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Rajendri Tetapoolay: «J’ai vécu l’enfer»

1 décembre 2013, 14:08

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Rajendri Tetapoolay: «J’ai vécu l’enfer»

La gorge nouée par l’émotion, Rajendri Tetapoolay revient sur les neuf jours qu’elle a passés en détention. Cette jeune mère a été arrêtée pour le meurtre de sa belle-mère, Panjalay Tetapoolay. Elle allègue que des policiers l’auraient harcelée pour qu’elle passe aux aveux.

 

«To pou al kondane 70 an. To tifi pou apel twa granmer.» C’est ce qu’aurait lancé un policier à Rajendri Tetapoolay, 35 ans, lors de son interrogatoire. Cette mère de famille, mariée depuis quinze ans, allègue avoir été «harcelée» par des policiers pour qu'elle passe aux aveux. Elle est provisoirement accusée d’assassinat après que sa belle-mère, Panjalay Tetapoolay, 70 ans, a été retrouvée morte à L’Escalier.

 

Rajendri Tetapoolay raconte qu'elle s’apprêtait à donner à manger à sa fille - la dépouille de sa belle-mère venait de quitter leur domicile pour l’incinération - quand elle a été embarquée par des enquêteurs. Ils l’ont conduite au poste de police de Plaine-Magnien. Pendant qu'elle était interrogée, sa fille n’arrêtait pas de pleurer. La jeune femme soutient qu'un policier lui aurait alors déclaré : «Nou pou fer Child Development Unit pran li.»

 

Les officiers l’auraient ensuite poussée à bout pour qu’elle avoue un crime qu’elle n’aurait pas commis, soutient-elle. «Koze la dan lagorg, to nek ena pou dire ek rakonte», lui aurait ditl’un d’eux.

          

Selon elle, les limiers cherchaient de petits détails, comme des traces visibles sur son corps, pour dire qu’elle s’était battue avec sa belle-mère. «Mais lorsque le médecin légiste m’a examinée à l’hôpital Victoria, à Candos, il a déclaré que les traces que j’avais sur le corps n’avaient rien à faire avec cette affaire.»

 

Lorsqu’on l’a emmenée au centre de détention de Moka, cela a été le «pire moment» de sa vie, sanglote cette mère de famille. «Je tremblais de tous mes membres.». Elle a passé neufs jours en cellule. Elle a été libérée après que des tests ADN ont indiqué que les cheveux découverts entre les doigts de Panjalay Tetapoolay ne sont pas les siens.

 

Rajendri Tetapoolay dit avoir vécu «l’enfer». Elle compte entamer des poursuites pour les préjudices qu’elle dit avoir subis. Elle a retenu les services de Me Rama Valayden.