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Développement durable

La Stock Exchange of Mauritius renforce son implication

22 mars 2024, 21:59

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La Stock Exchange of Mauritius renforce son implication

Sunil Benimadhu, directeur exécutif de la Stock Exchange of Mauritius et Anushka Bogdanov, PDG de Risk Insights.

Plusieurs sociétés et organisations, parmi lesquelles la Banque de Maurice, n’ont pas attendu que le pays se dote d’un organisme régulateur propre pour manifester leur détermination à prendre des mesures afin que les activités dans lesquelles elles sont engagées ne constituent d’aucune manière un préjudice quelconque pour les générations futures.

Maurice, par le biais de la Stock Exchange of Mauritius (SEM), la bourse des valeurs mobilières mauriciennes, vient de faire la démonstration de sa prédisposition à se souscrire aux obligations d’un modèle de développement durable qui met tout en œuvre pour ne pas compromettre les droits et intérêts des générations futures. Une démarche qui s’articule autour de l’intégration dans la façon de gérer les activités d’une entité, les engagements pris par rapport au respect et à la protection de l’environnement, et la détermination à jouer carte sur table pour dévoiler la façon dont ses activités sont gérées.

L’événement a eu lieu vendredi dernier à l’hôtel Hennessy Park, Ébène. Il s’agissait de rendre publics les détails techniques et le contenu d’un projet de partenariat avec Risk Insights. Cette société sud-africaine s’est forgé une solide réputation mondiale par rapport à l’identification et l’évaluation de l’impact que peuvent potentiellement représenter les activités d’une entité particulière.Puisque Risk Insights s’appuie essentiellement sur des données, la société n’a pas hésité à avoir recours à des outils informatiques innovants, dont l’intelligence artificielle.

Le champ d’activités de Risk Insights va connaître une expansion considérable avec l’émergence des effets associés au phénomène qu’est le changement climatique, qui non seulement a entraîné dans son sillage la hausse des températures dans le monde, mais parallèlement une volonté de contenir l’impact de ce phénomène avec le recours aux critères ESG, à savoir l’environnement, le social et la gouvernance.

Quel est donc l’objectif de la SEM en ayant recours à ce partenariat ? Réponse de Sunil Benimadhu, directeur exécutif de la Bourse de Maurice : «Nous voulons tout simplement ajouter un nouveau chapitre dans le cadre de l’obligation que nous nous sommes donnée pour apporter notre contribution pour la promotion d’un modèle de développement qui refuse de compromettre les droits et les intérêts des générations futures à disposer des sociétés qui tiennent compte de l’impact de leurs activités par rapport à l’environnement, à la communauté des hommes et à une volonté sincère de jouer carte sur table dans ce domaine.»

Pourquoi évoquer un nouveau chapitre par rapport à la nécessité de promouvoir un modèle de développement durable ? Depuis 2015, la SEM affiche sa volonté de ne pas être spectatrice pour ce qui est de la promotion d’un tel modèle. Elle va le démontrer en septembre de cette année-là avec la création du Stock Exchange of Mauritius Sustainability Index (SEMSI). Il s’agit d’un indice ayant pour principal objectif de mesurer le degré d’implication des entreprises dont les valeurs sont cotées pour que le souci de souscrire aux obligations associées à un modèle de développement durable fasse partie de leur mode de gestion au quotidien.

Anushka Bogdanov, fondatrice, propriétaire et présidente du conseil d’administration de la société Risk Insights, était exacte au rendez-vous, surtout par rapport à l’attente que sa présence à Maurice a suscitée. Pas de discours où le verbe domine à outrance. Avec sa présentation assistée, on est entré dans le vif du sujet. Avec elle, on a été mis en présence de la réaction du monde des affaires sur le plan global par rapport au phénomène du changement climatique. On est désormais à un autre niveau pour ce qui est de l’importance de la souscription aux obligations associées au concept ESG. Un sigle qui symbolise la posture du monde des affaires face à ce phénomène de réchauffement climatique.
Quelle est l’utilité de recourir au service d’une telle société ? Selon Anushka Bogdanov, les bénéfices s’articulent autour des pôles suivants :

• la prise en compte de toutes les réglementations courantes, c’est-à-dire de toutes les dispositions légales ayant trait à la mise en place des objectifs d’un modèle de développement durable. Comme par exemple, l’International Financial Reporting Standards (IFRS), un ensemble de normes comptables destinées aux sociétés dont les valeurs sont cotées et la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) qui impose l’obligation aux entreprises de faire état officiellement de ce qu’elles ont entrepris pour que les objectifs ayant trait aux critères sociaux, environnementaux et de gouvernance soient officiellement dévoilés. Sont également citées, les exigences de la Security Exchange Commission (SEC), l’autorité suprême des marchés financiers des États-Unis qui assume le rôle de gendarme pour ce qui est de la surveillance du mode de fonctionnement des marchés financiers, de la circulation de liquidités ou encore de l’application de sanctions en cas de violation des règles de bonne conduite rendues publiques ;

• le recours à l’Intelligence artificielle pour éviter que les dispositions associées à une norme ou une réglementation précises ne soient confondues avec une autre formule ;

• l’utilisation des outils inspirés des atouts de l’intelligence artificielle permet d’avoir accès à pas moins de 200 programmes relatifs à la gestion des objectifs d’une société qui a inscrit dans son programme d’action la prise en compte des objectifs d’un modèle de développement durable.

Ceux cités par la représentante de Risk Insights sont notamment;

-la Security Exchange Commission (SEC), l'autorité qiu réglémente les activités des marchés financiers aux Etats-Unis;

-l'International Financial Reporting Standards (IFRS) qui fournit tout un ensemble de normes par rapport à la comptabilisation de certaines transactions;

-la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) dont le principal objectif consiste à oeuvrer pour l'amélioration du niveau de transparence etde responsabilité par rapport à la nécessité sinon l'obligation faites à certaines entreprises de publier officiellement ce qu'elles ont entrepris pour intégrer dans leur mode d'opération les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance;

-la Global Reporting Initiative (GRI). Cette organisation indépendante mise sur pied en 1997 met à la disposition des entreprises tout un ensemble de références devant leur permettre d'assumer avec efficacité leur responsabilité selon les exigences associées à un modèle de développement durable mais également leur offre un outil indispensable pour les aider à mesurer les progrès réalisés dans ce domaine; -la Customer Data Plateform (CDP).Il s'agit d'une base de données centralisée qu'un client peut utiliser pour entre autres intégrer les solutions dont il dispose déjà sa base de données à d'autres solutions technologiques avec pour finalité de créer des expériences qu'il ne peut trouver ailleurs ;

-Carbon Disclosure Project (CDP). Cette organisation internationale à but non lucratif s'est fixé comme principal objectif de militer pour qu'au niveau du dévoilement de l'impact des activités d'une entité, la transparence soit le maître mot. Cette organisation a marqué l'histoire même de la réaction du monde face aux effets du changement climatique en proposant des pistes pouvant potentiellement aider les entreprises à mesurer l'impact de leur activité sur l'environnement pour ensuite déterminer les mesures qu'il faut prendre pour en atténuer les effets.

Nul besoin de meilleurs arguments pour estimer qu'en termes de partenariat par rapport à l'obligation de se soumettre aux exigences des objectifs d'un modèle de développement durable, la Stock Exchange of Mauritius n'a pas fait le bon choix.

Des arguments qui font dire qu’en termes de partenariat par rapport à l’obligation de se soumettre aux exigences des objectifs d’un modèle de développement durable, la SEM a fait le bon choix. Guillaume Dalais, Deputy Chief Executive du groupe CIEL, Philippe Espitalier-Noël, Chief Executive Officer du groupe Rogers, Evita Fakun, Chief Sustainability Officer chez The Lux Collective Ltd, Raoul Gufflet, Chief Executive Officer de SBM Holdings Ltd, et Thierry Hebraud, Chief Executive Officer du groupe MCB, qui, eux, ont participé à une table ronde, en ont fait la démonstration lors de leurs interventions.

Cette table ronde avait pour modérateur Mehul Bhatt, Chief Strategy & Sustainability Executive du groupe Rogers.