Son histoire aurait pu être un remake du livre d’Ernest Hemmingway, «Le vieil homme et la mer». Patrick Toussaint a réalisé le rêve de tout pêcheur amateur dimanche 30 juin matin. Il a ferré un voilier, connu également comme espadon-voilier, à bord de son kayak long de 13 pieds de long, à trois kilomètres au large de Balaclava. Long de 2 mètres 50, le poisson faisait 32 kg. Un voilier en pleine maturité fait 55 kg. Les amoureux de la pêche savent bien qu’un voilier est un battant pouvant atteindre une vitesse de 100 km/h maximum pour fuir ou pour chasser.

Pourtant, ce pêcheur-amateur rentre souvent bredouille de ses journées de pêche. Et la sortie de dimanche avait mal commencé. Il a quitté la plage de Balaclava, en compagnie de son mentor et pionnier de la pêche en kayak à Maurice, Steeve Chan Chu, vers 5h30. «Nous étions proches d’un dispositif de pêche au large de Balaclava, mais nous n’avions rien pris. Nous avons donc décidé de retourner sur notre spot favori. En cours de route, le voilier a mordu à mon appât vers 7h30», raconte Patrick Toussaint.

Le jeune homme a bénéficié du conseil de son partenaire, Steeve Chan Chu, pour manœuvrer afin de ne pas casser la ligne ou laisser l’hameçon décrocher. La lutte a été rude, dit-il, mais au bout d’une trentaine de minutes le poisson s’est avoué vaincu. «Nous avions dû amarrer le voilier aux kayaks pour rentrer immédiatement. Je remercie Steeve et Abdullah Madho qui m’ont tout appris», dit l’heureux pêcheur.

Patrick Toussaint estime que c’est une revanche. «Je rentre souvent bredouille lors de nos sorties. J’avais participé à une compétition de pêche en mai dernier et je n’avais eu que quelques vieilles. C’était la honte. Maintenant, je viens de réaliser le rêve de tout pêcheur amateur», jubile-t-il. Il a partagé des morceaux de sa prise avec ses amis et la famille.