Ils ont obtenu une partie de ce qui leur est dû. Cela, après sept mois d’attente et de doutes. Ces 18 licenciés de l’hôtel Le St-Géran ont touché leur argent ce jeudi 8 août, au bureau du ministère du Travail à Port-Louis.

Pour le syndicaliste Atma Shanto, la situation est loin d’être satisfaisante. Mais c’est déjà un pas franchi pour les 18 employés de l’hôtel Le St-Géran, licenciés en janvier dernier. La direction de celle-ci leur a payé Rs 15 millions en termes de compensation ce jeudi 8 août.

En fait, en cas de licenciement abusif, un employé devrait toucher une compensation allant de trois mois de salaires par année de service. Mais, dans le cas des ex-employés du St-Géran, qui ne sont pas allés jusqu’en cour industrielle pour déterminer si le limogeage était bel et bien injustifié,  le barème de compensation est d’un mois et demie de salaires par année de service.

«Nous ne pouvons pas crier victoire parce qu’il est malheureux de constater que ces employés ont été victimes des deux lois du travail. Mais les conséquences de ce licenciement devenaient insoutenables pour les travailleurs. A présent, au lieu de percevoir les quinze jours par année de service, que proposait l’employeur au tout début, les employés touchent un mois et demie et ils arrivent à sortir la tête du trou», relève le syndicaliste Shanto.

C’est en présence des représentants de l’hôtel, Videsh Ramkhelawon, directeur des ressources et de Nalini Muttea, également du même département, que les 18 employés ont pris possession de leur chèque. Les deux représentants de l’établissement hôtelier se sont refusés à tout commentaire.

La remise des chèques s’est faite en présence du ministre du Travail, Shakeel Mohamed. Ce dernier affirme que, jusqu’à présent, rien ne confirme que les raisons économiques évoquées par les employeurs, pouvaient justifier le licenciement. «Il est triste de constater que des employés ont été licenciés parce que, soit disant, ils ont été victimes de raisons économiques. Il est vrai que les employeurs nous ont démontré qu’il y a eu de grosses pertes encourues mais est-ce que cela devait inévitablement conduire au licenciement des employés ? Nous n’en savons rien. Ce n’est que la cour industrielle qui l’aurait déterminé», souligne pour sa part Shakeel Mohamed.