Publicité

Covid-19: 35 dialysés contaminés, quatre morts - le lourd tribut de l’hôpital de Souillac

7 avril 2021, 22:29

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Covid-19: 35 dialysés contaminés, quatre morts - le lourd tribut de l’hôpital de Souillac

Un malade qui transmet un virus à un autre ? «Mais comment le malade aurait-il été infecté ?» se demande un infirmier. Pour lui, il faut voir ailleurs «mais reconnaître que c’est bien ce Charge Nursenégligent qui a transmis le virus à ses collègues et surtout aux malades vulnérables et que cela engagerait la responsabilité légale et politique du gouvernement». Il fait référence à l’un des infirmiers qui gardaient le patient décédé en janvier, de retour d’Inde. À une question de la presse, lundi, le Dr Kailesh Jagutpal a répondu qu’il ne peut dire s’il y a plus de décès de patients dialysés atteints du Covid-19 qu’en temps normal. Il compte revenir bientôt avec des chiffres.

Pour rappel, le nombre de patients dialysés contaminés par le Covid-19 était à 35, hier, dont trois sont décédés. Il y a aussi eu un quatrième décès de patient dialysé, un habitant de Tyack, âgé de 64 ans. Toutefois, il n’était pas positif au Covid-19. Le seul sur les 36 patients au total.

C’est la faute au patient, pas au corona

Même si le ministre Jagutpal et la Dr Catherine Gaud reconnaissent que les décès sont liés «secondairement» au Covid-19, ils parlent surtout des autres pathologies dont souffraient ces patients décédés, avec moult détails. Pourtant, il est connu que le virus fauche surtout ceux qui sont déjà vulnérables. À voir le nombre de cas positifs mais asymptomatiques – la plupart selon la Dr Gaud – il semble clair que le Covid-19, comme tout autre virus, frappe quelqu’un qui est ou devient par la suite faible physiquement. Un spécialiste confirme et souhaite ajouter : «Je ne comprends pas pourquoi Kailesh Jagutpal et Catherine Gaud ont étalé tous les détails de maladies dont souffraient ces deux patients décédés. Ont-ils eu l’autorisation des familles avant de le faire ?» Pour notre interlocuteur, ils veulent tellement se dédouaner qu’ils se montrent sans scrupule.

Et maintenant ?

«Ces pauvres malades sont venus se faire soigner à Souillac, mais ils ont vu leur cas aggravé par le virus. C’est inacceptable !» s’écrie une infirmière tout émue. Que feront les autorités ? Redoubleront-elles de vigilance ? Et les soins ? Et les respirateurs ?

On ne sait s’il y a suffisamment de respirateurs. Après le décès du Mauricien rapatrié de Madagascar, la Dr Catherine Gaud avait parlé de l’inutilité du respirateur pour ce patient. Une source au bureau du Premier ministre nous explique que ce décédé n’avait pas besoin de respirateur car souffrant d’une crise cardiaque. «Pour les personnes n’ayant pas besoin d’oxygène de même que celles ayant succombé d’une septicémie, le respirateur n’est pas nécessaire.» Cet intervenant affirme que la Santé a 20 respirateurs à disposition plus d’autres offerts par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Transport et nourriture

Il a fallu qu’un ancien ministre, Ivan Collendavelloo, intervienne pour que l’on apprenne que les dialysés sont traités comme les autres malades. Heureusement, le ministère de la Santé a fait appel à une diététicienne pour que l’on change les menus des dialysés. Concernant les autres soins, on nous fait savoir que les dialysés bénéficieront d’une attention toute particulière.

Du personnel de Rose-Belle en renfort

<p>Ils sont plusieurs à avoir été appelés à travailler dans des centres de quarantaine et à l&rsquo;hôpital de Souillac depuis peu. Cela en raison, soutiennent-ils, du nombre d&rsquo;employés placés en quarantaine. Durant le week-end, ils ont dû travailler sur place pour ensuite retourner à l&rsquo;hôpital de Rose-Belle, lundi. Parmi eux, des ambulanciers qui craignent de contaminer d&rsquo;autres personnes. &laquo;Pa pe dir nou fer izolman nanyé. Pou nou fami mem li pa bon&hellip;&raquo;</p>

 

Un membre de l’équipe du «contact tracing» positif

<p>Un cas positif a été recensé au sein de l&rsquo;équipe du &laquo;contact tracing&raquo;, chargé des régions du Sud. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un &laquo;Senior Public Health and Safety Inspector&raquo;, exerçant à l&rsquo;hôpital de Souillac. Une vingtaine de personnes qui travaillent avec lui ont depuis été placées en quarantaine.</p>