Nous voici confinés pour encore trois semaines alors que nous espérions être libérés le 15 avril, dans deux jours !

Dure épreuve certes qu’il faudra encore subir avec l’espoir que ce sera la fin de ce long calvaire en mai prochain.

Voyons un peu la situation économique selon les données récoltées des diverses émissions de nuit sur les chaînes européennes.

MONDIALEMENT.

Il s’en dégage deux thèses antinomiques.  Certains économistes et politologues privilégient un scénario catastrophe. La situation demeurera très longtemps incertaine. Le déconfinement n’aura qu’un impact marginal sur la reprise. Aucun répit, du moins  pas avant fin 2020 ou début 2021. Le chômage ne se résorbera pas. Nous sommes dans la panade pour au moins une décennie.

Bien d’autres « experts » tout aussi crédibles intervenant sur les mêmes chaînes ne partagent pas cette vision débilitante. Ils pensent que depuis la deuxième guerre mondiale les institutions internationales (BM, FMI, banques et assurances, plans d’aide, etc. ) se sont réorganisées, renforcées, interconnectées au point que les économies occidentales devraient pouvoir, laborieusement il est vrai, rétablir graduellement, par paliers continus, les conditions d’un re-développement soutenu.  Egalement les économies des régions où les régimes libéraux, démocratiques, parfois autoritaires, ont créé la richesse : Japon, Australie, Corée du Sud, Malaisie, Nouvelle-Zélande , Singapour. En Chine, certains groupes européens planifient déjà de rapatrier leurs usines. L’Inde semble condamnée au pire. L’Afrique « remains a nonentity » économiquement ; sauf l’Afrique du Sud et le Kenya.  Quant à l’Amérique latine … 

Alors qui devons-nous croire ?  Chacun choisira selon son tempérament :  les pisse-vinaigre prenant plaisir à s’auto-flageller et à tourmenter autrui, les positivistes cherchant à « fill the cup that clears to-day of past regrets and future fears ». Ainsi psalmodiait le sage Omar Khayyam.

ILE MAURICE 

Plutôt que de s’atermoyer sur le « désastre annoncé »  nos propres économistes pensent en termes de redémarrage dès que les conditions le permettront, sans toutefois cacher que ce sera  ardu, même impitoyable, mais à la longue efficace et salutaire (voir le dernier WEnd) . .

La Bourse cette semaine a repris quelques couleurs. Signes avant-coureurs d’un début de reprise ?   Bien que timide comme un premier rayon du jour il faut y croire.  A défaut de pouvoir être assurément positifs adoptons la thèse des anciens Grecs autour du choix d’un «pessimisme actif» :  En bref, que voulaient-ils dire par pessimisme actif :  Qu’en dépit de l’hiver et de la nuit, la nature perpétuellement se renouvelle, le soleil toujours se pointe, le printemps est toujours présent au joli mois de mai.  Et les braves se remettent toujours debout.

Alors haut les cœurs. Sereinement.