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Nou Lar Nou Lamizik
Ebanez Music : Une famille mauricienne conquiert la scène internationale
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Nou Lar Nou Lamizik
Ebanez Music : Une famille mauricienne conquiert la scène internationale

© Tony Fine.
Sur le plateau de Nou Lar Nou Lamizik, l’ambiance était chargée d’émotion et de fierté. Kalyaan, Ashnee et Rachna Nithoo — frère et sœurs — accompagnés de leur père et mentor Anand Nithoo, sont revenus sur une aventure inoubliable : leur participation à la compétition internationale Battle of the Bands.
«C’était un rêve devenu réalité», confie Kalyaan, leader du groupe. Représenter Maurice face à des artistes venus de 11 pays était un défi de taille, mais aussi un rare moment de communion musicale. «On ne savait pas à quoi s’attendre… mais dès notre arrivée, on a compris qu’on vivait quelque chose d’unique.»
Le groupe Ebanez Music, qui porte le nom de leur école familiale de musique, a été repéré via les réseaux sociaux et leur site web par les organisateurs du concours. Une reconnaissance méritée, fruit d’une passion familiale et d’un travail de longue haleine.
Ashnee, visiblement émue, se rappelle : «Chaque groupe apportait sa culture, sa musique, son énergie. On était là pour une battle, oui, mais c’était surtout un moment de partage.» Elle évoque aussi la surprise et l’admiration du jury en découvrant deux femmes jouant des instruments sur scène – une image encore trop rare dans le monde musical.
Devant des figures emblématiques comme Shraddha Pandit, Abhijeet Bhattacharya, Salim Merchant ou Anu Malik, Ebanez a décroché une standing ovation dès sa première performance. «C’était bouleversant, raconte Kalyaan. On a ressenti une immense fierté de porter les couleurs de notre pays.»
Cette victoire est le fruit d’une histoire profondément enracinée. Anand Nithoo, fondateur de l’école Ebanez à Quatre-Bornes, a lui-même grandi dans la musique. «Depuis petit, j’étais fasciné par les films et les chansons que l’on regardait à la télévision le jeudi et le samedi. J’ai toujours cru qu’on pouvait structurer l’apprentissage musical à Maurice. C’est pourquoi j’ai fondé Ebanez en 2007», confie-t-il.
Aujourd’hui, l’école est le représentant officiel de Trinity College London à Maurice. Chaque élève y suit un programme structuré, avec examens et certifications à la clé. «Je crois fermement que chaque enfant mérite d’évoluer dans un cadre professionnel.»
Rachna, professeure à l’école et membre du groupe, ajoute : «Être à la fois sur scène et formatrice n’est pas facile. Mais voir les enfants passionnés, découvrir la musique avec des étoiles dans les yeux… ça n’a pas de prix.» Leur aventure a aussi connu des moments difficiles. «Pendant la demi-finale, mon clavier a lâché. J’étais en larmes. Mais l’équipe m’a soutenue. On a tout donné malgré le stress. Et au final, on a eu une standing ovation», se souvient Rachna, la voix tremblante.
Puis vint l’annonce : Ebanez, grand gagnant de la compétition. Anand, les larmes aux yeux, confie : «J’ai revu en une seconde 18 années de sacrifices, de luttes, de dévouement. Ce moment, c’était notre récompense. Ebanez, c’est une petite compagnie familiale… mais ce soir-là, c’est toute l’île Maurice qui a gagné.»
Ankit, le chanteur du groupe, les a également accompagnés. «Fatigue, stress, manque de sommeil… mais on a tenu bon. Rafta Rafta a été un challenge vocal, mais notre énergie venait de notre unité. On est une vraie équipe.» Cette année, Ebanez célèbre ses 18 ans : une majorité musicale marquée par la passion, la persévérance et le succès.
Et leur message à la jeunesse est clair : «Rêvez. Croyez en vous. Et travaillez dur. La musique demande de la patience et des sacrifices… mais les émotions qu’elle procure n’ont pas de prix.»
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