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Interview de ... Thierry Zaveroni

«La laïcité est le socle vivant de la liberté de conscience»

30 avril 2025, 22:40

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«La laïcité est le socle vivant de la liberté de conscience»

Thierry Zaveroni , grand maître de la Grande Loge de France

Thierry Zaveroni, grand maître de la Grande Loge de France (GLDF), qui était en visite pour le 46e Symposium de Loges des îles de l’océan Indien, le week-end du 19 avril, fournit un éclairage sur le sens de la démarche maçonnique. Il apporte des précisions sur des sujets relatifs à la franc-maçonnerie en général et à Maurice.

Pourquoi la GLDF reste-t-elle exclusivement masculine ?

La GLDF, présente aujourd’hui dans plus de 28 pays, perpétue une tradition initiatique fondée sur la transmission d’homme à homme dans le respect des critères de régularité du Rite Écossais Ancien et Accepté. Ce choix, ancien, symbolique, assumé, ne relève ni d’un repli ni d’une volonté d’exclusion, mais d’un positionnement spirituel et rituel cohérent. Il s’agit d’un mode de fonctionnement particulier, hérité de la tradition maçonnique opérative, et qui correspond à une certaine compréhension du travail initiatique et des énergies symboliques à l’œuvre dans nos rituels.

Cela dit, je tiens à le souligner avec la plus grande clarté : nous avons un profond respect pour les obédiences mixtes et féminines. Elles accomplissent, elles aussi, un travail initiatique exigeant, sincère, spirituellement fécond. Et nous affirmons avec conviction que le paysage maçonnique est pluriel, et que cette pluralité est une richesse. À chacun son chemin. Le nôtre est celui d’une initiation exclusivement masculine, vécue dans une tradition rigoureuse, mais pleinement ouverte au dialogue.

Cette ouverture, nous la vivons concrètement, à travers de très nombreuses occasions de rencontres, de partages et de collaborations avec les autres obédiences, qu’elles soient féminines ou mixtes. Je pense notamment à notre participation conjointe à des salons maçonniques du livre et de la culture où les frères et les sœurs débattent, dialoguent, partagent leurs travaux. Nous accueillons également, à la GLDF, des conférences publiques ouvertes à tous, souvent en présence de Sœurs issues d’autres obédiences. Nos temples sont des lieux d’hospitalité intellectuelle et spirituelle.

Notre exclusivité masculine n’est donc ni un rejet ni une fermeture. Elle est une voie parmi d’autres, une forme de fidélité symbolique, un choix structurant que nous assumons dans la clarté, la constance, mais aussi dans l’ouverture, le respect et la fraternité.

La GLDF, un «ordre discret». Pourquoi ?

La GLDF est, en effet, un ordre initiatique discret. Et je tiens à préciser tout de suite : la discrétion n’est ni le secret ni le silence complice ni l’opacité suspecte. Elle est une exigence initiatique, une posture spirituelle, une discipline de soi. Elle est le contraire du repli, et l’opposé du clinquant. Elle est l’alliée de la profondeur. Dans nos loges, les frères travaillent à la première personne. Ils s’expriment en vérité, en confiance, dans un cadre ritualisé qui les invite à aller au plus intime de leur conscience. Cette parole, précieuse et rare, n’a de valeur que parce qu’elle se déploie dans un espace de protection symbolique, où nul ne juge, où nul ne surplombe, où chacun écoute avec humilité. Ce cadre ne peut exister que dans la discrétion, qui est le silence fertile de l’atelier. C’est dans ce silence que germent les prises de conscience, que se transmettent les symboles, que se construit une fraternité réelle, éprouvée, libérée des jeux d’image ou des pressions sociales. Nous croyons que la profondeur ne se crie pas, elle s’écoute. Et que la transmission initiatique exige du temps, de la lenteur, de la pudeur, de la réserve.

Mais cette discrétion n’est pas une dissimulation. La GLDF ne se cache pas. Nous participons activement à la vie de la cité. Nous organisons des conférences publiques, nous publions des ouvrages, nous intervenons dans les médias, nous dialoguons avec des responsables culturels, politiques, religieux, philosophiques. Mais ce que nous ne faisons pas, c’est instrumentaliser notre démarche. Nous refusons l’agitation médiatique, la confusion des genres, la récupération. Il faut aussi comprendre que cette culture de la discrétion a une histoire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les loges ont été dissoutes, les temples perquisitionnés, les archives saisies, les frères pourchassés. De nombreux membres de la GLDF ont été arrêtés, emprisonnés, déportés. Certains ont payé de leur vie leur engagement. La discrétion fut alors une nécessité vitale. Une sauvegarde. Une forme de résistance silencieuse.

Cet héritage nous oblige. Il nous rappelle que la liberté de conscience n’est jamais acquise, que la pensée libre peut toujours être menacée. Notre discrétion est donc aussi un hommage à ceux qui ont résisté dans l’ombre, au nom de la lumière. Enfin, cette discrétion est une école de l’humilité. Elle nous apprend à ne pas chercher la reconnaissance, mais à servir. À ne pas afficher nos travaux, mais à les incarner. Elle nous rappelle que la franc-maçonnerie n’est pas un spectacle, mais un chemin. Un chemin exigeant, intérieur, et profondément humain. Nous ne sommes pas secrets, mais discrets. Nous ne nous cachons pas, mais nous préservons un espace sacré de parole et de transformation. Et nous croyons, plus que jamais, dans un monde saturé de bruit et de violence symbolique, que la discrétion est un acte de sagesse, un acte de paix, un acte de liberté.

Faites-vous un travail dans la cité ?

Absolument. C’est même pour moi une évidence : le travail dans la cité est l’aboutissement naturel du travail initiatique que nous menons en loge. Nous ne sommes pas des hommes à part, repliés dans quelque sanctuaire coupé du réel. Nous sommes des hommes pleinement dans la société, qui cherchent à la comprendre, à l’éclairer, à l’habiter autrement. Nos frères viennent de tous les horizons. Tous portent dans leur sphère d’influence les valeurs que nous cultivons dans le temple : liberté, égalité, fraternité, laïcité, humanisme, responsabilité. Nous ne donnons pas de consignes. Nous formons des consciences. Et cette conscience éclairée se traduit souvent en engagements, en réflexions, en actes très concrets au service de l’humain.

C’est dans cet esprit que nous avons lancé, ces dernières années, deux grands Appels à la fraternité, véritables actes de parole adressés à la société tout entière : l’Appel n°1, lancé en 2021 sous le titre «Un homme meilleur pour un monde meilleur», répondait à la montée des haines, des replis identitaires, des fractures sociales. Nous y affirmions que la Fraternité n’est pas un supplément d’âme, mais le fondement du vivre-ensemble, le ciment du pacte républicain. Nous invitions chacun à réapprendre le lien, à redonner sa place à l’écoute, à la lenteur du dialogue, à l’altérité féconde. L’Appel n°2, en 2022, intitulé «Fraternité et Paix», posait une parole universelle, adressée à chaque homme et chaque femme de bonne volonté, au-delà des appartenances. Il nous appelait à redevenir les bâtisseurs de notre propre humanité, pour que la paix ne soit pas une posture, mais un acte, une exigence, une présence.

Au-delà de ces prises de position, nous avons engagé nos Loges dans un travail collectif à travers les Questions à l’Étude des Loges : en 2022-2023, le thème de la fin de vie a donné lieu à près de 500 contributions d’ateliers. Le résultat, un livre blanc intitulé : «Pour un humanisme engagé», a été transmis aux pouvoirs publics, aux associations, aux chercheurs, aux institutions. Il ne s’agissait pas d’une revendication, mais d’une méditation collective, ouverte, digne, fraternelle. Une réflexion à hauteur d’homme. En 2023-2024, la GLDF s’est penchée sur les défis de l’intelligence artificielle, en interrogeant la place de l’homme dans un monde de plus en plus algorithmique. Ce travail a donné naissance au manifeste intitulé : «Intelligence Artificielle : Le pari de l’humain». Là encore, le message est clair : nous ne devons pas céder notre discernement à la machine, mais cultiver notre autonomie intérieure, notre responsabilité, notre conscience. Pour 2025-2026, le thème retenu est d’une actualité brûlante et d’une portée initiatique majeure : «L’humain, le vivant, la planète». Ce triptyque éclaire notre rapport à la vie, à la Terre, à notre propre devenir.

Nous ne travaillons pas à côté du monde, mais en dialogue avec lui. Nous n’avons pas d’ambition d’influence, mais nous avons une responsabilité de conscience. L’idéal initiatique, s’il est sincèrement vécu, peut nourrir une autre manière de faire société : plus juste, plus apaisée, plus solidaire. En loge, nous taillons notre pierre. Dans la cité, nous cherchons à l’ajuster à l’édifice. C’est là le sens profond de notre présence dans le monde : faire vivre l’idéal dans le réel, sans jamais les opposer.

Combien de loges de la GLDF y a-t-il à Maurice et combien de membres ?

La GLDF compte actuellement huit loges à l’île Maurice. La plus ancienne, fondée le 10 janvier 1953, est la respectable loge Le Sphinx n° 715, une huitième loge a vu le jour en 2024. En ce qui concerne les effectifs, la discrétion propre à notre démarche ne nous autorise pas à communiquer de chiffres précis n Une des loges du Grand Orient de France (GODF), La Bienfaisance, passa sous l’égide de la GLDF en 1953 et devint la loge Sphinx No 715. Comment son histoire est-elle révélatrice de la pérennité de votre obédience dans notre contexte insulaire ? C’est, en effet, un moment fondateur de notre présence maçonnique à l’île Maurice. Le passage, en 1953, de la loge La Bienfaisance – alors affiliée au GODF – sous l’égide de la GLDF, marqua non seulement un changement d’obédience, mais aussi un réalignement initiatique autour du Rite Écossais Ancien et Accepté. Ce choix fut mûrement réfléchi. Il traduisait la volonté des frères mauriciens d’inscrire durablement leur cheminement initiatique dans une approche spirituelle, symbolique et traditionnelle, telle que la GLDF la cultive avec constance.

Alain-Noël Dubart, grand maître de la GLDF, expliquait dans un entretien à «l’express», en 2012, que la maçonnerie affiche encore, de nos jours, une ouverture. À une question du journaliste sur le recrutement sélectif de la maçonnerie, il a dit que la maçonnerie est ouverte à tous et que «les hommes de tous les milieux sociaux peuvent y adhérer dès l’instant qu’ils ont envie de travailler, de réfléchir, d’étudier et de se perfectionner. Ce n’est pas inaccessible sur le plan financier, la cotisation est abordable». Y a-t-il malgré tout un profilage des postulants ?

Non, il n’y a pas de profilage. La GLDF est ouverte à tous les hommes majeurs, libres et de bonnes mœurs, sans considération d’origine, de condition sociale, de confession, de statut professionnel ou de parcours de vie. Nous ne pratiquons aucun filtrage social, aucun entre-soi, aucune cooptation élitiste. Ce qui nous importe, c’est la sincérité de la démarche, la volonté de s’engager dans une voie initiatique sérieuse, et la capacité à se remettre en question pour progresser. Nous accueillons des hommes venus de tous horizons : ouvriers, enseignants, militaires, retraités, ingénieurs, artisans, chercheurs, artistes, commerçants, fonctionnaires… Tous sont égaux en loge. Le seul véritable critère est l’engagement personnel : le désir authentique de se perfectionner, de réfléchir, de contribuer à l’œuvre commune. Il ne s’agit pas de paraître, mais d’être. Il ne s’agit pas de briller, mais de s’élever. La cotisation annuelle est volontairement modeste, raisonnable et je précise qu’il y a une tarification adaptée aux jeunes initiés. Elle est établie à un niveau accessible, précisément pour que la dimension matérielle ne soit jamais un obstacle. Nous veillons à ce qu’aucun homme sincère et de bonne volonté ne soit exclu pour des raisons financières.

Ce que nous demandons en revanche, c’est de la constance, de la présence, du travail, une forme de courage intérieur. L’initiation n’est pas un loisir. C’est une transformation profonde, un parcours exigeant, un long compagnonnage avec soi-même et avec les autres. Entrer en franc-maçonnerie, c’est accepter de ne plus vivre en surface, mais en profondeur. Et cela ne dépend ni du diplôme ni du revenu. Notre processus d’admission est donc rigoureux – mais il est juste. Il ne sélectionne pas une élite : il révèle une disponibilité. Il ne ferme pas une porte : il en ouvre une, à qui a le désir de franchir un seuil. À la GLDF, nous croyons profondément que tout homme de bonne volonté, prêt à s’engager dans un chemin de vérité et de fraternité, peut être accueilli. Et c’est justement dans cette diversité de profils, d’expériences et de sensibilités que s’exprime la richesse vivante de notre tradition humaniste.

** Pourquoi la laïcité est-elle ancrée dans la GLDF ?**

Parce que la laïcité est, pour nous, le socle vivant de la liberté de conscience. Elle n’est pas une option parmi d’autres : elle est la condition de la recherche intérieure, du respect de l’autre et de l’harmonie collective. À la GLDF, nous ne demandons pas aux Frères de croire ou de ne pas croire. Nous leur demandons de chercher, de douter, de penser librement, sans jamais imposer leur vision ni rejeter celle d’autrui. C’est cela, l’esprit profond de la laïcité. Ce que la République proclame en droit, la franc-maçonnerie de tradition le cultive comme un cheminement intérieur. La laïcité, telle que nous la vivons, n’est pas un rejet du spirituel : c’est un cadre neutre et bienveillant qui rend possible la rencontre des convictions, dans leur pluralité, sans heurt ni domination. À la GLDF, nous affirmons avec constance et clarté que la laïcité est un principe de liberté. Elle est un bien commun précieux, un rempart contre les fanatismes, un espace d’émancipation. Elle ne divise pas: elle unit dans le respect. Elle ne gomme pas les différences: elle les accueille dans un esprit de concorde. Elle est, à nos yeux, la condition même de la fraternité vivante.

La Grande Loge de Maurice (GLM) a été créée sous l’égide de la Grande Loge Nationale française (GLNF) et de la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA) en 2005. Quelles relations entretient la GLDF avec l’obédience mauricienne ?

Nous avons des rapports amicaux et fraternels mais compte tenu de la relation exclusive de la GLM avec la GLUA il n’y a pas d’inter-visite possible. Chacune évolue selon sa propre tradition, ses équilibres internes, ses choix rituels. Nous ne cherchons ni à imposer un modèle ni à exporter notre démarche. Ce que nous valorisons, c’est la sincérité de la quête initiatique, la rigueur éthique, et la volonté de faire vivre une francmaçonnerie structurée, régulière, exigeante, à hauteur d’homme.

Cela étant dit, nous observons avec attention et gravité les difficultés internes que traverse actuellement la GLM, relayées dans la presse et au sein du paysage maçonnique international. Il ne nous appartient pas de nous ingérer dans les affaires d’une obédience souveraine, mais nous réaffirmons, avec constance, l’importance cardinale de la probité, de la transparence, de la collégialité et de la justice fraternelle dans la gouvernance d’un ordre initiatique. Ce sont là les fondements sans lesquels l’édifice s’effondre.

La GLM a fait en effet face à des scandales. Dans votre cas, à la GLDF, comment gérez-vous des frictions entre frères et les scandales (financiers, etc.) s’il en existe ?

La vie d’une obédience, comme celle de toute institution humaine, n’est pas exempte de tensions ou de difficultés. Ce qui distingue la GLDF, c’est la manière dont elle les aborde. D’abord, par une vigilance constante, fondée sur des règles déontologiques précises, des juridictions maçonniques indépendantes, et des instances disciplinaires respectueuses du droit maçonnique comme du droit commun. Toute plainte ou dérive est examinée avec rigueur, méthode, et dans un esprit de justice fraternelle.

Mais au-delà des procédures formelles, nous croyons que l’éthique ne se décrète pas – elle se cultive. La Maçonnerie est une école du comportement : elle enseigne la maîtrise de soi, l’écoute de l’autre, la capacité à dépasser les passions pour retrouver l’harmonie. Lorsque des frictions surgissent – et cela peut arriver entre hommes de caractère –, nous privilégions le travail sur soi, la médiation, la parole vraie, dans un espace où chacun est invité à retrouver le sens profond de son engagement. Lorsque les faits sont graves – notamment sur le plan financier ou moral –, des sanctions peuvent être prononcées, et elles le sont. Mais nous ne perdons jamais de vue la dignité des personnes ni la vocation première de notre Institution : élever, et non condamner pour condamner. L’exclusion n’est jamais un objectif en soi, mais parfois une nécessité pour préserver l’intégrité du temple.

La franc-maçonnerie n’est pas un refuge pour ceux qui fuiraient les responsabilités du monde profane. Elle est, au contraire, un creuset exigeant, où les défauts humains sont affrontés, nommés, travaillés – et, autant que possible, transmutés. C’est en cela que nous restons fidèles à la vocation initiatique de la GLDF : faire de la justice non un glaive, mais une balance – et de chaque épreuve, une occasion de grandir.

Quelle est la posture de la GLDF face aux médias ? Avez-vous des frères qui s’occupent de la communication ?

Oui. La GLDF assume aujourd’hui une posture d’ouverture, à la mesure de son rayonnement et de sa mission. Sans renier notre tradition de discrétion, nous savons que, dans un monde saturé d’informations – parfois erronées – il est devenu essentiel de parler avec justesse, d’expliquer nos valeurs, de déconstruire les fantasmes qui entourent la franc-maçonnerie. Nous ne recherchons pas la publicité, mais nous refusons que le silence alimente les malentendus. Mieux vaut, selon nous, le témoignage clair à l’ombre du soupçon. C’est pourquoi nous avons structuré notre communication autour d’un grand officier dédié : le très respectable frère grand officier à la communication, qui travaille avec une équipe spécialisée et investie. Ce frère est également délégué du grand maître à la jeunesse, ce qui témoigne du lien essentiel que nous voulons renforcer entre la parole maçonnique et les nouvelles générations. La communication n’est pas pour nous une vitrine : c’est un acte de transmission et d’élévation.

La GLDF est aujourd’hui présente sur tous les grands réseaux sociaux : une page Facebook officielle, un compte Instagram, un profil sur X (anciennement Twitter), ainsi qu’une page LinkedIn. Nous animons également une chaîne YouTube, que nous enrichissons régulièrement avec des entretiens, des conférences publiques, des émissions ou des capsules pédagogiques. Notre objectif est clair : faire entendre une parole apaisée, claire, responsable, fidèle à notre tradition humaniste et initiatique, au service d’un monde plus éclairé.

Comment entre-t-on en franc-maçonnerie ?

On entre en franc-maçonnerie comme on entre en soi-même : par une démarche volontaire, libre, lucide. Il ne s’agit pas de rejoindre un club, un réseau ou une société mondaine, mais de s’engager sur une voie de transformation intérieure, fondée sur le travail sur soi, le partage fraternel et la pratique du rituel. À la GLDF, cette démarche commence par une lettre ou une demande adressée à l’obédience ou à une Loge, dans laquelle le candidat exprime les raisons profondes de sa recherche. Il s’ensuit plusieurs entretiens, puis une enquête maçonnique. Si l’ensemble est cohérent, le processus aboutit à une cérémonie d’initiation, moment fondateur, vécu dans le silence du Temple et l’intensité du symbole.

Aujourd’hui, de nombreuses demandes nous parviennent par Internet, via notre site officiel : www.gldf.org, à travers l’onglet «Contact», rubrique «Nous rejoindre – Devenir membre de la GLDF». Cela permet à chaque homme intéressé, où qu’il réside, de se manifester simplement et directement, tout en recevant une écoute attentive et bienveillante. Cette démarche suppose sincérité, patience et engagement. Nous ne cherchons pas des profils, mais des hommes de bonne volonté, qui souhaitent se construire intérieurement, contribuer au bien commun, et s’inscrire dans une tradition exigeante, mais profondément libératrice.

La franc-maçonnerie propose une méthode, un cadre, des symboles. elle offre un espace de liberté, de silence et de parole. entrer en franc-maçonnerie, c’est accepter de commencer un chemin – un chemin sans fin, mais avec une direction : celle de la Lumière