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Tate and other employees union

Pension à 65 ans : Contre l’abus, la rue répondra

19 juin 2025, 14:00

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Pension à 65 ans : Contre l’abus, la rue répondra

En vue de la marche apolitique de ce samedi 21 juin, qui réunira syndicats et société civile au Champ-de-Mars, la State and Other Employees Federation (SEF) a rencontré la presse hier. Le président Radhakrishna Sadien a vigoureusement critiqué les dérives actuelles qui mettent en péril l’État providence, notamment la volonté du gouvernement de procéder au relèvement de l’âge d’éligibilité à la Basic Retirement Pension (BRP) et à l’éventuelle mise en place d’un means testing pour cette pension.

«Fode pa tir manze depi dimounn so labous», a-t-il lancé. Pour la SEF, cette réforme fragilise le principe d’universalité des droits sociaux. Le syndicaliste s’interroge : «Kan nou koz pansion, nou bizin get bien kifer bann politisien ek lezot dimounn dan lepep pa soumet ar mem regleman.» Il rappelle que les parlementaires obtiennent une pension après deux mandats, voire un mois dans le cas d’un président de la République. «Zot pa gagn sa presion 60 ou 65 an-la zot.»

La SEF déplore les deux poids, deux mesures qui règnent au sommet de l’État. La SEF remet en question l’utilité de certaines fonctions, comme celle de viceprésident, et critique les budgets alloués à la présidence. «Le gouverneur général représentait la Reine, me dan enn repiblik, eski nou bizin tou sa?» Sadien pointe aussi le coût des délégations officielles, le manque de diplomates de carrière, les salaires exorbitants de certains hauts cadres, et les scandales financiers comme Betamax ou les abus pendant la période de la Mauritius Investment Corporation.

Plusieurs fois, le président de la SEF a fait référence au père de la nation, Sir Seewoosagur Ramgoolam, qui a introduit le BRP et «bidze vini, bidze ale, personn pann tous sa, ziska zordi. Sa bann politisien kinn fer gaspiyaz lor ledo dimounn-la», c’est à eux de payer et pas à la population de payer leurs erreurs politiques.

D.T & N.M.

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