Le 5 novembre. C’est la date à laquelle le double-bench de la division financière de la cour intermédiaire statuera si l’enregistrement de la conversation qu’auraient entretenue Raj Dayal, ancien ministre de l’Environnement, et le promoteur immobilier, Patrick Soobhany, est recevable en cour ou non. Pour rappel, Raj Dayal refuse que le téléphone de Patrick Soobhany serve de pièce à conviction. Ce jeudi 28 octobre, Me Avinesh Dayal qui représente l’accusé a soutenu que l’enregistrement ne peut être considéré comme fiable.

Pour l’homme de loi, ce dernier a été manipulé car plusieurs personnes, dont le journaliste Yaasin Pohrun, ont eu accès au téléphone qui contiendrait l’enregistrement. «La bande sonore n’a pas été remise directement aux enquêteurs de la commission anticorruption et un des témoins a confirmé avoir transmis le son du portable à un ordinateur.»

Mais Me Abdool Rahim Tajoodeen du bureau du Directeur des poursuites publiques a soutenu que la pièce à conviction doit être produite en cour. Il a cité le témoignage du journaliste Yaasin Pohrun qui a concédé qu’il se trouvait au bureau de Me Yousuf Mohamed SC lorsque Patrick Soobhany a rencontré l’homme de loi pour qu’il écoute la bande sonore. Le journaliste avait confirmé n’avoir fait qu’un exercice de copier-coller. «Le mot ‘manipuler’ n’est pas approprié dans notre jargon journalistique. C’est plutôt un exercice de transfert de son d’un appareil à un autre. Il n’y a eu ni manipulation ni tampering with recordings comme vous dites.»