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Comores : cinq à huit cas d’agressions sexuelles sur mineur enregistrés par mois

18 septembre 2011, 00:00

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Comores : cinq à huit cas d’agressions sexuelles sur mineur enregistrés par mois

Cinq à huit cas d’agressions sexuelles sur mineurs sont enregistrés par mois, en moyenne, auprès de la cellule d’écoute des enfants victime d’agression sexuelle, apprend-t-on des sources de la structure.


Ce chiffre fait que “les agressions sexuelles restent la première infraction qui touche les enfants dans notre pays“, confirme Azad Mzé, ancien procureur de la République près du tribunal de Moroni.

Selon Massoundi Soilihi, assistant social à la cellule d’écoute, “la question de la délinquance sexuelle reste tout le temps impunie. Les présumés agresseurs ne subissent jamais les peines qu’ils méritent. Les informations judiciaires ouvertes ne donnent rien, le prévenu bénéficie de mise en liberté provisoire et rien ne suit. Il ne se rend pas à la justice pour pointer et ne se présente même pas en audience. La plus part de temps, nous apprenons que le prévenu profite de sa mise en liberté provisoire pour quitter le pays“.

Du côté du tribunal de Moroni, le tout nouveau procureur de la République, Youssouf Ali Djaé partage cet avis, selon lui, “la plupart des agresseurs bénéficient d’une liberté, et seuls les cas d’agression sexuelle qui sont passés en jugement sont ceux où le prévenu se trouve en détention. D’ailleurs une fois l’affaire est jugée, le coupable ne purge pas la totalité de la peine qui lui est infligée“.

« Trois problèmes compliquent les procédures engagées contre les agressions sexuelles. “La légèreté de notre état civil, les certificats médicaux de complaisance et le laxisme des magistrats chargés d’instruire le dossier. Deux médecins peuvent livrer deux certificats différents sur la même personne’, affirme un juriste comorien.

Mayotte : recrudescence des plaintes pour viols

Les affaires de viols et d’agressions sexuelles s’intensifient à Mayotte. Le dispositif 5555, une cellule d’écoute aux victimes a révélé que le nombre de viols et agressions sexuelles sur des mineurs pour le premier trimestre 2011 a égalisé celui de toute l’année 2010, rapporte linfo.re.

Douze cas de viols ou agressions sexuelles commis sur des mineurs ont été recensés durant le premier trimestre 2011 à Mayotte. Un nombre égal à celui de toute l’année 2010. Ce chiffre émane de la cellule d’aide aux victimes appelé Dispositif 5555. Les responsables de la cellule d’aide ont confirmé qu’une augmentation en nombre des cas de viol a été enregistrée au premier trimestre de cette année. La cellule a été ouverte en novembre 2010 pour accueillir, orienter, accompagner et écouter les victimes. Les chargés du dispositif 5555 prennent rendez-vous avec les agressés pour discuter et trouver les solutions possibles. La mise en place de ce dispositif a permis d’arrêter un certain nombre de violeurs et d’agresseurs.
 Cette année, la cellule a suivi 2 cas particulièrement graves : viols de deux mineurs âgés de 12 et 9 ans. Entre autres, une mère de famille a déposé plainte auprès du commissariat de Mamoudzou après le viol de son fils de 10 ans, dimanche dernier. Le drame a eu lieu chez la victime et le présumé agresseur est un adolescent de 15 ans. Les examens médicaux ont révélé que le petit garçon de 10 ans a été sodomisé. La police qui s’est lancé à la recherche du violeur, l’a finalement trouvé chez sa mère. Il a été arrêté et placé en garde à vue avant de comparaître devant le juge des enfants.

Les violences sont de plus en plus dénoncées, quelque soit l’âge de la victime ou la nature de l’acte : agression physique, morale ou sexuelle. Le chargé du dispositif affirme que les parents, les victimes et les amis osent aujourd’hui en parler, selon Flash Info.

Sources : Al-watwan, Flash Info.

Al-watwan / Flash Info