Publicité

Mali : Paris et Washington d’accord pour placer la force africaine sous mandat de l’ONU

5 février 2013, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Mali : Paris et Washington d’accord pour placer la force africaine sous mandat de l’ONU

Paris et Washington sont convenus, lundi 4 février, de la nécessité de mettre en place «aussi rapidement que possible», au Mali, une force de maintien de la paix placée sous l’autorité de l’Organisation des Nations unies, a déclaré le vice-président américain, Joe Biden, aux côtés du président François Hollande.

«Nous sommes tombés d’accord sur le fait que la force africaine au Mali soit aussi rapidement que possible placée sous l’autorité de l’ONU», a dit Joe Biden. C’est «une opération qui devra devenir une opération de maintien de la paix», venait de dire à ses côtés François Hollande.

Avancée par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lors du 20e sommet de l’Union africaine (UA), le 27 janvier, en Ethiopie, l’option d’un déploiement de casques bleus au Mali était, depuis, officiellement soutenue par Paris. Le mandat supposé de ces casques bleus inclurait la protection des civils, la stabilisation dans les villes reconquises et la préparation d’élections. Comme la résolution 2085, qui avait autorisé à la fin de décembre le déploiement de la force africaine au Mali, ce mandat devrait être fortement axé sur les droits de l’homme.

Cette force permettrait d’encadrer un processus de réconciliation au Mali, et de réfréner règlements de comptes et vengeances dans le Nord, après l’occupation de la région par les groupes islamistes armés. La semaine dernière, l’organisation non gouvernementale Amnesty International affirmait que l’armée malienne avait arrêté et exécuté plus d’une vingtaine de civils dans le Nord, et réclamait une enquête sur la mort de civils qui pourrait être liée à un raid aérien au premier jour de l’intervention française.

Human Rights Watch (HRW) a également accusé l’armée malienne d’avoir «exécuté sommairement au moins treize partisans présumés des islamistes». HRW accuse par ailleurs les groupes armés islamistes à Konna d’avoir «exécuté au moins sept soldats maliens». L’organisation a demandé à la fin de janvier l’envoi d’observateurs internationaux au Mali.

(Source LeMonde.fr)