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La Réunion : les centrales électriques de nouveau en grève

24 février 2011, 00:00

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La Réunion : les centrales électriques de nouveau en grève

Depuis mercredi soir  minuit, c’est un nouvel épisode qui se joue dans le conflit de l’énergie. La CGT a en effet décidé de mettre ses menaces à exécution en relançant la grève qui avait éclaté à La Réunion  département début janvier.

Première action : la baisse de 25% de la production d’électricité dans les centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge. Face à cela, EDF devrait, comme en début d’année, procéder rapidement à des délestages de manière à répartir au mieux l’électricité. En d’autres termes, il faut s’attendre à des coupures d’électricité.

Le mouvement risque cette fois d’être plus fort. D’abord parce que, contrairement à début janvier, les Antilles et les salariés d’EDF sont maintenant de la partie. Des actions conjointes et coordonnées seront donc menées simultanément dans les départements d’Outre-mer, et l’on parle déjà d’une possible extension du conflit à Mayotte. Ensuite, parce que la détermination n’est pas entamée. “La phase d’avertissement est terminée, nous sommes dans une position de non-retour”, expliquait dans la nuit (mercredi) Patrick Hoarau, secrétaire général de la CGT Energie Réunion et porte-parole des grévistes dans l’île.

“Nous allons créer les conditions pour monter crescendo. Si, dans 48 heures, on ne nous a toujours pas emmené de solutions, je peux vous dire que la grève va continuer”. Autre action menée dès ce matin, la mise en place de “points de blocages” sur les différents espaces clientèle d’EDF aux quatre coins de l’île. Les grévistes se disaient mercredi  soir déterminés à “ne laisser personne entrer”.

Rappelons que la CGT Energie Outre-mer exige depuis des mois l’application de l’article 14 § 6 qui préciserait depuis la fin d’un conflit en 1972 que “les agents statutaires des DOM bénéficient des mêmes majorations de salaire de base que les fonctionnaires d’Etat travaillant dans ces mêmes départements”. Actuellement, les agents domiens bénéficient d’une prime de 25%. Ils demandent donc l’obtention d’une prime de 53%. Mais les négociations sont au point mort. “La requête soi-disant demandée par la direction de la Séchilienne Sidec au Conseil d’Etat n’a toujours pas été validée. C’était un leurre. C’est pourtant l’application du droit que nous ne cessons de réclamer”, ajoutait Patrick Hoarau.

(Source: Le Journal de l’île de la Réunion, 24 février 2011.)