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Post-Joaninha: les planteurs rodriguais recevront une compensation

29 mars 2019, 17:49

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Post-Joaninha: les planteurs rodriguais recevront une compensation

Quel est le bilan des pertes dans les plantations suivant le passage du cyclone Joaninha?
80 % des plantations sont complètement détruites, en particulier le maïs où la perte est plus conséquente. Nous avons perdu les plantations de légumes mais aussi de fruits comme la banane, entres autres. Il s’agit là d’environ 500 planteurs répartis un peu partout à travers l’île, surtout l’est et le sud. Les 80 % de pertes, c’est vraiment un «total loss».

Il faut donc avoir recours à l’importation?
Lors de la visite du Premier ministre et du ministre de l’Agro-industrie, nous avons pu discuter des mesures immédiates à prendre pour le secteur et pour aider les planteurs. Nous devrons, en effet, avoir recours à l’importation. Une première cargaison arrive ce vendredi 29 mars avec des pommes de terre, des oignons et surtout des semences pour relancer les plantations. Le 5 avril, nous recevrons une cargaison de légumes importés. 

Pendant quelques jours, nous pourrons tenir le coup grâce aux réserves des dernières récoltes mais après, nous commencerons à ressentir les effets destructeurs du cyclone sur les plantations, d’où l’importation. Cet exercice se fera conjointement avec l’Assemblée régionale de Rodrigues et le gouvernement central à Maurice. 

Rodrigues a déjà eu recours à l’importation dans le passé?
Nous avons déjà importé de notre propre initiative oui, mais là comme tout doit aller plus vite, nous travaillons et collaborons avec le ministère de l’Agro-industrie. 

La récolte s’annonçait-elle bonne avant le passage de Joaninha?
Très bonne même. Déjà la production de «giraumon» avant le cyclone a été très bonne et nous allons en exporter vers Maurice. Pour les autres légumes aussi, nous avions prévu une bonne récolte en vue d’exporter vers Maurice. Mais là, ce cyclone remet tout en question. 

Aviez-vous eu le temps de vous remettre du cyclone Gelena?
Oui, tout à fait, nous avions prévu d’exporter nos produits. Nous nous sommes relevés très vite, c’est la force des Rodriguais ; quand nous sommes à terre, nous nous relevons pour faire encore mieux. Nous avions relancé l’élevage et les plantations mais là, nous avons été frappés par un second cyclone en peu de temps.

Les planteurs recevront-ils une compensation?
Pendant la visite du Premier ministre et sa délégation ministérielle, le sujet a été abordé et oui, les planteurs auront droit à une compensation. Le montant n’a pas encore été défini pour l’heure. Il faut finir le «survey» qu’on vient de démarrer pour l’évaluation des pertes. La procédure est simple, les planteurs déclarent le pourcentage de pertes et dépendant de la superficie du terrain, la compensation est allouée. À Rodrigues, il n’y a pas de système d’assurance pour les planteurs.

 

Von-Mally: «Nous avons besoin de l’aide de Maurice»

<p style="text-align: justify;">Le leader du Mouvement rodriguais et Minority Leader de l&rsquo;Assemblée régionale dresse un tableau sombre suivant le passage de Joaninha. <em>&laquo;Les Rodriguais en sortent appauvris. Nous avons beaucoup perdu&hellip;&raquo;</em></p>

<p style="text-align: justify;">Le secteur de l&rsquo;agriculture, souligne Nicolas Von-Mally, est à genou. Les plantations sont détruites, des pêcheurs ont perdu leurs bateaux, certains Rodriguais ont perdu leurs maisons, leurs vivres. Ce qui lui fait dire que <em>&laquo;le budget de l&rsquo;Assemblée régionale ne suffit pas, nous avons besoin de l&rsquo;aide de Maurice&raquo;.</em> La priorité, insiste-t-il, reste ceux qui sont dans le besoin, ceux qui ont tout perdu. <em>&laquo;Il faut un relevé des familles les plus affectées. Il faut les aider, leur remettre des boîtes de conserve, du riz, du lait, au moins qu&rsquo;ils aient un coup de main.&raquo;</em></p>

<p style="text-align: justify;">Nicolas Von-Mally propose aussi la mise sur pied d&rsquo;un plan d&rsquo;aide à l&rsquo;intention de ceux qui ont perdu leur maison. <em>&laquo;Ils pourraient rembourser chaque mois une somme fixe, selon leurs moyens.&raquo;</em></p>