Publicité

Shakeel Mohamed

«Jugnauth a changé de version»

8 mai 2024, 10:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

«Jugnauth a changé de version»

Lors de sa conférence de presse hier, le leader de l’opposition est revenu sur les réponses du Premier ministre (PM) à sa PNQ sur l’enquête sur le scandale d’achats durant le Covid et sur la mort de Kistnen. Il a rappelé que selon la directive 44 émise le 19 mars 2020 par le Public Procurement Office, tous les contrats alloués sous des procédures d’urgence doivent être rigoureusement documentés. Or, dit-il, après que le Public Accounts Committee a rapporté que le HLC sur le Covid, qui était supposé approuver ces transactions, n’en avait conservé aucun compte rendu, le PM a changé de version pour dire à l’Assemblée nationale (AN) qu’en fait c’est le Conseil des ministres qui a approuvé ces transactions. «Le PM sait bien que les délibérations du conseil sont secrètes et qu’aucun document ne sera déposé à l’AN, ni remis à la FCC.»

Shakeel Mohamed se demande ce qu’un agent du MSM, feu Soopramanien Kistnen, vient faire dans le procurement. «Il y a aussi un nominé politique du MSM, Sanjeeven Permal, et Vinay Appanah. Mais il y a aussi l’entrée en scène, tel un acteur, du ministre du Commerce de l’époque, Yogida Sawmynaden.» Il s’interroge pourquoi ce dernier et Kailesh Jagutpal, qui faisaient partie du HLC, n’ont pas été convoqués par l’ICAC et la FCC. Et de citer des e-mails venant de fournisseurs et adressés à «Dear Mr Jagutpal» ou «Dear Mr Pravind». Il rappelle que la magistrate Vidya MungrooJugurnath a dans son rapport clairement écrit que les mobiles derrière l’assassinat de Kistnen pourraient être liés à des tractations autour de contrats d’achats sous le Covid-19.

Concernant justement ce rapport, il souligne que l’Attorney General avait annoncé une enquête sur la fuite du rapport mais qu’à ce jour, il n’y a rien eu. «Certains journalistes ont les copies des échanges entre les ministres et les fournisseurs. Jugdish Joypaul aussi en a une copie. Demandez-les-lui.» Patrick Assirvaden est lui revenu sur sa suspension de l’AN pour six séances car «je ne me suis pas excusé auprès du speaker pour lui avoir écrit une lettre lui demandant des explications sur le tirage au sort des questions au gouvernement qui a été hijacked par ce même speaker». Il rappelle sa rencontre avec les employés de l’AN mardi dernier au cours de laquelle il a appris que c’est le speaker qui détenait le pouvoir de classement des questions. «Il fallait voir comment ils tremblaient de peur, pour reprendre cette expression à la mode.» Shakeel Mohamed a aussi condamné la décision du speaker de suspendre le whip de l’opposition car il trouve que son collègue a pourtant été correct envers le speaker et ne l’a pas insulté.