La plate-forme a adressé une lettre en ce sens à la Plantation Workers’ Union (PWU), lui demandant de ne pas se laisser manipuler par la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA).

Elle lui demande aussi de revenir à la table de négociation commune sous l’égide du Joint Negociating Panel (JNP).

Le regroupement syndical avait réuni la presse, ce 21 novembre, pour commenter la décision de la PWU de se retirer de la plate-forme commune. «Nous accordons 48 heures à la PWU pour revenir sur sa décision. Passer ce délai, la plate-forme se sentira libre de prendre les décisions et d’entamer les actions qu’elle jugera nécessaire», déclare Ashok Subron, l’un des négociateurs de la plate-forme syndicale.

Ce dernier met aussi en garde la Mauritius MSPA dans le cadre des négociations entamées avec la JNP. Les syndicalistes accusent la MSPA de vouloir diviser la classe syndicale en vue de signer des accords séparés. Ce qui remettrait en cause «les droits acquis» des travailleurs de ce secteur. Ils en veulent pour preuve l’accord signé entre la MSPA et le syndicat des sirdars de l’industrie qu’ils jugent «scandaleux».

«Jamais de toute l’histoire syndicale, n’avons-nous vu un accord qui, au final, réduisent les revenues totales des travailleurs et remet en cause les droits acquis tels que les congés maladies ou encore les taux payables sur les heures supplémentaires. C’est ce qui s’est passé avec les sirdars», affirme les membres de la plate-forme.

«Ne jouez pas avec le feu», prévient le syndicaliste qui estime que l’association patronale est en train de semer la zizanie dans le camp des travailleurs pour qu’elle n’ait pas à respecter l’accord sur l’accès aux informations financières. «Nous ne sommes pas les sirdars et nous ne signerons aucun document qui révoque ce que nous avons déjà négocié. Si la MSPA persiste dans cette direction, la réaction des laboureurs et des artisans sera foudroyante», menace Ashok Subron.