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Un site pirate de dessins animés japonais fermé, arrestations en Chine
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Un site pirate de dessins animés japonais fermé, arrestations en Chine
Une plateforme de piratage de séries et films d'animation japonais a été fermée lundi après l'arrestation par les autorités chinoises de quatre personnes soupçonnées d'y avoir pris part, selon un groupe de pression établi à Tokyo qui a qualifié mardi la décision d'"inédite".
Le site internet, connu sous le nom de b9good, était la plus importante plateforme de partage illégal d'anime (dessins animés japonais) selon l'organisation Content Overseas Distribution Association (CODA), un groupe anti-piratage du secteur.
La Motion Picture Association, établie aux Etats-Unis, avait classé la plateforme parmi les sites de piratage «notoirement en infraction» en 2018, et l'organisation CODA a déclaré qu'elle avait accumulé plus de 300 millions de vues au cours des deux dernières années.
«Il est inédit qu'une répression en règle ait été menée sur le fondement de poursuites pénales en Chine», a déclaré mardi le groupe de pression tokyoïte dans un communiqué.
C'est la première fois que les forces de l'ordre chinoises répondent aux appels de l'organisation japonaise en faveur de l'arrestation de personnes impliquées dans des activités de piratage, a ajouté CODA.
Contacté par l'AFP, un responsable de l'Administration du cyberespace de Pékin - l'autorité qui régule l'internet chinois - n'a pas souhaité apporté de commentaire.
Le piratage est un problème de longue date pour les industries japonaises du manga et de l'anime, qui bénéficient d'une renommée internationale. Les éditeurs de bandes dessinées soutiennent qu'il entraîne des pertes de recettes considérables.
Ces dernières années, le gouvernement japonais et le secteur ont intensifié leurs efforts pour lutter contre le piratage.
En 2022, quatre importants éditeurs de mangas japonais ont dit vouloir poursuivre une entreprise américaine accusée d'héberger les serveurs d'un site de piratage.
Un homme qui administrait une bibliothèque en ligne de mangas consultée chaque mois par quelque 100 millions de personnes a été arrêté en 2019 à Manille. Son site mettait gratuitement à la disposition des internautes environ 60 000 mangas (des romans graphiques et bandes dessinées japonaises) juste après leur publication.
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