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Dubreuil
39 ans plus tard, 12 familles attendent toujours leur titre de propriété
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Dubreuil
39 ans plus tard, 12 familles attendent toujours leur titre de propriété

Les anciens travailleurs de l’usine de thé de Dubreuil espèrent que le gouvernement finalisera le contrat de terre qui leur est promis.
Ils vivent dans ces maisons, les quarters, depuis plus de trois décennies. Certains y ont vu grandir leurs enfants, d’autres y ont vieilli en silence. Aujourd’hui, 12 familles d’anciens travailleurs de l’usine de thé de Dubreuil, installées dans des logements fournis par l’entreprise, réclament ce qu’on leur a promis depuis tant d’années : un acte de propriété.
Ces familles n’ont jamais cessé d’y croire. L’un des anciens ouvriers, aujourd’hui âgé de plus de 75 ans, raconte avec émotion son parcours : «Cela fait 39 ans que j’ai travaillé dans cette usine. J’y ai consacré ma vie. Aujourd’hui, je suis un homme âgé et je souhaite transmettre à mes enfants ce terrain avant qu’il ne soit trop tard. Je ne veux pas qu’ils se disputent après mon décès. Mais, officiellement, ce terrain appartient toujours à l’État.»
Ce sentiment d’abandon est partagé par les autres résidents. Il y a des années, on leur avait laissé entendre que les maisons mises à leur disposition leur seraient cédées, avec un titre de propriété à la clé. Pourtant, rien n’a été concrétisé. En attendant, ces familles continuent d’occuper les lieux grâce à un bail symbolique d’une roupie par an. Une solution provisoire qui les prive de toute sécurité juridique, les empêchant d’investir dans leur maison ou de la transmettre légalement.
«Avant les dernières élections, le gouvernement d’alors avait promis que tout serait réglé rapidement. On nous avait assuré que la loi avait été amendée pour nous permettre de devenir pleinement propriétaires», témoigne un autre habitant. Ces promesses, répétées mais non tenues, ont creusé un fossé de méfiance.
Face à cette impasse, les résidents de Dubreuil ont décidé de relancer leurs démarches. Ils demandent l’intervention du ministre du Logement et des terres, Shakeel Mohamed, dans l’espoir que leur situation soit enfin régularisée. Pour eux, cette reconnaissance officielle ne serait pas un cadeau, mais une juste compensation pour leurs années de service.
Néanmoins, à Dubreuil, l’espoir persiste malgré la lassitude. «Je ne veux pas mourir avec ce fardeau sur le cœur», confie l’ancien ouvrier. «Je ne réclame pas un privilège, mais le respect d’un engagement.» Aujourd’hui, les familles ne demandent qu’une chose : que les promesses faites deviennent enfin réalité. Au niveau du ministère du Logement et des terres, les officiers vont suivre le dossier de près.
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