Ce qui devait être un cambriolage s’est tragiquement transformé en meurtre, dans une maison située à School Lane, à 7ᵉ Mille, Triolet. Dans la matinée d’hier, dimanche 22 juin, une scène macabre a été découverte dans une cour familiale : deux sœurs âgées ont été retrouvées ligotées, l’une ayant perdu la vie. La police de Triolet a immédiatement été dépêchée sur place et une enquête criminelle pour meurtre a été ouverte.

Santa Mathurasing, 82 ans, a été retrouvée morte, tandis que sa sœur aînée, Gyantee Ramnarain, 84 ans, était encore en vie mais en état de choc. Les deux femmes avaient les mains et les pieds attachés, et la bouche scellée avec du ruban adhésif. Ce sont les membres du SAMU, appelés sur les lieux, qui ont constaté le décès de Santa Mathurasing avant de transporter Gyantee Ramnarain à l’hôpital SSRN pour des soins.

L’autopsie, pratiquée dans la soirée, a conclu que Santa Mathurasing était morte d’asphyxie par étouffement. Elle avait aussi une fracture du cou.

■ Arrivée du médecin légiste, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, hier, à School Lane, où le drame s’est produit. © Dev Ramkhelawon

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’agresseur aurait pénétré dans la maison durant la nuit en escaladant le mur. Les images des caméras de surveillance consultées par les enquêteurs montrent un individu encapuchonné, d’une vingtaine d’années, accédant à la propriété vers 1 heure du matin. D’ailleurs la police a précédé à l’arrestation du suspect, Ravish Kumar Seetul, une habitant du village, âgé de 36 ans.

Il a été arrêté par les limiers de la Divisional Crime Intelligence Unit du Nord. Interrogé, le trentenaire est passé aux aveux. Une partie de l’argent volé au domicile des victimes a été retrouvée sur lui. Il comparaît en cour aujourd’hui.

Sanjay Luchmun, le neveu des deux victimes, qui réside à proximité, explique que ses deux tantes vivaient dans cette maison depuis le décès de leurs époux respectifs, il y a près de 25 ans. N’ayant pas d’enfants, elles avaient trouvé refuge dans cette cour familiale. Bien que souffrant de petits problèmes de santé et récemment de fièvre, elles parvenaient à se débrouiller seules au quotidien. La veille du drame, Sanjay Luchmun raconte être resté avec ses tantes jusqu’à 22 h 15. La cadette Santa, qui était plus mobile, avait l’habitude de faire un dernier tour dans la cour avant d’aller se coucher.

Le lendemain matin, n’ayant pas eu de réponse à ses appels téléphoniques, il a d’abord pensé que ses tantes dormaient plus longtemps en raison de leur état de santé. C’est un de ses employés qui a fait la découverte choquante. Alerté par des anomalies à l’extérieur de la maison, il a contacté Sanjay qui s’est immédiatement rendu sur place. «Kan nou finn ale nou trouve ki enn voler inn zet matla lor li, lot-la li’nn atas enn plastik lor so latet ek so labous inn kole ar tape. Mo panse li’nn rod reziste», confie le neveu, encore sous le choc.

Selon les enquêteurs, l’agresseur aurait tenté de neutraliser les deux femmes pour dérober de l’argent ou des objets de valeur. Le suspect est connu des services de police, soupçonné d’être un toxicomane. Il aurait, selon les premières hypothèses, longuement observé les habitudes des deux sœurs avant de passer à l’acte.

Les habitants de Triolet restent bouleversés par cet acte de violence sur deux femmes sans défense.