Publicité
Interview
Reza Uteem : Je suis déçu de l’attitude du MSM et du PMSD par rapport aux municipales»
Par
Partager cet article
Interview
Reza Uteem : Je suis déçu de l’attitude du MSM et du PMSD par rapport aux municipales»

Reza Uteem, ministre du Travail et des Relations industrielles. © Daniel Cupidon
Invité de l’émission Décryptage vendredi, le ministre du Travail et des Relations industrielles, analyse de manière fluide les défis économiques du pays, les promesses électorales, dont le 14ᵉ mois et les hausses salariales. Il rappelle les contraintes budgétaires nécessaires pour relancer la productivité et maîtriser la dette publique. Il évoque les travailleurs étrangers et les municipales avec le «nomination day» hier.
Bientôt quatre mois que vous êtes en poste et c’est la première fois que vous êtes ministre. Qu’est-ce qui a changé pour vous?
Beaucoup de choses. Je suis un produit du secteur privé et j’ai toujours été self-employed. Aujourd’hui je suis au sein d’un ministère avec 400 employés et 600 000 travailleurs qui se tournent vers mon ministère dans des moments de besoin et aussi plus de 48 000 travailleurs étrangers avec un work permit. C’est un grand changement mais je commence à retrouver mes repères.
Quels sont vos plus grands défis ?
Beaucoup de travailleurs ont des problèmes avec leur employeur et nous devons nous assurer que leurs droits sont respectés. Souvent ces travailleurs ont l’impression que mon ministère ne les soutient pas assez et c’est là qu’ils se tournent vers le ministre. Je reçois aussi beaucoup de sollicitations des syndicalistes et je me fais un devoir de les rencontrer pour discuter des problèmes courants et trouver des solutions. De par ma formation professionnelle, je crois beaucoup dans la résolution de conflits par le dialogue. J’ai favorisé une approche tripartite et autant que possible je discute avec les travailleurs et les patrons. On l’a fait récemment dans le cas de Star Knitwear. On n’a pas pu éviter le licenciement de 400 personnes mais on a pu faire une transition en les mettant sur le workfare programme ou en les redéployant.
Dans quel état avez-vous hérité de votre ministère ?
Je pense que chaque ministre a son style et veut apporter son amélioration. Chaque ministre est frustré quand les fonctionnaires lui mettent des bâtons dans les roues. Dans mon ministère, on a des officiers très compétents avec beaucoup d’expérience qui font un travail remarquable pour que les travailleurs touchent leur salaire en fin de mois. Là où j’ai dû faire des changements, c’est dans le département du work permit. Je préside un comité interministériel avec les ministres de l’Industrie, de la Sécurité sociale, de l’IT et du Tourisme. On veut améliorer la situation sur le temps que prend un permis de travail. Le comité a fait un gros travail et on est en phase de rédaction de notre rapport. Une fois implémenté, il y aura une amélioration dans le délai pour recruter des travailleurs étrangers.
L’état de l’économie, comme le dit si bien le gouvernement, est catastrophique. De quelle manière cela affecte votre ministère ?
Dans mon ministère, nous n’avons pas vraiment de grosses dépenses. Mais comme plusieurs ministères, on a un manque aigu de personnel. On n’a qu’un petit segment qui s’occupe des travailleurs étrangers. Nous devons aller sur le terrain pour voir comment ces travailleurs sont logés, entre autres. Ma plus grosse contrainte, c’est le manque de personnel. D’ailleurs, je fais un appel au ministère des Finances pour remplir certains postes vacants depuis plusieurs années. Mais, la situation économique étant dans le rouge, je ne suis pas sûr d’avoir les fonds nécessaires dans ce budget.
Le taux de chômage a baissé, ce qui est une bonne nouvelle. Comment comptez-vous travailler pour que ça continue sur cette lancée ?
Le taux de chômage baisse certes, mais nous devons faire attention et savoir ce que signifie le chômage. Le chômage, selon Statistics Mauritius pour les besoins de chiffres, définit une personne qui ne travaille pas et cherche un travail. Sauf que beaucoup de personnes aujourd’hui ont perdu confiance dans le système. Linn fatige stamp kart. Pou nanye li al stanp kart zame li pa gagn interview ni travay donk li desid pou pa anrezistre limem. Kan li pa anrezistre, otomatikman nou vinn dir li nepli enn travayer ki pe travay donk nepli enn somer. Apre lot kategori ki pa repertorye se bann dimounn under-employed. Savedir zot sur qualifié. Ziska zot gagn enn travay ki koresponn a zot kalifikasion, zot kouma nou dir bat bate.
Ce qui m’inquiète, c’est le chômage des jeunes qui est d’environ 18 %. Donc 18 % des jeunes qui quittent l’école et ne trouvent pas de travail. On a fait une étude et on a vu qu’il y a un problème de skills mismatch. C’est-à-dire que leur formation ne correspond pas aux types d’emplois vacants. Beaucoup de jeunes ont fait des études et ne sont pas intéressés à travailler dans des secteurs comme le textile, la construction où il y a un manque de main-d’œuvre. Ils préfèrent se tourner vers des métiers du tertiaire des services, que ce soit financier, médical ou touristique. On doit faire en sorte qu’il y ait un nouveau reskilling pour qu’ils puissent trouver du travail. On a abordé la question avec le ministère de l’Éducation et on travaille en collaboration pour que la formation des ressources humaines tombent sous ce ministère et pour améliorer le système du MITD, avec des cours plus job- oriented pour que plus de jeunes trouvent du travail. Pour l’instant, la MITD proposait des cours que les trainers de base maîtrisaient. Si c’était un trainer qui donnait des cours de coiffure ou de spa, ils continuent à donner ce même cours même s’il n’y a pas de demande pour plus de coiffeurs/euses.
À Maurice, il y a une école de pensée où la tendance est de ne pas donner de valeur aux métiers qui se perdent, comme celui de mécanicien ou de chauffeur, estimant que ça ne rapporte pas. Ne pensez-vous pas qu’il faut cesser cela et revaloriser ces métiers ?
Effectivement, il faut valoriser tous les métiers. Ça démarre à travers le PRB et les Remuneration Orders qui revisitent les seuils de salaires des différents corps de métier. En même temps, nous devons avoir une formation. Par exemple, si demain vous avez un problème de plomberie ou d’électricité, la personne que vous allez appeler pour les réparations doit avoir une qualification. Si cette personne a suivi une formation à la MITD et détient un certificat, il pourra demander un salaire plus élevé que celui qui n’a pas de formation. D’où l’importance de cette formation. Je suis d’accord avec vous qu’il faut revaloriser les métiers. Au sein du gouvernement, le ministre de l’Éducation est en train de changer le système de l’Extended program par un Foundation course qui mettra l’accent sur le skilling.
Et la question de retenir nos jeunes après les études…
Une compagnie a fait une étude récemment a démontré qu’une des raisons pour lesquelles les jeunes quittent le pays, c’est à cause de la grille salariale qui n’est pas équivalente. Par exemple, un comptable qui bosse dans le domaine offshore à Maurice est payé relativement bien. Ce même comptable, quand il va au Luxembourg va voir qu’il gagne plus d’argent. C’est ce gain qui les motive mais pas que… Certaines personnes vont émigrer vers des pays comme le Canada, l’Australie ou en Europe car ils veulent que leurs enfants puissent étudier dans une université internationale. Après, il y a aussi des jeunes qui quittent Maurice car ils ont la perception qu’il n’y a pas de méritocratie, ni d’égalité de chances et ce qu’on appelle sticky floor glass ceiling, et qu’ils n’ont pas de promotion. Il ne faut pas juste parler de brain-drain. On doit mettre en place toutes les conditions pour que ce jeune ou moins jeune se sente en sécurité et reste à Maurice. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’un jeune quitte Maurice. L’éducation est gratuite ici mais on donne aussi un certain accompagnement. On a investi dans nos jeunes et quand il faut rendre la pareille ils partent. C’est à nous de tout faire pour que les jeunes ne quittent pas Maurice et faire revenir ceux qui sont déjà partis.
La revalorisation des métiers et des salaires pour les «petits métiers» figurent dans votre programme ?
Nous ne pouvons pas unilatéralement augmenter les salaires. Il faut des discussions tripartites. Par contre, je veux m’adresser en priorité au secteur informel car beaucoup de ces techniciens, mécaniciens maçons, entre autres, sont des self-employed et donc pas couverts par le salaire minimum. J’ai déjà parlé avec le wage consultancy council pour qu’il y ait un taux horaire minimum applicable à tous les travailleurs du secteur informel. Aujourd’hui le salaire minimum est à Rs 17 110. Avec une division par le nombre d’heures travaillées, cela revient à Rs 125 l’heure. Régulariser cela par un paiement de Rs 125 l’heure permettra à ce travailleur de toucher un salaire minimum garanti.
Pour améliorer les conditions des travailleurs étrangers, il y a plusieurs étapes. Par lequel allez-vous démarrer ?
On a un comité interministériel à ce sujet et nous sommes en train de rédiger notre rapport. Aujourd’hui 80 % des travailleurs étrangers sont dans le textile ou la construction. Néanmoins, le nombre de demandes que je reçois concernant les travailleurs étrangers à mon ministère ne concerne pas ces deux secteurs. Nous avons beaucoup de demandes pour des domestic workers, comme carer, cuisinier ou jardinier. Les petites et moyennes entreprises expliquent aussi qu’ils ont des problèmes pour trouver de la main-d’œuvre. C’est clair que la demande de travailleurs étrangers va augmenter. C’est inévitable car si on regarde la démographie de Maurice et la répartition d’âge, nous avons une population vieillissante. On est obligé d’augmenter notre workforce pour générer de l’argent pour soutenir le paiement de la pension de ceux qui vont en retraite.
Le défi que nous rencontrons, c’est la réglementation des travailleurs étrangers. Premièrement, il faut que cela soit automatique que du moment que vous répondez à certains critères, vous pouvez faire appel à des travailleurs étrangers. Deuxièmement, on devra venir avec des projets dans différents endroits de l’île, avec la construction de maisons pour les abriter. On encouragera les Mauriciens à créer des campus ou logements surtout pour les travailleurs étrangers. Pour une grande compagnie, c’est bon car ils vont généralement prendre un immense bâtiment pour placer les travailleurs étrangers mais pour les PME qui emploient 3 ou 4 travailleurs étrangers, la donne est différente. Après, nous devons créer une one-stop shop car il y a trop de départements concernés par le work permit. On veut que tout soit fait par un seul département pour éviter que la personne n’ait à courir à gauche et à droite pour son permis et aussi pour accélérer le processus.
Vous avez récemment parlé de laisser-aller à ce sujet. Que vouliez-vous dire? Est-ce que l’ancien régime a négligé des étapes cruciales dans le recrutement des travailleurs étrangers ?
Si je vous dis que selon les organisations internationales, il y a ce qu’on appelle forced labour à Maurice ? On a été figé. Le Department of Trade aux États-Unis est venu dire qu’il y a des travailleurs forcés et de la maltraitance à Maurice et surtout le trafic humain, dont la prostitution. Pas de Mauriciens, mais de travailleurs étrangers. Donc, on ne doit pas se voiler la face aujourd’hui. Il y a un gros problème de laisser-aller, concernant certains travailleurs étrangers, dont certains dans des conditions illégales. Beaucoup sont des travailleurs venus à Maurice avec un tourist visa car deux ans de cela, dans le discours du budget de l’ex-ministre Padayachy, ce dernier avait dit qu’on pouvait faire une demande de work permit même pour ceux venus avec un tourist visa. Beaucoup de personnes, notamment des Africains, sont venus et après l’expiration de leur visa, elles sont restées à Maurice. Ils travaillent illégalement sans work permit et sont exploités.
Autre catégorie de travailleurs exploités, ceux venus avec un student visa. Dans ce caslà, vous avez le droit de travailler 20 heures par semaine. Aujourd’hui, dans les shopping malls ou stations-service, on voit beaucoup d’étudiants étrangers, qui ne vont plus à l’université mais qui travaillent au noir dans des conditions où ils sont exploités car ils ne sont pas payés de manière juste. Ils ne touchent même pas le salaire minimum. Mon ministère travaille avec le PMO. On a fait ressortir que si c’est vrai que le fait qu’un travailleur étranger ne peut pas travailler à Maurice sans permis est un délit, c’est aussi vrai qu’une entreprise mauricienne n’a pas le droit de recruter un travailleur étranger sans work permit.
Jamais une entreprise mauricienne n’est sanctionnée. Lapolis fer enn landing gagn enn travayer etranze san permi li deport li me sa lantrepriz ki pe exploit travayer la li pa gagn nanye. C’est pour ça que je dis qu’il y a eu un laisser-aller dans le passé que nous devons rectifier pour redresser notre image à l’international et rayer ces accusations de trafic humain ou de forced labour. Quand je parle à des patrons d’entreprises, l’excuse, c’est «Nou oblize pran travayer ilegal parski kan nou apply nou pa gagn permi». C’est pour ça que maintenant je dis qu’on va faciliter l’octroi de permis s’ils font l’application mais s’ils continuent à employer des travailleurs étrangers sans permis, ils seront inquiétés par la police et la justice.
Encouragez-vous ceux qui ont déjà des travailleurs étrangers sans permis à venir régulariser leur situation ?
Quand j’ai commencé dans ce ministère, j’étais un peu surpris. Tout a démarré au sein du cabinet quand on a réalisé qu’il y avait trop de travailleurs étrangers en situation illégale à Maurice. On a découvert qu’un bon nombre d’entreprises mauriciennes employaient des travailleurs étrangers quand leur permis touchaient la date d’expiration. Allons dire qu’ils ont eu un permis de trois ans. Ces trois ans écoulés, la compagnie n’a pas renouvelé leur permis et a continué à employer ces personnes en situation illégale. Un bon nombre de travailleurs illégaux sont dans cette situation car leur compagnie n’a pas renouvelé leur permis pour ne pas payer le renewal fee, la taxe et les charges sociales.
Quand je suis arrivé, nous avons envoyé des lettres à ces compagnies pour leur indiquer la situation de leurs travailleurs en leur demandant gentiment de les régulariser. Personne ne nous a répondu. J’ai décidé d’envoyer une deuxième lettre en les informant que selon la loi, employer une personne sans permis est une offense passible d’une amende minimum de Rs 100 000 et maximum de Rs 500 000 et de 5 ans de prison. On a aussi dit qu’ils doivent régulariser leur situation car ils n’ont pas le choix. Tant qu’ils ne font pas cela, on ne va considérer aucune nouvelle application. Bien sûr, ces patrons n’étaient pas contents mais nous avions le soutien du Premier ministre. Cela a porté ses fruits car beaucoup de compagnies ont régularisé leur situation. D’autre part, j’ai apprécié que selon les statistiques du Passport And Immigration Office, il y a plus de 3 000 travailleurs étrangers en situation illégale qui ont quitté Maurice depuis janvier 2025. Ils ont réalisé que ce n’est plus possible de travailler au noir. Le nombre a baissé et nous pourrons régler ce problème très rapidement.
Une question qui revient souvent, c’est le paiement du 14e mois, voire une augmentation salariale. Est-ce que cela est envisageable ou à l’étude ?
(Silence) Ou kone mo pense ki tou dimounn inn abitie ki gouvernman donn zot kitsoz e gouvernman abitie donn zot kitsoz. Dans nos promesses électorales on avait évoqué le paiement du 14ᵉ mois et ça a été le cas. Sauf que ce paiement a un coût et que cet argent aurait pu être utilisé pour financer autre chose. Durant les deux dernières années, le gouvernement n’a pas construit de centrale thermique. Aujourd’hui la demande en électricité est énorme et nous devons investir dans des centrales thermiques. Nous connaissons une période de sécheresse car le gouvernement précédent n’a pas construit de réservoirs. Il faut aussi construire des drains pour contrer les inondations. L’ancien gouvernement a choisi la facilité en empruntant de l’argent et aujourd’hui nous sommes dans une situation où la dette publique a atteint presque 90 % de notre produit national brut alors qu’idéalement ça aurait dû être moins de 60 %. Il y a eu trop d’emprunts et cela ne peut plus continuer. La solution c’est d’augmenter la croissance et tous les Mauriciens devront faire des efforts pour être plus productifs, attirer des investisseurs étrangers, développer de nouveaux secteurs d’activités, encourager la diaspora à revenir à Maurice ou des business hors de Maurice. Air Mauritius est à la traîne avec Rs 15 milliards de déficit. Il y a beaucoup à faire mais je suis fier d’être dans un gouvernement mandaté pleinement par la population. Les gens ne réalisent pas qu’il y a 16 nouveaux ministres parmi les 25, dont moi-même, qui ont ce dynamisme et l’envie de bien faire pour améliorer la vie des Mauriciens et redresser l’économie.
Un mot sur les municipales… L’absence du MSM et du PMSD surtout.
Je suis très déçu de l’attitude du MSM et du PMSD. Pendant 10 ans, ils ont géré ces municipalités, ils ont renvoyé les élections plusieurs fois. Après 10 ans de règne, la moindre des choses serait de venir défendre votre bilan devant les citadins. Si pendant 10 ans vous avez bien géré les municipalités, cela ne devrait pas être un problème de revenir devant les citadins et leur demander un nouveau mandat, que ce soit le MSM ou le PMSD car en 2015, ils étaient en alliance. Pour moi, c’est clairement un aveu d’échec mais aussi un manque de respect vis-à-vis des citadins. Ça nous fait aussi comprendre quel genre d’alternative nous avons à Maurice. Notre système a toujours fonctionné avec un gouvernement et une opposition. On ne peut pas avoir une élection sans un bloc de l’opposition qui décide de ne pas se présenter.
Pourquoi ? Au MMM, peu importe le résultat, on a toujours été là que ce soit dans les élections générales ou municipales. On n’a jamais eu peur d’affronter l’électorat. Au contraire, l’électorat est suprême. S’il n’est pas satisfait de nous, il vote contre nous , on retient la leçon et on s’améliore pour la prochaine fois. Mo extrememan desu ki demokrasi rezional finn fose par desizion Pravind Jugnauth ek Xavier Luc Duval, ki nepli Moris mem mo krwar, pou desid pa konteste sa eleksion la. Bien sûr, nous ne sous-estimons pas les petits partis comme le Reform Party, qui je crois va poser à BeauBassin ou encore En Avant Moris de Patrick Belcourt à Rose-Hill. Ce que je crains le plus, c’est l’absentéisme car il n’y a pas vraiment une joute électorale. Je crains que certains citadins ne préfèrent rester chez eux plutôt que de voter.
Un pronostic ?
Il est clair que l’Alliance du changement va présenter des candidats dans tous les wards pour gagner et il est clair que nous allons vers la victoire. On a un programme bien simple : sanzman, netwaye, met prop, revaloriz nou bann minisipalite. Il ne faut pas oublier que dans les mois à venir nous viendrons avec une nouvelle loi, dont une réforme des collectivités régionales où quelque part il n’y aura plus cette différence entre ville et campagne. Au sein de l’Alliance du changement nous croyons beaucoup dans la démocratie régionale et nous pensons qu’une municipalité qui aurait son propre maire et ses propres conseillers municipaux a besoin du financement nécessaire pour gérer sa municipalité. Il ne faut pas que le ministre s’ingère dans les affaires des collectivités locales. Demain si les cinq villes sont dirigées par l’Alliance du changement je peux garantir qu’il y aura une amélioration dans la façon dont les villes sont gérées à Maurice.
N’est-ce pas un danger pour la population que de donner tout le pouvoir à un groupe dont une victoire de 60-0 et peut-être prochainement un 120-0 sans une opposition ?
Si l’adversaire a décidé de ne pas présenter de candidat, qu’est-ce qu’on va faire ? C’est pour ça que je dis que le MSM et le PMSD ont une part de responsabilité envers l’histoire car l’histoire ne va pas oublier qu’ils ont géré la municipalité pendant 10 ans et qu’après 10 ans, ils ont décidé de ne pas se présenter pour les élections. Jusqu’à présent je ne connais pas la raison pour laquelle ils ne se présentent pas. Ils étaient encore en train de gérer cela il y a quelques semaines avec des frasques et des gaspillages.
Publicité
Les plus récents




