au collège que la mère de la victime a appris que le jeune agresseur a été suspendu de classe pour deux jours seulement. Pour l’instant, les proches de l’adolescent brutalisé envisagent des démarches auprès du ministère concerné afin qu’une enquête soit ouverte et que des sanctions plus sévères soient prononcées, espérant ainsi prévenir de nouveaux drames dans les établissements scolaires du pays.

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