Publicité

Le Giec insiste sur les risques liés au changement climatique

9 novembre 2013, 09:03

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Le Giec insiste sur les risques liés au changement climatique

Le Groupe d'experts international sur l'évolution du climat (Giec) estime que le réchauffement climatique menace la santé, la croissance économique, les cultures agricoles et les ressources en eau, dans un rapport qui met plus que jamais l'accent sur les risques liés au changement climatique.

 

Un projet de rapport de 29 pages rédigé par le Giec sur les impacts de la hausse des températures a fuité alors qu'il devait être publié en mars 2014. Dans ce document, les scientifiques du Giec mentionnent 139 fois le mot "risque", contre 41 fois dans la précédente estimation des risques, publiée en 2007.

 

L'accent mis sur le risque, disent des experts, permettrait d'insister auprès des responsables politiques et de l'opinion sur la nécessité d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre, considérés comme facteur principal du réchauffement.

 

Le sommet de Varsovie sur le changement climatique, qui s'ouvrira lundi sous l'égide de l'Onu, sera l'occasion pour les dirigeants des grands pays industrialisés et émergents de revoir une nouvelle fois à la baisse leurs ambitions, malgré les mises en garde de plus en plus pressantes du groupe d'experts.

 

"Le Giec reconnaît pleinement que le problème concernant le changement climatique est d'apprendre à gérer les risques", a déclaré à Reuters Christopher Field, codirecteur du Giec et professeur à l'université de Stanford.

 

Il a également indiqué que le projet de rapport présentait plus de certitudes que celui publié en 2007.

 

Par exemple, si la hausse de la température dépasse le seuil de 2,5°C par rapport aux niveaux pré-industriels, le Giec estime désormais que cela pourrait entraîner une perte de 0,2 à 2% des revenus mondiaux.

 

"Répondre aux risques liés au changement climatique implique de prendre des décisions et de mettre en place des actions face à l'incertitude concernant l'étendue du changement climatique et la gravité de ses impacts dans un monde en évolution," peut-on lire dans le projet de rapport.

 

Pour James Painter, de l'Institut Reuters pour l'étude du journalisme à l'Université Oxford, cette focalisation sur les risques permet de clarifier le message qu'entend faire passer le Giec.

 

"L'utilisation plus importante du terme 'risque' permet d'amener l'opinion à débattre du fait que les décisions peuvent être retardées jusqu'à ce qu'on obtienne des certitudes absolues - une chose qui n'arrivera jamais," a-t-il souligné.

 

Dans un rapport publié en septembre dernier, le Giec désigne encore plus clairement l'homme comme le principal responsable du réchauffement.