Un premier jet du calendrier électoral a filtré dernièrement, envoyant les législatives en novembre, ou au plus tard au début de l’année prochaine.

Le calendrier électoral se dessine à l’approche du 28 mai, date butoir pour la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante de la Transition (CENIT) et les experts des Nations unies.

Des confidences ont avancé que les législatives devraient figurer en pole position bien avant les présidentielles, probablement en novembre ou en janvier 2013. Un délai de 239 jours a été retenu par les experts des Nations unies emmenés par Akinyemi Adegbola, tandis que  les techniciens de la CENIT penchent plutôt pour des législatives dans 189 jours, soit en novembre. Rien n’est cependant fixé, et ce calendrier officieux pourrait encore subir quelques « améliorations » à apporter de commun accord entre les deux entités.

Béatrice Atallah, présidente de la CENIT chargée de l’organisation technique des élections, n’a confirmé ni infirmé cette version. Elle avance cependant qu’une nouvelle réunion entre elle et le chef de mission des Nations unies devait se tenir mardi. « Il est évident que tenir une élection en janvier n’est pas la meilleure option possible. Il serait toujours mieux d’organiser des élections en novembre qu’en mai », a réagi la présidente de la CENIT qui loue, par ailleurs, la volonté de ses nouveaux partenaires électoraux.

Par ailleurs, tous les voyants semblent au vert : la signature d’un protocole d’accord entre le ministère des Finances et la CENIT vendredi dernier sur la somme allouée au prochain scrutin, une  rencontre entre l’Union européenne et la CENIT mardi sur le même sujet. Cette dernière conseille d’ailleurs à la partie politique de s’entendre et de « conclure en interne un accord » sur les divergences actuelles, notamment sur la question de l’amnistie. Il en est de même de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui devrait soumettre un rapport de sa mission dans la Grande île « d’ici une semaine », d’après Béatrice Atallah.

Les clans proches du parti au pouvoir, à l’instar du Tanora malaGasy Vonona (TGV) et l’Union des démocrates et des républicains pour le changement (UDR-C) ont appelé pour la tenue des législatives avant les présidentielles. Mamy Rakotoarivelo, chef de la délégation Ravalomanana, de son côté, a plaidé pour la priorisation des présidentielles avant les législatives. Dans vingt jours exactement, la CENIT, secondée par les experts des Nations unies, devra officialiser le calendrier électoral.

Photo : Béatrice Atallah (à dr.) avec l’expert des Nations unies, Akinyemi Adegbola.


Source : Misaina Rakotondratsima, L’Express de Madagascar