Une grosse production est en phase de tournage à MCiné. Direction Tribeca Mall en ce premier trimestre 2025. Ouverture début mars, de sept salles de cinéma confirme le directeur de MCiné, Rajesh Callicharan.

Pourquoi sept nouvelles salles opérationnelles d’un coup ? «Désormais nous avons accès à beaucoup de contenus», explique Rajesh Callicharan. À Trianon, pas plus tard que le vendredi 17 janvier, pour la première fois pour le grand public, un thriller en malayalam a fait ses débuts. Il s’agit de Marco réalisé par Haneef Adeni. Marco est projeté – selon les séances – en langue malayalam et en hindi. «Des films japonais, coréens sont aussi proposés, que ce soit en version originale ou en version française. Il y a aussi le marché des films en langue télougou et tamoule. Nous avons prévu de la place pour tous ces types de cinémas. C’est un marché distinct que nous souhaitons développer.»

Pas question pour MCiné d’être handicapé par des stéréotypes sur la petitesse du marché local. «Après la pandémie de Covid19, nous avons observé des changements dans les mentalités des spectateurs», souligne Rajesh Callicharan. Exemple : pour les séances de dessins animés japonais doublés en français ou anglais, «le spectateur n’est pas trop intéressé. Par contre, la version originale attire le public. On aurait pu croire que le spectateur aurait eu une barrière de langue mais avec le sous-titrage en anglais, le spectateur montre son appréciation pour la version originale, Ce sont des changements qui s’accentuent». D’où la motivation de MCiné de proposer de plus en plus «des bons films de tous les coins du monde, de toutes les cultures. Mon travail est de les repérer et de les proposer aux spectateurs».

Dans les nouvelles salles à Tribeca Mall, le confort des spectateurs sera augmenté grâce aux fauteuils inclinables. Pour la qualité du son immersif ou surround, les salles comptent sur la technologie Dolby Atmos. Les équipements de Cine Meccanica en Italie sont en cours d’installation. «Nou pe al lor finish.» L’investissement dans les équipements pour les sept salles tourne autour de «Rs 60 millions» indique Rajesh Callicharan. La construction des infrastructures étant à la charge de Tribeca Mall.

Le directeur de MCiné retient qu’en 2024, le film ayant attiré le plus de spectateurs, c’est Pushpa 2 : The Rule, un film en télougou avec Allu Arjun en tête d’affiche. Du côté des productions Disney, Moana 2 a provoqué de l’affluence en salle de même que Mufasa : Le roi lion.

Profiter d’une salle VVIP

Parmi les sept salles, il y en aura une pour les VVIP. Première différence entre la salle VVIP et la salle «normale», ce sera l’espace dont profitera le spectateur. Dans une salle pouvant accommoder «de 150 à 200 places, il y aura 52 fauteuils». Si le prix des places dans la salle VVIP «n’a pas encore été décidé pour le moment», indique Rajesh Callicharan, il rassure le spectateur. «Nous pratiquons des tarifs abordables. Le tarif de la salle VVIP pourrait être le double de celui de la salle ‘normale’.» Ce sera la première fois que MCiné proposera ce service.

Si le coût de la vie a pris l’ascenseur, la place de cinéma reste à Rs 250, indique Rajesh Callicharan. «Entre une séance avec 10 personnes et une projection avec 50 spectateurs, je préfère la seconde option. D’autres pays ont connu des augmentations de prix ce qui a causé la baisse d’affluence. Sa li pa bon.» Et l’expérience d’apprécier le cinéma en salle n’est réussie que s’il y a du monde, souligne le responsable de MCiné.

Curepipe : travaux à l’arrêt

Pour l’heure, le chantier d’agrandissement de MCiné Curepipe est à l’arrêt. «On ne peut pas être partout en même temps», reconnaît Rajesh Callicharan. Une salle est opérationnelle. Les ressources ont aussi été mobilisées pour doubler le nombre de salles à Trianon, qui sont passées de trois à six.

Implantation éventuelle dans le Nord

Les salles MCiné sont présentes à Port-Louis, Trianon, Curepipe et Flacq. Après Tribeca Mall, le cinéma pourrait marquer sa présence dans le Nord du pays, «peut-être à Grand-Baie». Rajesh Callicharan précise : «Ce n’est pas pour l’immédiat, mais nous y réfléchissons parce qu’il y a des demandes.»