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Ça presse

C’est devenu un réflexe de ce gouvernement : quand il veut redorer son image ou verrouiller une institution, il nomme des membres de la presse. À la MBC, à la Commission des droits humains, dans les ministères-clés ou même à la présidence, des journalistes ne sont plus à la plume, mais aux manettes.Sauf que cette stratégie pourrait bien se retourner contre ses auteurs. Car ces nominations, souvent sans appel à candidatures, soulèvent des soupçons de clientélisme ou d’instrumentalisation. Un journaliste muté sans transition à un poste politique brouille les lignes : son indépendance passée devient suspecte, sa parole présente décrédibilisée. Dans une démocratie fragile, cela peut accélérer l’érosion de la confiance envers la presse – et, par ricochet, envers le pouvoir lui-même. Les exemples étrangers abondent, mais ici, la répétition devient un symptôme. Le pouvoir gagnerait à s’imposer des garde-fous. À trop puiser dans les salles de rédaction pour nourrir ses rangs, il risque de dessécher la liberté d’informer. Et dans le théâtre du pouvoir, nul ne reste crédible si les souffleurs prennent toute la scène.

No Show (II)

De nombreux lecteurs nous ont reproché l’absence de diffusion de l’émission Décryptage, la semaine dernière, dans le sillage de la présentation du Budget 2025-2026. Or tout était prêt : plateau, questions, journalistes. C’est le Junior Minister Dhaneshwar Damry qui nous a fait faux bond, samedi dernier, à la dernière minute. Aurait-il craint d’avoir à calmer les esprits en ce qui concerne la pension de vieillesse ? Le doute est permis face au lapin qu’il a posé à la rédaction.

Annabelle dérange

Annabelle Savabaddy semble avoir retrouvé ses talents d’animatrice de l’émission Enquête en direct lorsqu’elle a débarqué dans un centre hospitalier cette semaine. Si le public a apprécié sa dose d’agressivité pour bousculer l’inertie, ses collègues au gouvernement estiment qu’elle ne doit pas se comporter comme si elle était dans l’opposition. En tout cas, l’ex-animatrice est sans doute la plus vocale des députés du gouvernement. Ce qui fait dire qu’elle incarne l’opposition au sein du gouvernement, contrairement à ceux qui tap latab ou posent des questions complaisantes…

STC : après Servansingh…

D’autres arrestations sont prévues dans le sillage de l’enquête sur l’affaire MMG. Les personnes concernées feraient partie d’un clan dirigé par Rajiv Servansingh. Un audit trail va révéler quelques dessous d’autres affaires. Le nouveau régime a fait appel à un président-directeur de la STC pour démêler l’écheveau devenu bien plus compliqué depuis le Covid-19, époque où l’organisme est tombé sous le contrôle de Yogida Sawmynaden.

Affaire Kistnen au point mort ?

Aux dernières nouvelles : les enquêteurs attendent l’aide étrangère avant de rouvrir le dossier dans l’affaire Kistnen. Au gouvernement, on n’en fait plus grand cas, ayant compris qu’il est plus facile de lancer des hypothèses que de les confirmer.

No show

Malaise en haut lieu après le désistement surprise d’Ashok Subron. Le ministre de la Sécurité sociale était attendu lundi sur le plateau d’une radio privée pour répondre aux interrogations du public concernant l’âge de la pension. Le député travailliste, le Dr Farhad Aumeer, y était également convié pour aborder les dossiers liés à la santé. Si les deux invités avaient initialement confirmé leur présence, Subron a finalement décidé de se désister à la dernière minute – sans même proposer la présence de son ministre délégué ou d’un autre porte-parole du ministère. Une décision qui a fortement déplu à certains au sein du gouvernement, d’autant plus que le ministre n’a pas daigné donner d’explication sur le moment, se contentant de promettre qu’il s’exprimera «plus tard». Au sein de l’exécutif, cela a été perçu comme un manque de respect envers le public, d’autant qu’il est le titulaire du portefeuille de la Sécurité sociale. Résultat : le Dr Farhad Aumeer s’est retrouvé seul en studio, face aux auditeurs, pour répondre aux questions.

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Pourquoi pas l’offshore…

L’offshore a ses soutiens et ses détracteurs. Ceux qui ne sont pas dans le global business ne comprennent pas pourquoi la corporate tax demeure à 15 %, alors qu’elle est généralement supérieure à 20 % dans la plupart des autres juridictions. Pourquoi n’applique-t-on pas l’OECD Pillar Two, qui vise à introduire une imposition minimale globale de 15 % sur les bénéfices des grandes entreprises multinationales, se demande-t-on. Sont concernés : les groupes multinationaux ayant un chiffre d’affaires global supérieur à 750 millions d’euros.

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Embarras à la MBC

Alors que le conseil d’administration se réunissait en fin de semaine pour décider du licenciement de plusieurs employés (afin de redresser des finances dans le rouge), certains s’interrogeaient : était-ce le bon moment pour le DG de faire l’acquisition d’une berline allemande ? Ce geste est perçu comme une forme d’arrogance en ces temps de «ser sintir». On murmure également que l’ancienne berline de l’ex-DG serait sérieusement amochée… pour des raisons non éclaircies.

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Amitié tissée à Tana

La proximité entre Navin Ramgoolam et Emmanuel Macron est relativement récente, contrairement aux apparences. Les deux dirigeants se sont rapprochés à Tana, lors du dernier sommet de la Commission de l’océan Indien. Ramgoolam a soutenu, face aux autres pays membres, que le différend autour de Mayotte devrait d’abord être réglé sur une base bilatérale entre la France et les Comores, avant toute internationalisation du problème. Il a même cité les exemples des Chagos avec les Britanniques et de Tromelin avec les Français. Cette posture a plu à Emmanuel Macron, qui ne s’attendait pas à un tel soutien de la part de Maurice – d’autant plus qu’il n’avait pu effectuer la visite d’État promise en raison des obsèques du pape François.

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Concessionnaire sollicité

Ce concessionnaire est très sollicité ces derniers temps par les partis de l’opposition, qui veulent savoir quels ministres ont commandé leur berline avant le discours du Budget 2025-26. Dans les rangs de l’opposition, on soupçonne que certains étaient au courant que les taxes sur les véhicules neufs allaient grimper – d’où leur commande pré-budgétaire…