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Suspension de l’audit de l’EASA

Les services d’escale non approuvés, MK prend le relais au prix fort

21 juin 2024, 22:00

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Les services d’escale non approuvés, MK prend le relais au prix fort

Le département des services au sol (GHS) n’ayant pas satisfait l’audit de l’EASA, Air Mauritius doit en assurer la responsabilité à ses frais.

L’audit technique crucial par l’Agence européenne de la sécurité Aérienne (EASA) pour Air Mauritius, initialement prévu en avril, a été suspendu en raison de l’incapacité des concernés à fournir les informations nécessaires à ses auditeurs. Cela retarde ainsi le renouvellement du certificat d’Approved Maintenance Organisation (AMO) et impose une charge financière supplémentaire au transporteur national.

Le département Ground Handling Services (GHS), chargée de la gestion des services d’escale, n’a pas reçu l’autorisation de fonctionner en raison de la suspension de l’audit de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA). Le directeur de l’aviation civile (DCA) attend que GHS recrute du personnel compétent et honore le plan structurel fourni. En attendant le feu vert, Air Mauritius (MK) devra continuer à opérer comme agent de manutention au sol avec des frais supplémentaires.

Lors de la visite de l’EASA, les personnes chargées de répondre aux auditeurs et de fournir les documents requis n’ont pas pu s’acquitter de leurs tâches, conduisant à la suspension de l’audit. En conséquence, l’équipe de l’EASA devra revenir à une date ultérieure pour finaliser cet audit technique. Cette situation est d’autant plus critique pour Air Mauritius, qui, après des incidents récents, a un grand besoin de cette autorisation pour démontrer sa capacité à maintenir des niveaux élevés de sécurité et de fiabilité d’opération.

L’audit technique par l’EASA inclut l’examen des procédures de maintenance, les qualifications du personnel ainsi que la documentation et le suivi des anomalies et réparations effectuées. Obtenir l’aval de cet audit est essentiel pour Air Mauritius, car cela garantirait la conformité de la compagnie aux normes de sécurité rigoureuses de l’EASA. L’échec de cet audit pourrait entraîner des répercussions significatives sur la réputation et les opérations de la compagnie aérienne.

Avec l’audit incomplet, le département GHS n’a pas reçu l’autorisation de fonctionner. Son responsable, Jean Claude Leste, connu pour sa solide expérience dans le fret, a accepté de rester pour relancer la société, mais il se retrouve seul à gérer de nombreuses tâches, faute de personnel compétent. Initialement, il voulait démissionner, conscient des défis à relever. Cependant, contre toute attente, il a choisi de rester. Pourquoi ce revirement de situation? Les spéculations vont bon train, certains évoquent une possible augmentation de salaire ou une demande de rester quelques mois, le temps de finaliser les nouveaux contrats et commissions.

En attendant que GHS obtienne le feu vert, Air Mauritius devra continuer à opérer comme agent de manutention au sol. Cependant, cette situation impose une charge financière supplémentaire qui rend difficile la viabilité économique de ses opérations. La plupart des employés d’Airmate ont déjà reçu des contrats avec GHS, mais MK continue à verser leurs salaires. Le plan initial était d’externaliser certaines opérations avec GHS et d’autres projets ambitieux qui auraient propulsé MK à un niveau supérieur dans la région africaine. Malheureusement, déplorent les employés, le nouveau CEO Charles Cartier, qui semble, disent-ils, manque de connaissances en aviation, ne percevrait pas la valeur de ces initiatives. Ainsi, cette suspension de l’audit technique par l’EASA et les difficultés rencontrées par GHS posent de gros défis à MK. La compagnie doit non seulement s’assurer de la conformité de ses opérations de maintenance, mais aussi naviguer dans un environnement organisationnel complexe et incertain.


Favoritisme persistant au check-in dénoncé

Un superviseur du comptoir d’enregistrement et son épouse se retrouvent une fois de plus sur la sellette. Un groupe de préposés avait adressé plusieurs lettres au CEO dénonçant les faveurs accordées à l’épouse. Un article paru le 29 mai 2024 dans l’express faisait état d’une lettre envoyée au PDG sur le même sujet. L’épouse aurait l’habitude de rapporter chez elle des repas réservés aux passagers avec la complicité de certains duty managers. De nombreux employés y voient une manifestation flagrante de favoritisme et d’abus de pouvoir. Récemment, des agents ont encore dénoncé ces pratiques et révélé que l’épouse a été bannie de l’enregistrement d’autres compagnies aériennes pour son manque de professionnalisme. Ils déplorent que la hiérarchie ne tienne pas compte de leurs plaintes et n’a toujours pas réagi car cela frustre et démotive le personnel.