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Guinée : Etat d''urgence et couvre-feu

18 novembre 2010, 00:00

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Guinée : Etat d''urgence et couvre-feu

L''''état d''urgence a été décrété mercredi en Guinée après les violences déclenchées par la proclamation du résultat de l''élection présidentielle, qui ont fait une dizaine de morts selon une ONG. Cette  mesure d''exception, assortie d''un couvre-feu nocturne, restera en vigueur jusqu''à la confirmation des résultats définitifs par la Cour suprême, qui a huit jours pour statuer à partir de l''annonce, lundi soir, de l''élection d''Alpha Condé. Après plus d''une semaine d''attente, la proclamation de la victoire de cet opposant historique au second tour de la présidentielle du 7 novembre avec 52,5% des voix a été suivie de heurts en certains endroits du pays, notamment à Conakry, la capitale, sur fond de tensions ethniques. Cellou Dalein Diallo, battu au second tour,  a déposé un recours devant la Cour suprême. Malgré des appels au calme, des partisans de Diallo, issu de l''ethnie peule, sont descendus dans la rue où ils ont affronté les forces de l''ordre et des partisans de Condé, un Malinké. Selon l''ONG RADDHO (Rencontre africaine pour la défense des droits de l''homme), le bilan des violences est d''une dizaine de morts et 215 blessés.

Niger : Dix-neuf otages, libérés.  L''armée nigériane a libéré mercredi 19 otages, dont deux Français, lors d''une opération mêlant des forces aériennes, maritimes et terrestres dans le delta du Niger, a-t-on appris de sources proches des services de sécurité. Parmi les otages libérés figurent deux Français, deux Américains, deux Indonésiens et un Canadien enlevés le 7 novembre sur une plate-forme pétrolière de la société Afren dans cette région riche en gisements d''hydrocarbures. Huit Nigérians enlevés dimanche sur une plate-forme d''Exxon et quatre autres personnes ont aussi été libérés. Ces enlèvements avaient été revendiqués par le Mouvement pour l''émancipation du Delta du Niger (Mend).

Pays-Bas : Pas de vente de cannabis aux touristes. Le gouvernement néerlandais a exprimé mercredi l''intention d''interdire la vente de cannabis aux personnes ne résidant pas aux Pays-Bas.  Les Pays-Bas disposent de l''une des législations les plus libérales en Europe au sujet des drogues dites douces. Leurs "coffee shops" attirent de nombreux touristes étrangers, qui viennent y consommer et y acheter légalement du cannabis, notamment à Amsterdam et dans les villes proches des frontières avec la Belgique et l''Allemagne. Conformément à un accord de coalition conclu en septembre, le nouveau gouvernement néerlandais entré en fonctions en octobre a décidé de limiter la vente de cannabis aux personnes habitant aux Pays-Bas.

Haïti : la lutte contre le choléra fortement  perturbée.  Les émeutes contre les casques bleus des Nations unies à Cap-Haïtien font que des dizaines de milliers de personnes sont menacées de contamination par le choléra et de mort dans le nord d’Haïti, où l''effort international de lutte contre la maladie a été perturbé, ont regretté mercredi les instances humanitaires.  Selon les derniers chiffres connus diffusés lundi, l''épidémie de choléra a fait 1 110 morts et contaminé 18382 personnes en Haïti, où la pauvreté et les conséquences du grave séisme survenu en janvier détériorent les conditions d''hygiène.Des émeutiers, certains armés de pistolets, ont attaqué lundi et mardi des casques bleus à Cap-Haïtien, dans le nord du pays. Ils ont aussi érigé des barricades sur des axes de circulation, ce qui a empêché des malades d''atteindre les hôpitaux et interrompu la distribution de l''aide médicale. La situation était redevenue calme mercredi, même si des débris jonchaient encore les routes. Les manifestants accusaient les casques bleus népalais d''avoir apporté le choléra en Haïti, ce que démentent les responsables de la mission de l''Onu de maintien de la paix.

Irlande : L’UE et le FMI à Dublin. Des responsables européens et du Fonds monétaire international (FMI) se rendent  à Dublin ce jeudi pour évaluer les comptes de l''Irlande et de ses banques. Le gouvernement britannique, qui a lui-même sabré dans son budget pour éviter une crise de la dette, a proposé son aide pour protéger les banques irlandaises. Ces dernières ont été frappées de plein fouet par l''effondrement du marché immobilier dans le contexte de la crise économique mondiale en 2008, alors que pendant une décennie l’Irlande  auparavant pauvre avait connu la croissance la plus rapide de l''UE. On parlait même du "Tigre celtique".L''Irlande a déjà nationalisé trois banques et devrait continuer avec d''autres établissements dans le cadre d''un plan de sauvetage qui a déjà coûté 45 milliards d''euros à l''Etat et devrait porter le déficit irlandais à un total de 32% de son produit intérieur brut (PIB). Dublin rejette l''idée d''un plan de sauvetage comme celui de 110 milliards d''euros sur trois ans dont a bénéficié la Grèce en mai, mais les membres de la zone euro, dont la Grande-Bretagne ne fait pas partie, craignent la contagion à d''autres pays lourdement endettés. Dans ce contexte, des représentants de l''Union européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du FMI sont attendus ce jeudi à Dublin pour faire le point sur la situation financière du pays.