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Licenciement injustifié

Un ancien actionnaire majoritaire et directeur perd son procès après 17 ans

29 avril 2024, 14:00

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Un ancien actionnaire majoritaire et directeur perd son procès après 17 ans

Dans une affaire de litige portant sur un licenciement pour faute grave il y a 17 ans, un ancien actionnaire majoritaire et directeur d’une entreprise a été débouté devant la Cour suprême. Le plaignant prétendait que son licenciement était injustifié et avait réclamé des dommages évalués à Rs 38 292 067. La juge Rita Teelock a, dans un jugement rendu mercredi, rejeté la demande, concluant que le plaignant avait donné une version édulcorée des événements et que le licenciement pour faute grave était justifié. La cour a statué qu’il n’y avait pas eu de rupture abusive de son contrat de travail par le défendeur et la demande a été rejetée.

La plainte déposée devant la Cour suprême fait suite à un incident survenu le 4 juillet 2007 au cours duquel le plaignant aurait eu un échange houleux avec le directeur général de CMA CGM (Mauritius) Ltd. Le plaignant a évoqué un licenciement illégal et injustifié dans sa plainte, et réclamait des dommages de Rs 38 292 067 pour un licenciement prétendument illégal. L’ancien actionnaire majoritaire et directeur d’une entreprise avait été transféré dans cette nouvelle entité où il occupait un poste de directeur général adjoint. Son licenciement aurait découlé d’un différend survenu lors d’une discussion avec le Managing Director, où le plaignant aurait proféré des insultes, jeté des documents et même tenté d’agresser physiquement ce dernier.

Cependant, la juge Rita Teelock a examiné attentivement les témoignages et les preuves présentées. Malgré les affirmations du plaignant selon lesquelles il n’aurait fait que «tambouriner» sur la table, la cour a jugé que l’incident constitue une faute grave. Les témoignages des collègues présents lors de l’incident ont confirmé la nature agressive de l’échange. La juge a fait ressortir que le plaignant semble être une personne qui aime avoir le contrôle, est habituée à être en charge et n’apprécie pas d’écouter les autres. «Il est évident que le plaignant, généralement calme, a perdu le contrôle de son comportement. Malheureusement, son manque de contrôle s’est produit devant d’autres membres du personnel et ses regrets exprimés dans la lettre datée du 7 juillet 2007 révèlent qu’il s’est rendu compte qu’il avait eu un comportement inacceptable. Il a exprimé ses regrets pour sa réaction quelque peu intempestive et a affirmé n’avoir jamais agressé, ni tenté d’agresser le Managing Director. Je constate qu’il a donné une version édulcorée des événements et de ce qui s’est passé le 4 juillet 2007», a conclu la juge.