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MBC: 60 ans d’antenne, des casseroles en coulisses

Alors que la MBC célèbre son 60e ᵉ anniversaire de télédiffusion aujourd’hui, l’heure n’est pas seulement à la fête. D’aucuns affirment ne pas oublier les scandales financiers et les dérives sous l’ancienne direction et espèrent vivement que justice soit faite après l’audit en cours. D’un déficit colossal à dix chiffres à la Sécurité sociale – faute de paiements au fonds de pension – aux zones d’ombre entourant la vente de l’application MBC Play dans le cadre de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, la liste des abus est longue. Il est aussi question d’achats douteux d’équipements à Dubaï (Rs 80 millions), d’acquisition précipitée de cars de reportage en 2019 et de VRS à Rs 100 M soupçonné de servir des intérêts politiques. Côté ressources humaines, où le poste de responsable est actuellement à prendre, les pratiques sont tout aussi troublantes. Recrutements en pleine pandémie, nominations contestées, népotisme avéré, suspension orchestrée et promotions inexistantes pour les méritants depuis 2013, les révélations s’annoncent explosives. Sans compter une rédaction sous pression, tandis que d’autres employés bénéficient d’avantages indus. Ajouté à cela des abus flagrants (Jaguar de l’ex-DG, véhicules pour proches) et une gestion chaotique du marketing qui comprend même une «News Editor» dans l’équipe. En tout cas, bon anniversaire à la MBC et osons encore espérer que ces années à venir riment avec rigueur, éthique, justice et la fin des dépenses douteuses…

La liste s’allonge

Après l’arrestation de Rakesh Gooljaury, le CCID, désormais débarrassé des éléments proches de l’ancien régime, se prépare à d’autres arrestations de haut profil. Les noms chuchotés incluent Maneesh Gobin (Stag Party), Prakash Maunthrooa (CWA), Ken Arian (Airport Holdings), Kobita et Pravind Jugnauth (écoutes téléphoniques), entre autres.

Retour de Recoura

Le retour programmé de Laurent Recoura comme Chief Commercial Officer (CCO) provoque des secousses au sein d’Air Mauritius. Selon certaines sources, il bénéficierait du soutien d’un des trois partenaires du Parti travailliste (PTr), pour des raisons obscures, d’autant plus qu’il était auparavant considéré comme un pion d’une aile de l’ancien régime. Les tensions risquent de s’intensifier, notamment parce que l’Acting CCO, un jeune Mauricien apolitique, a accompli un travail remarquable, dans la discrétion la plus totale.

Départ précipité d’un CEO

C’est le sujet de toutes les conversations dans les milieux financiers. Un CEO d’une banque opérant sous une enseigne internationale a pris la décision de quitter son poste après seulement 20 mois. Il a été remplacé par un membre du Top Management, une première dans l’histoire de cette institution, traditionnellement dirigée par un ressortissant étranger. Officiellement, ce départ serait justifié par une restructuration initiée par la maison-mère. Cependant, au sein de l’établissement, les langues se délient, laissant entendre que cette décision serait liée à sa performance durant son court mandat.