Publicité

Décorés

Fierté et récompense obtenue

13 mars 2025, 20:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Fierté et récompense obtenue

Ils ont tous contribué à leur manière à faire de Maurice une nation plus grande et plus forte. En ce 12 mars, leur engagement a été reconnu à travers l’attribution de distinctions honorifiques, allant du Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean (GOSK) à Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean, pour ne citer que ces titres.

🟦Dr Farhad Aumeer : «Un couronnement pour mes 33 ans de carrière»

Untitled design (75).png

Le Dr Farhad Aumeer, élevé au rang de GOSK, exprime un profond sentiment de satisfaction. «C’est un honneur que m’a accordé le Premier ministre, témoignant une fois de plus de son appréciation pour ma carrière, tant professionnelle que politique.» Depuis cinq ans, le Dr Aumeer s’est fait entendre pour défendre les intérêts du secteur de la santé, veillant à une meilleure protection de la population. «Si je devais résumer cette distinction en une phrase, ce serait le couronnement de mes 33 ans de carrière. J’ai reçu plusieurs distinctions au fil des ans et, aujourd’hui, être reconnu au sommet de l’État représente une immense fierté. Ce titre récom- pense mon engagement, mon expertise et tout ce que j’ai apporté à la nation. J’ai eu la chance de redonner le sourire à tant de femmes et de mères qui m’ont sollicité.»

Toujours à l’écoute, il n’a jamais hésité à offrir son temps et son expérience pour aider quiconque en avait besoin. «Que ce soit une personnalité influente ou une personne démunie, j’ai toujours tendu la main et je pense que c’est cela qui a contribué à mon succès.» Ce titre, il le dédie à sa famille, à ses enfants et à toute son équipe. «Je pense aussi à mes parents, qui me regardent du ciel et qui doivent être fiers en se disant que j’y suis arrivé.»


🟦Dr Vasantrao Gujadhur : «Si vous travaillez avec passion, les récompenses suivent»

Untitled design (76).png

Il n’a jamais mâché ses mots lors de la pandémie de Covid-19. Et aujourd’hui, son engagement indéfectible pour le bienêtre du peuple a été salué. Le Dr Vasantrao Gujadhur voit ainsi son parcours honoré, non seulement pour son rôle durant la crise sanitaire, mais aussi pour l’ensemble de sa carrière dans le domaine de la santé. «J’ai mené plusieurs combats en tant que directeur des services de santé, face à des épidémies comme la grippe H1N1 et la dengue, avant même l’arrivée du Covid-19. Et même après avoir quitté mes fonctions, alors que le pays traversait la deuxième vague et la troisième vague, j’ai continué à contribuer en tant que consultant auprès de l’express et des radios privées, afin d’aider directement ou indirectement à contenir la propagation du virus.»

C’est l’ensemble de ce travail qui est reconnu aujourd’hui, à travers la distinction qui lui a été décernée par le Premier ministre. «Je le remercie d’avoir valorisé tout ce que j’ai accompli», confie-t-il avec émotion. Cette reconnaissance lui apporte une motivation supplémentaire et le pousse à continuer à donner le meilleur de lui-même. «Surtout avec la nouvelle génération qui arrive. Lorsqu’on travaille avec passion, les récompenses finissent toujours par suivre.»


🟦Suttyhudeo Tengur : «L’important, c’est que la population en sorte gagnante»

Untitled design (77).png

Il fait entendre sa voix aussi bien pour la défense des consommateurs que pour la protection de l’environnement, mais avant tout, dans le secteur de l’éducation. Aujourd’hui, Suttyhudeo Tengur voit son engagement récompensé. Pourtant, il refuse d’en tirer seul le mérite. «C’est la reconnaissance du travail accompli par toute l’équipe qui m’a accompagné. À travers cette distinction, c’est l’ensemble du personnel enseignant et non enseignant du système éducatif qui est honoré. Je leur dédie cette récompense.»

Loin de se reposer sur ses lauriers, il compte poursuivre ses actions à grande échelle. «Je veux agir pour tous, car ce qui importe, c’est que la population mauricienne en sorte gagnante.» L’avenir, selon lui, est fait de défis. «Nous devons rester vigilants face à ce qui nous entoure, et veiller à ce que nos actions soient réfléchies et bien calculées. Le plus grand défi qui nous attend concerne non seulement l’environnement, mais aussi la consommation. Il faut des mesures fortes pour que nous puissions en sortir victorieux.»


🟦Tarskeshwarnath (Bose) Soonarane : un engagement indéfectible pour les dialysés

Untitled design (78).png

Depuis 2021, il mène un combat acharné pour que les proches des patients dialysés, décédés des suites du Covid19 à l’hôpital de Souillac, puissent enfin accéder aux rapports médicaux et connaître les véritables raisons de ces décès. Mais son engagement pour le bien-être des dialysés ne s’arrête pas là. Bose Soonarane a été surpris par cette distinction. «Quand je fais quelque chose, je n’attends rien en retour. Je me consacre au service communautaire depuis ma jeunesse. J’ai également été syndicaliste durant ma carrière, toujours animé par une volonté de défendre les autres.»

C’est en 2003, en entendant ses collègues parler de leurs séances de dialyse, qu’il a eu l’idée de fonder une association. «Nous avons mené un parcours enrichissant en contribuant à l’amélioration des soins de dialyse pour les patients. Nous avons interpellé les autorités sur les nombreux problèmes rencontrés, notamment en matière de confort, un aspect longtemps négligé. Grâce à nos actions, les choses ont évolué.» Mais le travail est loin d’être terminé. «Aujourd’hui, des machines plus performantes existent et nous devons œuvrer pour qu’elles soient accessibles aux Mauriciens.» Cette distinction représente pour lui une source de motivation supplémentaire afin de poursuivre son engagement au sein de l’association.

Hansa Nancoo


🟦Philippe Thomas : «Il faut des artistes et des instruments de musique dans les centres communautaires»

Untitled design (79).png

«Ne dit-on pas que la vie commence à 60 ans ?» C’est en ces termes, le sourire aux lèvres et avec une note d’humour et toujours dans la positivité, que s’est exprimé le jazzman Philippe Berty Thomas. Son remarquable parcours dans le domaine musical lui a valu bien des succès, au point d’avoir été élevé, en ce 12 mars, au rang de GOSK, la plus haute distinction de la République de Maurice, soit l’équivalent du titre de Chevalier en Angleterre ou Chevalier de la Légion d’honneur en France.

Les mots manquent à ce trompettiste dont la renommée n’est plus à faire, car il s’agit, dit-il, d’un immense honneur, qui est aussi synonyme de nouvel espoir pour les artistes. Philippe Thomas raconte avoir appris la bonne nouvelle de la bouche du Premier ministre lui-même. «C’est Navin Ramgoolam qui m’a appelé, en personne, pour me l’annoncer, il y a deux jours. Mo mari kontan… Cela me touche de voir le nombre de messages que je reçois de la part des artistes, musiciens, chanteurs, etc. depuis que l’annonce officielle a été faite. Cela me touche énormément.»

Bien qu’il remercie le Premier ministre, l’habitant de Case-Noyale dit vouloir féliciter ce dernier car Navin Ramgoolam a toujours su conserver son âme d’artiste, même en étant politicien et chef du gouvernement. «Li Premie minis me li kone ki apel artis. Li mem li zwe batri ek lagitar, donk mo felisit li pou so konsiderasion pou bann artis, mem kot li ete. Li’nn dir mwa li, li tann sega li anvi danse.»

Évoquant une nouvelle étape qui s’annonce pour le secteur musical, Philippe Thomas dit souhaiter que certains centres communautaires du pays puissent, dans le futur, être dotés d’instruments musicaux car cela permettrait aux jeunes de se tourner vers la musique plutôt que de tomber dans d’autres fléaux. «Je le fais là où je réside pour les enfants car je suis persuadé que la musique aidera beaucoup d’entre eux à sortir de leurs problèmes. Doter les centres de quelques instruments de musique et que les artistes, qui ont du temps libre, établissent un planning et s’y rendent quelques fois par mois pour partager leur savoir avec les jeunes, serait idéal. Et c’est un de mes plus grands souhaits.»

À 60 ans, ce père de trois enfants dont le plus jeune est âgé de deux ans, profite de l’occasion pour demander qu’il y ait enfin un peu de reconnaissance pour les musiciens d’hôtels lorsque ceux-ci sont en rénovation ou lorsque le pays est à l’arrêt comme c’était le cas lors de la pandémie du Covid-19.

Fait notable, il s’agit du deuxième trompettiste, après Claudio Cassimally en 2018, à se voir attribuer le titre de GOSK, en guise de reconnaissance pour sa contribution dans le domaine musical.

Santana Ponceneau


🟦Bijaye Madhou : «Trois docteurs ont reconnu ma contribution»

Untitled design (80).png

Pour Bijaye Madhou, le grade de GOSK s’inscrit dans la continuité. «J’ai eu trois docteurs dans ma vie.» Il rappelle qu’il avait été désigné «Jeune de l’année en 1966 dans l’express, par le Dr Philippe Forget. Cela me tient à cœur. En 1975, sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR) m’a récompensé à l’occasion du Silver Jubilee du couronnement de la reine Elizabeth II. Maintenant, c’est le Dr Navin Ramgoolam qui me fait cet honneur. Ma contribution ne date pas d’hier.» Bijaye Madhou a été récompensé pour sa contribution dans le social.

À partir de 1962, il est membre de la Northern Clubs Association, la fédération des associations des jeunes habitant le Nord. Il en deviendra le président. Il se joint aussi au Young Farmers Club. Le contact est établi avec SSR, alors le Premier et le député de Pamplemousses–Triolet. En 1995, il est directeur général de la Mauritius Broadcasting Corporation. Il quitte la station pour y revenir en 2006. Bijaye Madhou est par la suite nommé directeur du Mahatma Gandhi Institute. Il y restera jusqu’en 2015. Il est actuellement responsable du développement du campus de l’Anna Medical College à Flacq. Il est aussi engagé au sein du SSR Medical College, «deux projets qui me tiennent à cœur».

Aline Groeme-Harmon