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Global Baskets
Devina Buleeram : Une quinquagénaire perpétuant la tradition de fabrication de sacs en vacoa et raphia
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Devina Buleeram : Une quinquagénaire perpétuant la tradition de fabrication de sacs en vacoa et raphia

Sur la route principale de Brisée-Verdière, niché entre plantations et maisons, se trouve l’atelier Global Baskets. À sa tête, il y a Devina Buleeram, 50 ans, qui perpétue avec passion un métier hérité de sa belle-famille, soit la confection de sacs en vacoa et en raphia.
«Depi mo’nn marye, mo’nn vinn isi dan fami. Zot tou ti pe fer sa metie-la…», raconte-t-elle, les yeux pétillants à cette évocation. À force d’observer sa belle-mère, ses belles-sœurs et même son mari tresser patiemment les fibres naturelles de vacoa et de raphia, elle a appris ce savoir-faire ancestral presque par osmose.
Cela fait maintenant 20 ans que Devina Buleeram a fait du tressage de ces fibres naturelles sa vocation. Les sacs qu’elle fabrique voyagent jusqu’aux hôtels, dans les entreprises et même dans les mains de touristes avacances à Maurice.
«Nou plant vakwa-la nou mem. Raphia, mo pran ar enn misie ki inport li», explique-t-elle fièrement car elle sait qu’elle privilégie des matières locales et durables. Son époux reste un pilier essentiel de cette aventure. «Mo misie bien ed mwa», souligne-t-elle. Au fil des années, chaque commande a été une occasion d’apprendre, d’innover, d’affiner son art. Aujourd’hui, la réputation de Global Baskets dépasse les frontières du village.
Devina Buleeram ne se limite pas qu’aux sacs. Elle tresse aussi des paniers en bambou, prisés par les marchands de légumes pour le transport de leurs marchandises jusqu’au bazar. Mais derrière le sourire lumineux de cette quinquagénaire, une inquiétude se dessine. «Nou pa gagn boukou zenn ki interese ar sa metie-la. Boukou dimounn ki ti pe fer sa travay-la, zot inn fini vie. Pena ase dimounn pou kontign sa metie-la», déplore-t-elle.
Elle lance un appel aux jeunes pour qu’ils viennent découvrir cet artisanat en péril. «C’est un métier qui a de l’avenir, mais il faut être prêt à y investir du temps et de la passion», affirme-t-elle. Dans ses mains, chaque fibre tissée est un acte de mémoire, de résistance et d’espoir.
Global Baskets n’est pas qu’un atelier. C’est un pan vivant du patrimoine mauricien que Devina Buleeram s’efforce de maintenir, fibre après fibre, rêve après rêve.
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