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Télescope géant à Maurice : Les Australiens veulent damer le pion aux Africains

9 janvier 2012, 00:00

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Des scientifiques australiens veulent démontrer que leur pays est mieux adapté pour accueillir le projet de télescope géant. Maurice figure parmi les huit pays africains à avoir accepté d’héberger des antennes paraboliques si l’Afrique du Sud décroche ce contrat.

Rien n’est encore joué. Maurice qui ambitionnait d’héberger un télescope géant dans le cadre du Square Kilometre Array (SKA) pour la mise en place du projet appelé le Multifrequency Interfermetry Telescope for Radio Astronomy (MITRA) se trouve face à un challenger de taille : l’Australie.

En fait, l’Afrique du Sud voulait à tout prix réaliser ce projet en faisant installer des télescopes dans huit pays de la région, Maurice incluse. Le 19 septembre dernier, Naledi Pandor, le ministre sud-africain de la Science et de la Technologie, avait fait le déplacement à Maurice pour expliquer le bien fondé de ce projet à Rajesh Jeetah, son homologue.

L’Afrique du Sud et Maurice sont unanimes à dire que la prochaine décennie sera décisive pour le continent africain et que ce projet lui permettra d’être compétitif dans le domaine de la recherche et de l’innovation. Il était question que les deux premiers télescopes soient installés à Bras-d’Eau, Poste-de-Flacq, et à Durban.

Rien qu’en Afrique du Sud, le projet coûtera 1,5 milliards d’euros, soit Rs 60 milliards. Or, des scientifiques australiens se sont rendus à Londres le mois dernier, révèle le Sydney Morning Herald, pour dire pourquoi leur pays doit héberger ce réseau au lieu de l’Afrique.

Ils avancent qu’en Australie, tout le système sera sur un seul territoire alors que le projet sud-africain sera disséminé sur huit pays : l’Afrique du Sud, le Botswana, le Ghana, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, la Namibie et la Zambie. Ils mettent également de l’avant la stabilité politique de l’Australie, ses territoires inhabités et son savoir-faire.

Dans le cadre de ce projet, 3 000 antennes paraboliques doivent être installées sur une distance de 5 à 5 500 kilomètres. Les scientifiques australiens font valoir que les installations pourront être effectuées dans la région de Geraldton et d’autres jusqu’en Nouvelle-Zélande.

Alors que les paris sont ouverts, le magazine international The Economist avait écrit dans un éditorial en novembre dernier que l’Afrique du Sud et l’Australie sont au coude à coude. Mais que du côté financier, il coûtera moins cher de transposer ce projet sur le continent africain.

Le SKA sera de cinquante fois le plus puissant radiotélescope au monde et permettra aux scientifiques d’étudier davantage l’univers. De même qu’à déterminer s’il existe une vie extraterrestre. Le projet devra débuter en 2016 et sera mis en orbite en 2024.