Une accusation d’agression sexuelle alléguée a été retenue contre le Mauricien Ajay Reddy en Afrique du Sud. Ce dernier, entraîneur des gardiens de la sélection mauricienne de football, a été arrêté mardi par la police sud-africaine avant de passer une nuit en cellule à la Durban Central Police Station. Il a été jugé puis libéré mercredi après avoir fourni une caution. Il passera de nouveau en cour le 26 juillet. En attendant, son passeport a été confisqué par les autorités sud-africaines. 

C’est une femme de chambre – employée au South Beach Hotel – qui a dénoncé l’ancien footballeur. Dans sa déposition, elle a allégué qu’Ajay Reddy aurait commis des attouchements sexuels sur elle. Cet établissement hôtelier a servi de camp de base à l’ensemble de la délégation mauricienne durant la Cosafa Cup. Les Mauriciens sont rentrés au pays mercredi après avoir été éjectés de la phase de groupes après trois revers concédés contre l’Eswatini, le Lesotho et le Malawi. 

Se confiant à l’express, le chef de délégation est revenu sur les événements. «Nous attendions que le bus démarre pour aller au stade lorsque l’on m’a informé qu’il y avait un problème avec un membre de notre délégation. Je suis remonté à l’hôtel et c’est là que j’ai appris ce qui s’était passé. Nous sommes d’ailleurs arrivés au stade avec un peu de retard», a expliqué Roopesh Neerunjun. «Nous avons pensé que les choses étaient rentrées dans l’ordre quand Ajay Reddy a présenté ses excuses. Mais la veille de notre départ (NdlR : mardi 12 juillet), la police est venue procéder à son arrestation. Je suis très remonté par rapport aux événements qui se sont déroulés ce jour-là. J’en ai d’ailleurs fait part à Ajay», a poursuivi le chef de délégation. 

Affecté à la Divisional Support Unit de Flacq, Ajay Reddy a soutenu qu’il a été piégé. L’entraîneur des gardiens a raté la première mi-temps avec le Club M face à l’Eswatini le 6 juillet alors qu’il aurait dû être avec les deux gardiens de buts du Club M pour s’occuper de leur séance d’échauffement. L’express est allé s’enquérir auprès du poste de police de Durban Central. L’un des policiers nous a confié : «L’accusé a donné sa version tout en se montrant très coopératif. Il n’est pas revenu en cellule après sa comparution.» 

Alors qu’elle se relève à peine du scandale qui avait secoué la MFA et l’ensemble de la population l’an dernier et qui a pour toile de fond un portable qui enregistrait dans les toilettes des dames à la MFA House à Trianon, voilà que le football quadricolore est de nouveau ébranlé par une affaire de moeurs.

Benoit Thomas de l’Afrique du Sud
 

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/club_m_1.jpg" width="620" />
		<figcaption><strong>Le staff technique du Club M, qui comprend Ajay Reddy, Colin Bell et Tony François, a été suspendu par la MFA.</strong></figcaption>
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<p>Le staff technique du Club M a été suspendu jusqu&rsquo;à nouvel ordre par la MFA. Composé du sélectionneur Tony François, de son adjoint Colin Bell et du kit manager Veeshal Goomany, il est reproché au trio de n&rsquo;avoir pas informé l&rsquo;instance de Trianon de cette affaire qui a éclaté depuis plus d&rsquo;une semaine en Afrique du Sud. Et à peine le staff technique &ndash; qui compte aussi Ajay Reddy en son sein &ndash; suspendu, les rumeurs vont bon train quand à celui qui prendra les rênes du Club M. Il ressort en effet que c&rsquo;est le staff technique des U23, dirigé par Jérôme Thomas, qui va diriger les A. Ces derniers ont un rendez-vous crucial face à l&rsquo;Angola le 24 juillet au Complexe sportif de Côte-d&rsquo;Or dans le cadre du tour préliminaire du Championnat d&rsquo;Afrique des nations (ChAN 2023). Le coach des U23 a d&rsquo;ailleurs été aperçu à Trianon hier. En panne de résultat depuis le mois de janvier, Tony François est, du reste, de plus en plus critiqué malgré le fond de jeu intéressant qu&rsquo;il est parvenu à mettre en place. Ce nouveau scandale pourrait même être servi comme prétexte pour entériner son départ du Club M.</p>