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Résultats financiers

Rs 60 millions de pertes pour le groupe Harel Mallac

21 mai 2025, 22:00

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Rs 60 millions de pertes pour le groupe Harel Mallac

■ Malgré ce contexte difficile, Harel Mallac affirme poursuivre sa transformation stratégique.

Le groupe Harel Mallac poursuit sur une trajectoire déficitaire. Après avoir enregistré une perte de Rs 44 millions pour le premier trimestre 2024, le conglomérat accuse cette fois un déficit de Rs 60 millions pour la même période en 2025. Son chiffre d’affaires a également reculé, passant de Rs 857 millions à Rs 819 millions.

Dans ses états financiers publiés la semaine dernière, le groupe indique que le total de ses actifs s’élevait à Rs 5,20 milliards, contre Rs 5,47 milliards à la clôture de l’exercice précédent, soit le 31 décembre 2024. Les passifs totaux ont aussi diminué, de Rs 3,32 milliards à Rs 3,11 milliards. Quant aux capitaux pro- pres – représentant la valeur nette attribuable aux actionnaires –, ils ont légèrement fléchi, passant de Rs 2,15 milliards à Rs 2,09 milliards. Du côté des flux de trésorerie, le groupe fait état d’une diminution de liquidités de Rs 115 millions durant le trimestre.

Malgré ce contexte difficile, Harel Mallac affirme poursuivre sa transformation stratégique. «Nous avançons avec lucidité et confiance. Ce premier trimestre reflète non seulement les défis du moment, mais également notre capacité à nous adapter, à rationaliser, à nous concentrer sur ce qui compte. La transformation est en cours, et elle est nécessaire», commente Charles Harel, Chief Executive Officer du groupe.

Le groupe évoque plusieurs facteurs défavorables, notamment le manque de main-d’œuvre, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, la dépréciation de certaines devises et des cycles de vente plus longs. Il souligne néanmoins avoir réussi à maintenir un niveau d’activité jugé solide. Les hausses de coûts – notamment salariales, à la suite des ajustements de fin 2024 – ont été absorbées «de manière maîtrisée», grâce à une gestion rigoureuse des ressources et à la discipline opérationnelle.

Dans le détail, les performances des différentes filiales varient :

Le groupe MCFI a vu son chiffre d’affaires diminuer et ses pertes augmenter, en raison d’une contraction des marges liée à la hausse des coûts, à des pertes de change et à des perturbations opérationnelles ; Suchem continue d’afficher de bonnes performances ; et Archemics enregistre une croissance des ventes, portée par de solides résultats tant sur le marché local que sur les marchés d’exportation.

Dans le secteur des équipements et systèmes, plusieurs entités ont rapporté des revenus stables ou en hausse, mais la pression sur les marges demeure, en raison des coûts croissants, de retards logistiques et de l’évolution du mix produit. Les performances ont aussi été affectées par des livraisons différées, une baisse des appels d’offres et des flux de trésorerie limités. Certaines de ces pressions ont toutefois été atténuées par des mesures de réduction des coûts.

Le segment Technologies présente une situation contrastée. À Maurice et à Madagascar, les revenus ont reculé et les pertes se sont accentuées, notamment en raison de retards dans les projets et de pressions inflationnistes. À l’inverse, les filiales au Burundi et au Rwanda affichent des résultats plus positifs : une croissance régulière et une rentabilité stable au Burundi, et un bénéfice modeste au Rwanda, malgré un marché incertain. Des opportunités de développement restent actives, mais la conversion des projets est cruciale face à la concurrence accrue et aux contraintes opérationnelles.

Pour les mois à venir, le groupe demeure prudent. Il anticipe un environnement opérationnel toujours tendu, marqué par une hausse persistante des coûts pour les entreprises. Harel Mallac affirme vouloir maintenir le cap sur ses leviers de croissance : développement du chiffre d’affaires, optimisation des coûts, efficacité opérationnelle et valorisation des talents.

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