Devons-nous rester positifs et optimistes devant le chantier que nous avons constaté lors d’une visite au complexe multisports de Côte-d’Or à cent jours du coup d’envoi de la dixième édition des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) ? Le nouveau projet d’infrastructure «cinq étoiles», prôné par le gouvernement, est loin d’être complété. Sera-t-il prêt à temps le jour-J (NdlR : le 19 juillet)? Devons-nous maximiser davantage sur le plan B (la rénovation des 14 autres infrastructures sportives déjà existantes) pour sauver ainsi les meubles ?

Les organisateurs sont, toutefois, confiants. Pour eux, les différents pions sont déjà bien en place sur l’échiquier et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, se veut être rassurant en arguant que «les progrès sont positifs au niveau des infrastructures». Selon lui, en moyenne, les travaux ont été complétés à 50%. Sur certains sites, le taux est de 70% et sur d’autres 60%. «Je suis très confiant de ce côté-là», avance-t-il avec détermination. Croisons donc les doigts et gardons espoir…

Depuis ces dernières semaines, il est, certes, vrai que le complexe multisports de Côte-d’Or a poussé comme un champignon. Ce sont surtout les deux piscines (une pour la compétition et l’autre pour l’échauffement) qui polarisent l’attention. Les responsables de ce chantier ont mis les bouchées doubles depuis janvier afin de livrer, au pire des cas et dans les temps impartis, une partie de cette infrastructure aux normes internationales.

De toute façon, nous ne pouvons plus reculer. Les JIOI auront bel et bien lieu du 19 au 28 juillet. C’est une certitude. Faute de Village des Jeux, les athlètes seront logés dans des hôtels de luxe (avec une prestation de grands conforts) dans le nord-ouest du pays, une première pour cette dixième édition. Les différentes commissions mises en place par le Comité organisateur des Jeux (COJI) ont aussi activé les choses de leur côté. Le mécanisme se met petit à petit en place.

Financièrement, nous pouvons avancer que le gouvernement a misé gros sur ces Jeux (une troisième édi- tion que la République de Maurice abritera après 1985 et 2003). Rs 695 790 730.41 pour la rénovation de 14 infrastructures existantes, le complexe de Côte-d’Or devrait coûter Rs 3,9 milliards, Rs 100 millions devront être réunies auprès des sponsors et partenaires des Jeux pour tout ce qui est opérationnel au niveau de l’organisation. A ce jour, le chiffre de Rs 90 millions a déjà été atteint. De bon augure pour la suite.

Depuis ces trois dernières années, le gouvernement a aussi injecté Rs 82 millions pour la préparation des athlètes. S’ajoutent à cela les frais des huit hôtels réquisitionnés pour héberger athlètes et officiels pendant les Jeux : le coût avoisinerait les Rs 150 millions. Ces JIOI devraient être, somme toute, les Jeux les plus chers depuis 1979… soit en quarante ans d’existence!

C’est donc avec beaucoup d’optimisme et de détermination que nous allons, durant les cent prochains jours, suivre avec vous et avec beaucoup de fierté, l’agencement et le processus organisationnel de ces 10e Jeux. Espérons que tout se déroulera pour le mieux dans le meilleur des mondes…