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Sa fille souffre de paralysie cérébrale
«J’en ai assez de la fermer», dit la mère de Khalisah, après un rejet du Medical Board
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Sa fille souffre de paralysie cérébrale
«J’en ai assez de la fermer», dit la mère de Khalisah, après un rejet du Medical Board

Khalisah, sept ans, n’a pu suivre un traitement en Inde que grâce à la solidarité du public. (photo publiée avec l’autorisation des parents)
Le nouveau gouvernement avait promis que les enfants qui ont besoin de traitements médicaux à l’étranger bénéficieraient de tout le soutien nécessaire et c’est la raison pour laquelle Zainabee Emamally, 28 ans, sort de son mutisme. Cela fait sept ans que cette habitante de Phoenix se bat pour que sa fille Khalisah, qui souffre de paralysie cérébrale, puisse enfin trouver un peu de paix et faire des progrès. De l’espoir, elle en a car elle a noté de grandes améliorations dans l’état de son enfant depuis que la petite a intégré la thérapie par cellules souches (Stem-cell therapy) en Inde.
Si Zainabee Emamally explique qu’elle n’a jamais pu compter sur le soutien de l’État pour financer ses déplacements médicaux avec sa fille à l’étranger, elle ne peut plus rester les bras croisés face à autant d’injustices envers une enfant malade et cela depuis des années.
Jusque-là, la famille Emamally n’a pu se fier qu’aux donations faites par des Mauriciens au grand cœur ou leurs proches, mais elle considère que cela ne se fait pas de constamment faire appel à la population, soutient cette maman désemparée, qui se dit prête à tout pour voir sa fille faire encore plus de progrès et être, ne serait-ce, qu’un tout petit peu autonome.
La raison de la grogne actuelle de Zainabee Emamally est qu’elle vient d’essuyer un refus du Medical Board, qui tombe sous le ministère de la Sécurité sociale, après qu’elle a fait la demande pour obtenir un financement pour le prochain déplacement de sa fille en Inde.
Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux, cette maman de trois enfants montre la souffrance de sa fille alors que des traitements existent pour améliorer son état et qu’elle se voit contrainte de devoir lutter contre vents et marrées pour être entendue et comprise et que sa fille soit traitée. Elle s’interroge, entre autres, sur le fait que les médecins qui siègent sur ce board n’accordent qu’une dizaine de minutes au patient demandeur ou à leurs proches pour s’exprimer avant de rendre leur verdict, alors que dans son cas, c’est elle qui passe tout son temps avec sa fille et c’est elle qui sait à quel point la thérapie a changé la vie de cette dernière.
Zainabee Emamally ajoute qu’elle possède plusieurs vidéos qui prouvent que Khalisah a effectivement fait des progrès depuis qu’elle a démarré la thérapie, car si elle ne l’a jamais appelé maman, c’est chose faite après leurs trois passages précédents en Inde, ou encore, le fait que la petite ait pu tenir seule une sucette pour la manger. Elle souhaite aussi que Khalisah puisse bénéficier d’un traitement à base de cannabis au lieu d’être traitée par Rivotril.
Nous avons, de notre côté, interpellé Ashok Subron, ministre de la Sécurité sociale sur ce cas. Sans perdre de temps, il s’est renseigné et a fait savoir que le cas a déjà été référé à la section concernée au National Solidarity Fund. Le ministère de la Santé a également été informé de cette affaire et il nous revient que Zainabee Emamally a été convoquée pour une réunion avec le Dr Ashwamed Dinassing, qui assure le rôle d’Acting Director General of Health Services depuis le départ de Bushan Ori, qui avait été nommé sous l’ancien régime.
Il se pourrait, également, selon nos informations, que le ministre de la Santé rencontre cette maman dans le cadre de ses démarches car on rappelle qu’il s’agit d’une enfant malade, qui n’a que sept ans.
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