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Droit de visite

Une mère face à l’indifférence de la police à un ordre de la cour

6 décembre 2023, 14:00

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Une mère face à l’indifférence de la police à un ordre de la cour

Ana Jakobsen, une mère norvégienne, n’arrive toujours pas à revoir son fils, plus d’un mois après un jugement de la Cour suprême qui lui a refusé la garde, mais accordé un droit de visite. Malgré cela, elle peine à faire respecter l’ordre de la cour. Lundi, sur les conseils de ses avocats, elle s’est rendue au poste de police de Piton, pour établir un contact avec son exépoux et planifier une rencontre avec son fils.

Cette tentative s’est avérée frustrante pour Ana Jakobsen, qui rapporte avoir été insultée par des policiers qui auraient argué pourquoi elle n’a pas cherché à voir son fils plus tôt. Ces derniers auraient initialement refusé d’enregistrer sa déposition. «Après avoir insisté, ils ont finalement accepté de contacter mon ex-mari mais le numéro fourni n’était plus en service. Les policiers ont promis de le rappeler sur son lieu de travail, mais j’ai des doutes sur cette promesse.» Nous avons tenté en vain d’avoir une déclaration des policiers.

Elle se dit désespérée et incertaine sur la protection de ses droits, ne sachant plus vers qui se tourner. Son ex-mari semble violer l’ordre de la cour, elle ne peut obtenir aucune information sur son fils ou comment le revoir. En parallèle à cette bataille, Ana Jakobsen se heurte à des obstacles administratifs. Sa demande d’un permis de résidence est en suspens depuis quatre ans. À chaque requête, on lui indique que son dossier est toujours en traitement.

Cette histoire soulève des questions sur le fonctionnement du système judiciaire et administratif de Maurice pour garantir un accès équitable et rapide à la justice. Une mère lutte pour son droit de visite, décrété par la cour, et les autorités semblent incapables de faire respecter cette décision. Le doute persistant sur son permis de résidence rend plus complexe sa situation déjà précaire. Ana Jakobsen négociait pour voir son fils avec les avocats du père, qui a fait comprendre qu’il n’y aurait point de visite.