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Paul Bérenger : «La drogue tue et martyrise les jeunes»
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Paul Bérenger : «La drogue tue et martyrise les jeunes»

Intervenant sur le National Agency for Drug Control Bill, le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, a soutenu que la drogue avait été l’un des plus grands crimes du Mouvement socialiste militant (MSM), également un des plus grands échecs de ces dix dernières années. Un crime, selon le leader du Mouvement militant mauricien, commis lorsque l’ancien régime MSM avait dissous la National Agency for the Treatment and Rehabilitation of Substance Abusers (NATReSA), le rendant coupable de complicité active avec les barons de drogue. Toujours selon Paul Bérenger, la priorité de ce gouvernement est la lutte contre la drogue et l’abattage des monstres. «La drogue tue et martyrise les jeunes. Il nous faut faire deux choses séparées, mais liées : en urgence, casser les reins des trafiquants de drogue et aider à réhabiliter les victimes.»
Concernant le trafic de drogue, les choses, a indiqué Paul Bérenger, sont entre les bonnes mains – celles de Navin Ramgoolam. Ainsi, a-t-il poursuivi, le nouveau commissaire de police et l’Anti Drug and Smuggling Unit font du bon travail et donnent déjà des résultats, mais il faut faire «dix, 100 fois plus». Ainsi, la NATReSA sera instaurée, soit améliorée et renforcée. La National Agency for Drug Control Commission sera mise sur pied, et sera constituée du Premier ministre, de 16 autres ministres, de Sam Lauthan et du Dr Faizal Sulliman, notamment.
Le board de la National Agency for Drug Control inclura aussi six organisations non gouvernementales qui seront choisies et nommées par le Premier ministre après toutes les consultations et les débats en profondeur à ce sujet. Le board, a indiqué le Deputy Prime Minister, travaillera avec le ministère des Sports et les collectivités locales, telles que les municipalités et les conseils de district du pays. Il a terminé son discours en soutenant qu’il était persuadé que «nous gagnerons ce combat tous ensemble».
Anabelle Savabaddy a elle aussi visé l’ancien gouvernement en disant que le problème de la drogue s’était intensifié à chaque fois que le MSM avait été au pouvoir. Le clan Jugnauth, selon elle, avait soutiré, en 1983 et lors les dix dernières années, les barons de drogue et s’était notamment caché derrière le rapport Lam Shang Leen. Pour elle, ce fléau a un côté multidimensionnel et explique le fait que les législations sur le cannabis sont mitigées. L’élément clé reste, selon la députée, la prévention. Il faudrait en outre adopter la politique de zéro tolérance et voir ce qui se passe dans nos prisons concernant ceux qui s’adonnent au trafic derrière les barreaux.
Kugan Parapen a cité une phrase du haut-commissaire des Nations unies en 2024, expliquant que la guerre contre la drogue était un échec total et retentissant. Pour le membre de Rezistans ek Alternativ, dans un monde parfait, il n’y aurait pas eu d’usagers de drogue et que la drogue serait inexistante, mais que ce n’était pas la réalité. Selon lui, certains de ses collègues parlementaires ayant pris la parole avant lui auraient laissé l’émotionnel prendre le dessus sur le rationnel en soutenant qu’il fallait notamment éliminer l’offre.
Selon Kugan Parapen, le National Drug Secretariat a recensé 55 000 personnes souffrant d’addiction, ce qui veut dire que ce marché est extrêmement lucratif. Ainsi, tant qu’il y aura de la demande, l’offre suivra. De se demander si on pouvait empêcher les drogues de fouler notre sol étant une île, le plus logique étant de réduire la demande.
Selon le National Drug Secretariat, a plaidé Kugan Parapen, Rs 11 milliards de drogues avaient été saisies. Selon ses calculs, Rs 10 milliards annuellement. Il a plaidé notamment pour la légalisation du cannabis qui se vend entre Rs 3 000 et Rs 4 000 le gramme alors que cela ne coûte que Rs 500 le gramme. Cela contribue alors à l’appauvrissement économique des usagers de drogue. Pour lui, le cannabis est moins dangereux que la drogue synthétique qui zombifie la jeunesse. Depuis son introduction, les décès liés aux œdèmes pulmonaires sont en hausse, a fait valoir le junior minister.
Le projet de loi a été adopté en fin de journée et le Parlement a été ajourné au 6 mai.
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