Nous empruntons – et détournons– le titre du traité militaire de Sun Tzu, «L’art de la guerre»*. Sans aucune tactique préalable, si ce n’est celle d’avoir les yeux grands ouverts, nous avons été frappée par la présence des arts – peintures, sculptures– dans l’espace public de ce pays en guerre qu’est Israël. Durant un séjour d’une semaine, du 10 au 13 juin dernier entre la sainte Jérusalem et la balnéaire Tel Aviv, nous nous sommes imprégnée de la couleur. Elle égaye non seulement les murs, mais surtout, elle essaie de rendre moins terribles les abris anti-bombardement où il faut se réfugier, en cas d’alerte. C’est peut-être une lapalissade, mais en ces temps troublés, nous ne pouvons qu’espérer que «l’art vaincra».

Vue partielle de l’installation «Anemones before the rain» de l’artiste Yaffa Solomon au site du festival Nova, dans le désert du Néguev, où des festivaliers ont été attaqués, kidnappés et tués le 7 octobre 2023. Cette forêt de fleurs rouge sang, faite en argile symbolise le sang versé. Nous y voyons aussi le renouveau.

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Le lion est un symbole important pour le peuple juif. L’opération militaire contre l’Iran déclenchée par Israël le vendredi 13 juin a été baptisée «Rising Lion». Nous avons donc été intriguée par ce tigre majestueux, vu à Jaffa, à côte de Tel Aviv, depuis le centre Shimon Peres pour la paix. Un prix Nobel auteur de «No room for small dreams».

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Cela ressemble un peu à un abribus. En réalité, c’est un abri anti-missile où il faut se ruer en moins de 45 secondes dès que retentit une sirène qui prévient qu’un bombardement est imminent. Ici, c’est celui de la ville de Sderot, qui avoisine Gaza.

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Du béton armé pour se protéger des missile. Ici, l’abri installé sur le site du festival de musique Re’ïm, ou festival Nova, l’un des lieux de l’attaque du 7 octobre 2023. Particularité du site : en cas d’alerte, vous n’avez que 15 secondes pour vous ruer vers l’abri.

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Tout un symbole. A Sderot, un rabbin a ramassé les roquettes qui sont tombées sur la ville au fil des années. Il en a fait une hanoukkia, un chandelier à neuf branches, qui est allumée – avec des bougies- lors de la fête juive Hanoucca.

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Pendant que les uns font la fête, d’autres en profitent pour allumer le feu de la guerre.

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Réunir tous les symboles d’une ville et d’un pays. L’artiste y est parvenu sur ce mur de Sderot.

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Fresque située en face du lieu de la bataille de Sderot. Le 7 octobre 2023, le poste de police de cette ville a été attaqué. Les assaillants ont tué une vingtaine de policiers, avant que l’armée israélienne ne détruisent le poste de police à coup de bulldozer. Depuis, le site est devenu un lieu de mémoire.