Publicité

Boolell évoque une guerre MSM-ML

31 janvier 2023, 09:45

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Boolell évoque une guerre MSM-ML

Y a-t-il l’eau dans le gaz entre le Premier ministre et le Muvman Liberater (ML)? En tout cas, Arvin Boolell, le chef de file du Parti travailliste (PTr) au Parlement, en est convaincu. Il en a parlé lors de sa conférence de presse, hier. Il a fait référence aux critiques de Zahid Nazurally, le speaker adjoint et membre du ML sur les réseaux sociaux après les inondations ayant affecté sa circonscription. «Il a critiqué le régime de Pravind Jugnauth, mais il a utilisé des fonctionnaires comme paravent», assure le député rouge. Pour soutenir ses dires, il a ajouté qu’Ivan Collendavelloo aurait refusé le poste d’Attorney General que Pravind Jugnauth lui aurait offert en décembre…

Nous nous sommes tournés vers le ML pour savoir s’il y a vraiment des bisbilles entre les deux partenaires en alliance. On nous fait comprendre que le parti est toujours au gouvernement, mais une frustration anime ses membres. «Le ML, avec ses trois députés, est le partenaire majoritaire de ce gouvernement. Comment se fait-il que son leader ne soit pas ministre ? Il est clair qu’il n’y a plus l’affaire Saint-Louis. De plus, le recount au no 19 a confirmé la victoire d’Ivan Collendavelloo. Donc, cela montre clairement qu’il y a un problème du côté du MSM à notre égard», confie un membre du ML.

Inondations et inaction des autorités

Autre sujet évoqué par Arvin Boolell : les inondations. Il dénonce l’inaction du gouvernement alors que plusieurs jours avant les grosses pluies, des avertissements avaient déjà été émis. «Les pluies torrentielles ont démontré l’incompétence de Pravind Jugnauth et du gouvernement. Ils n’ont pas pris en considération ces avertissements. C’est un manquement très grave. D’ailleurs, j’ai appris que Pravind Jugnauth a stoppé la formation des météorologues pour qu’ils puissent utiliser le radar de Trou-aux-Cerfs. Nous sommes en pleine crise quant au changement climatique et le gouvernement traite ces dossiers à la légère», a martelé Arvin Boolell. Le député du PTr a mis l’accent sur un problème grave que les inondations provoquent. «Je crains que le système de tout-àl’égout dans la région de Bagatelle et de Grand-Baie ne déborde, transformant les rues en un pot de chambre flottant…» En fait, c’est déjà le cas. Les grosses pluies vendredi nous ont permis de constater que l’eau des égouts avait envahi la route principale à Grand-Baie et dans le quartier de Camp-Carol.

Par ailleurs, le chef de file de PTr au Parlement dit craindre pour la sécurité du conseiller du village de La Laura, Chatan Anand Ramkhalawon, de surcroît un membre du comité central du Mouvement socialiste militant, qui a dénoncé la méthode d’allocation des contrats pour le nettoyage des drains au conseil du district de Moka. «Au gouvernement, ils se frottent les mains quand il pleut pour octroyer des contrats. Ce n’est pas moi qui le dis !»

Lors de cette conférence de presse, le député Mahend Gungapersad a, lui, parlé de la rentrée scolaire, rappelant que beaucoup de livres n’ont pas été distribués aux élèves et qu’il y a un manque d’enseignants dans plusieurs écoles.

Il a aussi critiqué la façon dont le ministère de l’Éducation a introduit le critère exigeant le Postgraduate certificate in education (PGCE) pour les enseignants. «Je ne dis pas qu’il ne faut pas le PGCE pour enseigner, mais c’est la façon de faire qui est décriée. Le cours est ouvert aux enseignants uniquement. Comment vont faire les nouveaux diplômés pour enseigner s’ils ne peuvent suivre ce cours ? Le ministère aurait dû leur accorder un moratoire pour qu’ils puissent obtenir le PGCE

Pour sa part, Stéphanie Anquetil a affirmé que le comité des droits des enfants des Nations unies a révélé des failles dans le système du ministère pour la protection des enfants. «Que la ministre dépose une copie de ce rapport. Il faut savoir ce qui a été dit exactement», réclame-telle. De son côté, Ehsan Juman a fait savoir que le gouvernement a payé un consultant afin d’introduire un système d’alerte météo par SMS. «On en est où avec ce système ?»