Les dirigeants des principales économies de la planète se réunissaient à partir du vendredi 25 juin au Canada, dans le cadre du G-8 puis du G-20, pour se pencher sur l''''économie mondiale alors que des divergences se sont fait jour entre Américains et Européens sur la rigueur budgétaire.

Les dirigeants du G-8 -Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie- se retrouvaient le vendredi 25 juin à Toronto, pour discuter d''une série de mesures destinées à lutter contre la pauvreté dans le monde. Samedi et dimanche, le G-8 laissera place au G-20, qui inclut les grands pays émergents, comme la Chine, l''Inde et le Brésil, et représente 85% de l''économie mondiale.

Avant de partir pour le Canada, Barack Obama s''est félicité d''un compromis au Congrès sur la réforme du système bancaire américain, et a lancé un appel en faveur d''une action internationale coordonnée.  Le président américain a ajouté qu''il travaillerait avec ses partenaires du G-20 "pour coordonner nos efforts en matière de réforme financière" et "promouvoir la croissance économique mondiale".

Les grands dossiers économiques seront au menu du G-20, ce week-end. Les Etats-Unis et l''Europe sont divisés sur la réduction des déficits, et les dirigeants du G-20 le sont également sur la réforme de la régulation financière.

En Europe, l''heure est désormais à la rigueur budgétaire après la crise de la dette grecque qui a ébranlé la confiance dans les finances d''autres pays de l''Union européenne et dans l''euro. Cette priorité à la réduction des déficits inquiète Washington, qui appelle à maintenir les mesures de relance financées par les Etats afin de soutenir l''économie mondiale.

Hôte du sommet, Stephen Harper a de son côté appelé la semaine dernière les membres du G-20 à fixer des objectifs ambitieux pour réduire leurs déficits budgétaires de moitié d''ici 2013.

Les nouveaux Premiers ministres britannique et japonais, David Cameron et Naoto Kan, tous deux fervents partisans de la réduction des déficits, feront leur première apparition au G-20. En revanche, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a annulé sa participation à cause d''inondations meurtrières dans son pays.

Un important dispositif de sécurité a été mis en place à Toronto pour le G-20. Une barrière en acier et en béton a été érigée dans le centre-ville pour protéger le lieu du sommet. Quelque 19 000 membres des forces de l''ordre sont mobilisés.

Reuters