Sham Mathura, directeur de la BSP School of Accountancy and Management, s’est présenté au siège de la Financial Crimes Commission (FCC), hier, pour une déclaration complémentaire dans le cadre d’une enquête ouverte à son propos pour blanchiment d’argent. Deux jours plus tôt, la magistrate de la cour de district de Port-Louis Sud avait rayé la charge provisoire qui pesait contre lui. Mais la FCC affirme que l’enquête le concernant est loin d’être bouclée.

Arrêté le 20 mai dernier par la FCC sous l’article 3(1)(b) de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act. Sham Mathura est soupçonné d’avoir induit en erreur le Human Resources Development Council (HRDC) en réclamant Rs 144 000 de remboursements pour des formations qui n’auraient jamais été délivrées. Les noms de plusieurs étudiants auraient été utilisés pour justifier des demandes frauduleuses. Ces irrégularités s’inscrivent dans un schéma plus large d’abus de fonds publics, détecté dans le cadre du Youth Employment Programme (YEP), un projet géré par le ministère du Travail et visant à promouvoir la formation professionnelle des jeunes.

Présenté devant la cour de Port-Louis, Sham Mathura a été libéré après avoir payé une caution de Rs 25 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 200 000. Il a aussi dû verser Rs 20 000 pour obtenir une autorisation de voyager. Si la charge de blanchiment a été rayée, la FCC souligne que cette décision n’équivaut pas à une disculpation, mais simplement à un retrait provisoire dans l’attente d’éléments plus solides. Dans une brève déclaration, Sham Mathura a affirmé être venu «avec sérénité pour coopérer avec les autorités». Il a salué la décision du tribunal, remercié son avocat et a assuré qu’il reste à la disposition des enquêteurs.