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Travaux parlementemaires

Programme gouvernemental 2025-2029 : Vers un avenir plus équitable et durable pour Maurice

23 février 2025, 20:30

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Programme gouvernemental 2025-2029 : Vers un avenir plus équitable et durable pour Maurice

■ Pendant près de quatre heures vendredi, dix-sept élus se sont exprimés sur le discours programme au Parlement sous la présidence de la speaker, Shirin Aumeeruddy-Cziffra.

Les débats sur le programme gouvernemental 2025-2029 ont repris vendredi après la Private Notice Question. Ministres, ministres juniors et députés de l’Assemblée nationale ont tour à tour pris la parole pour présenter leur vision et leurs engagements à faire de ce programme une réalité.

🟦 Anishta Babooram : Émancipation des femmes et réformes sociales

La junior minister de l’Égalité des genres a réaffirmé son engagement dans la lutte en faveur des droits des femmes. Elle a rendu un hommage particulier aux victimes de violence, d’infanticide et de maltraitance. Elle a dénoncé les effets dévastateurs de la drogue et d’autres fléaux sur les familles et a appelé à un changement sociétal profond. Anishta Babooram a mis en lumière les difficultés rencontrées par les femmes en politique, notamment celles de l’Alliance du changement, ciblées durant la campagne électorale.

Elle a commenté plusieurs initiatives du programme pour renforcer la place des femmes dans la société – amendement de la Constitution pour accroître leur représentation au Parlement ; création d’opportunités d’emploi et instauration de la parité salariale ; le congé parental et des dispositifs comme le flexi-time et le télétravail pour concilier vie professionnelle et familiale. Anishta Babooram a abordé les conditions de détention des femmes en prison et l’importance de l’éducation des enfants, en insistant sur les réformes prévues pour la réhabilitation des jeunes. En conclusion, elle a salué la volonté du gouvernement d'œuvrer pour une société plus égalitaire et respectueuse de la dignité humaine.

🟦 Dianette Manan-Henriette : Équité et développement durable à Rodrigues

La députée de Rodrigues a exprimé sa frustration face aux inégalités persistantes entre Rodrigues et Maurice. Bien que Rodrigues ait obtenu un statut autonome en 2022, elle estime que l'île souffre encore d'un traitement inégal, notamment en termes de représentation politique et d'infrastructures. Elle a souligné que Rodrigues élit seulement deux députés alors que d'autres circonscriptions mauriciennes en comptent trois, bien que le nombre d'électeurs soit similaire.

Parmi les problématiques soulevées par Dianette Manan-Henriette : le manque d’infrastructures modernes et de grands projets structurants (hôpital, barrages, infrastructures de loisirs) ; les dysfonctionnements du système de santé et le déficit de ressources dans l’éducation; et l’insuffisance des transports et infrastructures routières. Elle a toutefois reconnu les efforts du gouvernement en matière d’éducation, et de nutrition scolaire. Elle a appelé à un soutien accru des jeunes chômeurs et à des mesures pour réduire le coût de la vie à Rodrigues. Enfin, elle a insisté sur la nécessité d’agrandir l’aéroport et le port pour renforcer l’autonomie économique de l’île.

🟦 Kaviraj Rookny : Changement radical de l’héritage du gouvernement sortant

Le député du n°5 a vivement critiqué la gestion du gouvernement MSM des dix dernières années, l’accusant de corruption et de négligence envers la population. Il a pointé du doigt le manque de développement à Rodrigues et ailleurs, citant des problèmes persistants tels que la pauvreté, l’absence d’infrastructures et la dégradation des services publics (eau, électricité, logement). Il a souligné l’augmentation alarmante de la criminalité et des violences faites aux femmes et aux enfants, mettant en cause l’inaction du précédent gouvernement. Pour y remédier, il a plaidé pour un renforcement de l’ordre public et des lois ; une gouvernance basée sur la justice et l’intégrité ; et une réforme des accords fiscaux internationaux pour dynamiser le secteur financier mauricien.

🟦 Shridhur Jugurnauth : Développement durable et autonomie locale

Le député du n°14 a mis l’accent sur les besoins de Savanne–Rivière-Noire. Il a dénoncé des années de promesses non tenues et a appelé à des réformes prioritaires : modernisation du transport public avec un service de bus fiable ; une plus grande autonomie des conseils de district et de village ; et une amélioration de la gestion des déchets et la préservation de l’environnement. Il a également insisté sur la relance du secteur touristique et le soutien à l’agriculture locale.

🟦 Anabelle Savabaddy : Engagement pour la justice sociale et le développement

La députée du n°4 a exprimé sa détermination à améliorer les conditions de sa circonscription, longtemps négligée. Elle a mis en avant les axes prioritaires : méritocratie et égalité des chances; accès à un logement et à une éducation de qualité,; et droit des femmes et des enfants.

🟦 Manoj Seeburn : Éducation et relance économique

Le député du n°11 a rappelé son parcours marqué par la pauvreté et l’accès à l’éducation grâce à sa gratuité instaurée par le Parti travailliste en 1977. Il a mis en avant plusieurs axes prioritaires : éducation inclusive avec un meilleur accès au niveau tertiaire ; développement de l’économie bleue, en exploitant le potentiel de l’océan; relance économique ; unité nationale et collaboration pour assurer un avenir prospère à Maurice.

🟦 Jacques Edouard : Autonomie et développement de Rodrigues

Le député de Rodrigues soutient le programme gouvernemental 2025-2029, qu’il juge ambitieux et pragmatique. Il a mis en avant plusieurs priorités : renforcement de l’autonomie de Rodrigues; lutte contre l’ingérence administrative ; meilleure représentation de Rodrigues dans les institutions clés ; développement des infrastructures essentielles, notamment en eau, santé et éducation ; et arrivée de la télévision privée.

🟦 Reza Saumtally : La grandeur par la collaboration des citoyens

Le député du n°10 a estimé que «la grandeur de Maurice passe par la collaboration de ses citoyens» et a souligné que le moment d'agir est maintenant. Il a évoqué l’importance d’une éducation efficace pour les enfants et déploré le décrochage scolaire, estimant qu’une réforme éducative est indispensable. Il a assuré qu’une réforme électorale serait mise en place pour éviter la réapparition des problèmes passés et «faire prévaloir le mauricianisme». Reza Saumtally a également critiqué l’ancien gouvernement, qu’il accuse d’avoir montré un manque de démocratie, d’avoir creusé des inégalités et d’avoir mal géré les fonds publics, dénonçant notamment l’investissement «regrettable» de Rs 5 milliards pour surveiller la population.

🟦 Ludovic Caserne : Inquiétude de la prolifération des drogues

L’élu du n°4 a exprimé son inquiétude de la prolifération des drogues, surtout synthétiques, ces cinq dernières années qu’il qualifie de «sans précédent» et qui «causent d’énormes souffrances» aux familles. Il a salué la mise en place d’une National Drug Agency et le désir du gouvernement de «consolider la démocratie face aux différentes attaques perpétrées par l’ancien régime» ainsi que les amendements à la Financial Crimes Commission Act, pour «restaurer les pouvoirs du Directeur des poursuites publiques». Il déplore que l’ancien gouvernement ait reporté les élections municipales à trois reprises privant les habitants de cinq villes de leur droit d’élire leurs conseillers.

Le député a aussi critiqué l’ancien gouvernement qui a dépensé Rs 5 milliards pour surveiller ses propres citoyens alors que la population se préoccupait de la cherté de la vie et de la perte du pouvoir d’achat. Sans oublier les centaines de millions investis dans le remplacement des tuyaux de la Central Water Authority et «l’échec total» de la distribution d’eau.

🟦 Avinash Ramkalawon : La prospérité sous toutes ses formes

Le député du n°9 a évoqué la «prospérité démocratique, numérique, environnementale, industrielle et sociétale», saluant ainsi les intentions du gouvernement d’un nouveau modèle économique. La population, ditil, réalisera des économies grâce à l'importation parallèle des médicaments, l’accès à internet gratuit, la relance de l’agroindustrie locale qui réduira la dépendance aux produits importés, ainsi que la révision du transport public.

Avinash Ramkalawon affirme que l’avenir réside dans la numérisation et que le pays doit préparer ses jeunes à prendre les rênes dans ce domaine. Il a salué le lancement de la National Artificial Intelligence Strategy pour l’intégrer dans plusieurs secteurs et l’introduction du Mobile ID pour un accès sécurisé aux services en ligne. Il a été très critique de l’ancien gouvernement, qu’il accuse d’avoir appauvri la population avec la mise en place d’un cercle vicieux qui a conduit à l’endettement des consommateurs. Toutefois, il souligne que la réduction du prix du carburant est une réalité qui permet aux Mauriciens d’épargner jusqu’à Rs 1 000 par mois.

🟦 Kugan Parapen : Redonner l’île Maurice aux Mauriciens

Le junior minister de l’Intégration sociale s’est demandé ce que nous allons léguer à la prochaine génération. «Va-t-on construire un pont vers le futur, si solide et si large que toute la société mauricienne pourra le traverser à son aise et se sentir partie prenante de cette transition vers l’avenir ?» Par ailleurs, le slogan «Let Mauritius be Mauritius again», est «un excellent point de départ», pour la démocratie et la séparation des pouvoirs. Pour lui, il serait judicieux de dire «Let Mauritians own Mauritius again».

Kugan Parapen n’a pas ménagé l’ancien régime sur sa gestion du pays. Pour lui, «les valeurs et les principes généralement associés à notre pays ont été attaqués, rabotés, tailladés, pour ne pas dire tronçonnés par le précédent gouvernement». Il a tenu à dire quelques mots en kreol morisien etla speaker, Shirin Aumeeruddy-Cziffra, n’y est pas restée insensible, lui rappelant que c’était la journée internationale de la langue maternelle. Il l’a remerciée de lui avoir permis une «transgression temporaire des lois qui régissent notre Parlement».

🟦 Stéphanie Anquetil : La «bajanomics» de l’ex-ministre des Finances

La députée du n°18 est revenue sur la «bajanomics» de l’exministre des Finances, Renganaden Padayachy, qu’elle accuse d’avoir plongé l’économie mauricienne «dans une dérive menant à un suicide économique dicté par la culture MSM» sans une «base macroéconomique solide». Le gouvernement a désormais la tâche de rendre «l’économie plus dynamique, souple et robuste». La députée a évoqué l’Assemblée «souillée en permanence» et «perpétuellement dans une situation orageuse» sous l’ancien régime et dit se remémorer les paroles d’humiliation, d’abaissement et d’injustice de l’ancien speaker, Sooroojdev Phokeer, citant son propre cas et comment elle a été «maltraitée», «lynchée» et même «expulsée». Toutefois, dit-elle, personne n’a pu la faire taire. Elle dit rêver d’une île Maurice où chaque Mauricien serait libre d’exercer pleinement ses droits.

🟦 Fawzi Allymun : Fierté d’être au service du pays

Le député du n°15 s’est dit «fier d’être au service du pays», aux côtés du Premier ministre, Navin Ramgoolam, et du vice-Premier ministre, Paul Bérenger, qui «portent le manteau de la sagesse». Il a salué les décisions prises en si peu de temps et qui ont déjà commencé à améliorer la vie des citoyens comme la baisse du prix des carburants. «Malgré l’héritage d’une économie catastrophique, ce gouvernement du changement a réussi à payer le 14ᵉ mois.» Le député souligne également qu’en peu de temps, le ministre des TIC a donné l’assurance qu’il n’est plus nécessaire de réenregistrer les cartes SIM. Par ailleurs, il estime qu’après le 60-0 infligé au MSM et face à la «dream team», la victoire du 11 novembre 2024 a été celle de tout le peuple mauricien et il souligne la nécessité d’améliorer continuellement la vie des Mauriciens.

🟦 Patrick Assirvaden : Un «time-of-use tariff» pour l’électricité

Le ministre de l’Énergie a annoncé l’étude d’une possible introduction d’un time-of-use tariff pour faire face à l’augmentation de la demande en énergie aux heures de pointe. Le principe est que les consommateurs paieront l’électricité à un tarif plus élevé lorsqu’il y a une forte demande et un tarif réduit lorsque la demande est plus faible. «On vous décourage à utiliser l’électricité lorsque le CEB est sous pression.» Le pays compte plus de 100 000 climatiseurs allumés entre 18 h et 21 h, exerçant une pression considérable sur le Central Electricity Board (CEB). Il a mentionné que des réfrigérateurs, des éclairages et des machines industrielles seraient concernés par cette initiative pour lutter contre la croissance annuelle estimée à 5 % de la demande en énergie.

En raison des défis du secteur, il avance qu’un nouveau plan sera mis sur pied pour la sécurité énergétique. Il souligne ne pas souhaiter que Maurice connaisse une situation similaire à celle de l’Afrique du Sud, où des coupures d’électricité ont lieu régulièrement. Ce plan visera également à à la mise à jour des équipements et des infrastructures énergétiques. Le défi énergétique, avance le ministre, est encore «plus alarmant et pire» que le défi en eau. Car le manque de planification du gouvernement sortant a mis «à rude épreuve» des machines vieillissantes.

La situation de l’eau est «catastrophique» dans le pays et que les promesses d’eau 24/7 en 2014 sont «restées lettre morte» et que le pays fait face à une crise en eau jamais connue. L’ancien régime a utilisé l’argent de la population dans la construction de réservoirs, qui présentent des fissures. «Ceux qui sont coupables doivent rendre des comptes», évoquant les Rs 700 millions pour le remplacement des tuyaux. Il annonce pour bientôt une refonte complète de la politique nationale de l’eau et d’une gestion intégrée des ressources hydriques, pour assurer une utilisation efficace et durable de l’eau. La gestion de la CWA sera aussi «revue en profondeur» et un nouveau conseil d’administration est en place depuis vendredi.

🟦 Chitraduthsing Lukeeram : L’urgence du combat contre le trafic de drogue

Le député du n°12 s’est concentré sur trois points, à savoir le trafic de drogue, la santé et l’état des salles d’audience à la cour. Il a souligné que le trafic de drogue est une affaire urgente qui concerne «each and everyone of us», faisant ressortir que le manque de vision des institutions a eu un impact sur le combat contre le trafic de drogue. Il faut donner tous les moyens nécessaires au National Coast Guard et augmenter le nombre de patrouilles pour contrecarrer toutes les actions illégales sur notre territoire maritime. Il est aussi urgent d’identifier la raison de l’augmentation du nombre de toxicomanes.

Au niveau de la santé, il a souligné que les changements sont déjà en cours. À une demande conjointe des élus de sa circonscription, le ministre de la Santé, Anil Baichoo, a fait une visite surprise à l’hôpital de Mahébourg, le 10 février. Le constat était alarmant, a-t-il fait ressortir, avec des services restreints et un manque de coordination entre le personnel de l’hôpital, un manque d’ambulances. Une situation, pour lui, tolérée par l’ancien gouvernement. Le député a terminé en parlant de l’état déplorable des salles d’audience de la cour. «Les salles sont exigües et souvent les gens doivent attendre à l’extérieur.» Il a rappelé que des salles d’audience dignes de ce nom rehausseront le respect et redonneront ses lettres de noblesse à la cour.

🟦 Sydney Pierre : Diversification de l’offre touristique

Le junior minister du Tourisme a fait ressortir que «pas plus tard que ce matin à la demande du ministre j’ai présidé un comité secteurs privé-public pour assister le secteur privé dans sa démarche en vue de la baisse saison». Il a brièvement fait un état des lieux du tourisme. Se référant à un rapport d’AXYS datant de novembre 2024 qui souligne que «les dépenses par touriste n’ont pas augmenté et ont même chuté de 7 % ces dix dernières années. Le client dépense aujourd’hui 114,95 euros par jour (NdlR : soit un peu plus de Rs 5 500) chez nous. C’est inacceptable. Avec le ministre Richard Duval nous sommes à la tâche pour diversifier l’offre. Le développement durable est au centre de ce programme». Parlant de la Mauritius Promotion Tourism Authority, Sydney Pierre a fait ressortir que cette institution n’a pas de département de presse, ni de département de marketing. «Nos infrastructures sont dans un état lamentable. Tout est à refaire. Une lourde tâche de reconstruction nous attend».

🟦 Arianne Navarre-Marie : L’accompagnement des familles, une nécessité

La ministre de l’Égalité des genres a fait ressortir que le programme gouvernemental est un contrat ambitieux visant à éradiquer «les illégalités systémiques et à promouvoir une société juste, inclusive et équitable» reposant sur des piliers fondamentaux que sont la stabilité familiale, l’équilibre travail-vie et le concept de gender equality. Elle a souligné la mauvaise gestion sous l’ancien régime des centres fermés et sujets au vandalisme. Elle a invité la speaker à visiter le centre des femmes d’Abercrombie «pour comprendre l’étendue des dégâts. C’est à se demander si l’intérêt des femmes et des enfants était une priorité pour l’ancien gouvernement». Elle a évoqué l’absence d’activités dans les centres pour femmes et enfants à Mahébourg et Pointe-aux-Sables ainsi que des shelters pour enfants du ministère. «Des armoires sans portes ou les enfants doivent disposer leurs vêtements tous ensemble. Intimité des enfants pas respectée.»

Arianne Navarre-Marie a fait valoir que ce n’est pas donner quelques milliers de roupies aux familles qui va les aider. «Notre gouvernement est convaincu que l’autonomisation et la prospérité des familles passent par l’accompagnement. Et nous allons concentrer notre action sur l’accompagnement des familles». Elle a expliqué que les femmes continuent de faire face à des barrières dans l’emploi à Maurice. «Ce n’est pas seulement une injustice, c’est une perte économique pour toute une nation. Pour corriger cette injustice, ce gouvernement va prendre les actions nécessaires.»

La violence basée sur le genre est une urgence nationale qui demande une réponse immédiate. «La législation sur la violence domestique est en train d’être revue pour renforcer les mesures de protection et de recours juridique pour les survivantes. En même temps nous lançons une campagne de sensibilisation contre la violence. Tolérance zéro pour les abus domestiques.» Elle a fait ressortir que toute cette violence est souvent lié au fléau de la drogue qui mine les familles et salue la mise en place d’une agence nationale de coordination pour lutter contre le trafic des drogues, soutenir les familles des victimes de toxicomanie et réinvestir dans des programmes de réhabilitation.

La ministre a expliqué que son ministère établit des normes pour les Child Care Centres en mettant l’accent sur la sécurité et le développement de l’enfant après que des images d’enfants avec des bouteilles d’alcool en main et en compagnie d’un prédateur soient restées sur la Toile pendant plus d’une année. Elle a souligné le problème d’enfants en danger sur internet ou victime de bullying. «Un phénomène à ne pas prendre à la légère», faisant référence à la jeune étudiante de 15 ans, victime de bullying, qui a mis fin à ses jours la semaine dernière. Depuis mardi dernier, sa messagerie est inondée de messages de parents d’enfants victimes de bullying. «Mes collègues de l’Éducation, des TICS et moi-même ne sommes pas insensibles à ce problème. Nous sommes en constante consultation pour décider de la marche à suivre pour protéger nos enfants.»

Arianne Navarre-Marie a également mentionné l’application Telegram où des photos indécentes sont partagées en échange de sommes d’argent, qui est aussi au cœur de ses préoccupations. «Le document sur cette affaire a déjà été remis à la police vendredi dernier. Cette entreprise ne pourra être menée en isolation. Mon ministère collabore déjà avec diverses organismes gouvernementaux, non-gouvernementaux et des agences internationales.» Elle a expliqué que des lois sont en préparation comme l’Adoption Bill et des regulations pour les crèches seront revues ainsi que pour renforcer la protection contre la violence basée sur le genre. «Le projet de famille d’accueil sera redynamisé.»

À la fin de son allocution, le député de Rodrigues, Jean Francisco François, l’a interpellée sur le meurtre atroce d’une jeune fille de 16 ans qui a secoué Rodrigues la semaine dernière. La ministre l’a remercié d’avoir soulevé ce point et lui a donné l’assurance que que le nécessaire serait fait.