Publicité

Grande-Bretagne : Deux Français condamnés à de la prison pour avoir aidé des immigrés clandestins

6 février 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Un tribunal de Portsmouth, dans le sud de la Grande-Bretagne a condamné le vendredi 5 février une élue française à trois ans de prison ferme et son fils à cinq ans, pour avoir aidé des immigrés clandestins à entrer illégalement au Royaume-Uni, le 1er octobre dernier.

Christiane Chocat, 51 ans, conseillère municipale de Lumigny-Nesles-Ormeaux (Seine-et-Marne) et son fils Benjamin, 20 ans, ont plaidé coupable d''''aide au passage illégal d''immigrants, après la découverte de 16 ressortissants vietnamiens dans leur véhicule à leur arrivée à Portsmouth.

Les clandestins, 13 hommes et trois femmes, étaient cachés dans leur camionnette de location au milieu de boîtes de nouilles aux crevettes. Le véhicule débarquait d''un ferry en provenance de Cherbourg. De la condensation s''était formée sur les parois de la camionnette, ce qui a attiré l''attention des policiers à Portsmouth.

Les ressortissants vietnamiens ont été renvoyés vers la France le jour même et les deux Français sont incarcérés depuis en Grande-Bretagne. Selon Michael McGoldrick, l''avocat de Benjamin Chocat, le jeune homme a accepté d''effectuer ce transport de clandestins contre la promesse d''une rémunération de 24.000 euros à l''arrivée à Portsmouth -qui n''a en fait jamais été versée.

L''avocat a plaidé que son client était confronté à d''importantes difficultés financières après avoir perdu son emploi. Le juge Roger Hetherington, en prononçant sa condamnation à cinq ans d''emprisonnement, a souligné que Benjamin Chocat aurait pu écoper de huit ans. Il a ajouté avoir prononcé une peine "dissuasive", reflètant la "gravité des faits".

Christiane Chocat, a ajouté le magistrat, a joué quant à elle un rôle "secondaire par rapport à son fils". Elle n''attendait pas de "récompense financière" et a apparemment "agi au nom d''un sens totalement malavisé de loyauté envers son fils", a conclu le juge.