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Possession de sabre: un employé de l’assemblée régionale de Rodrigues obtient le bénéfice du doute

26 décembre 2020, 18:00

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Possession de sabre: un employé de l’assemblée régionale de Rodrigues obtient le bénéfice du doute

«Il a une raison raisonnable d’être en possession d’un sabre. D’où la raison de lui accorder le bénéfice du doute. » C’est en ces termes que le Senior District Magistrate Daniel Dangot de la cour de Rodrigues a prononcé un jugement d’acquittement pour Pierre Harold Castel, employé de l’Assemblé Régionale de Rodrigues la semaine dernière.

Les faits remontent au 16 octobre 2017 à Grande Montagne où le policier Larose, s’est rendu sur les lieux à la requête d’un dénommé Plaîche qui dit être en danger étant donné que l’accusé lui aurait menacé à l’aide d’un sabre tout en lui proférant ces termes mo pu touye toi. Et selon le policier affecté au poste de police de Grande Montagne, Pierre Harold Castel se serait emparé de cette arme pour menacer le plaignant. «L’accusé se trouvait en face d’un mini marché qui se trouve sur la route principale et avait garé sa voiture juste devant quoi que selon nos informations, il devrait effectuer un ‘survey’ plus loin, »indique le policier en question.

Le plaignant a pour sa part, soutenu qu’il se trouvait dans sa boutique et que l’accusé qui est son neveu s’est montré énervé lorsqu’il lui a demandé les nouvelles sur l’état de santé de sa fille et la raison pour laquelle cette dernière devrait se rendre dans la Grande Péninsule. «Il a tout à coup commencé à m’insulter et est allé chercher son sabre pour me proférer des menaces de mort,» allègue l’homme. C’est à ce moment qu’il a sollicité la police. «Un policier y est arrivé dans quelques minutes et j’ai vu l’accusé qui le menaçait avec son sabre avant de donner un coup de cette arme sur le véhicule,» poursuit-il.

Or, Pierre Harold Caster qui a retenu les services de Me Erickson Mooneapillay explique qu’il est employé par l’Assemblée. «J’ai apporté tous les équipements pour faire ce constat et je devrais localiser les terre avoisinants,» dit le fonctionnaire. Selon lui, deux autres collègues devraient l’accompagner et il s’est rendu à un moment tout près de sa voiture pour retirer le sabre avant d’utiliser quatre chevilles pour dessiner une ligne de démarcation. «Etant donné que le terrain était impraticable, j’ai dû laisser ma voiture sur l’aire de stationnement,» justifie-t-il qui a apporté un témoin. Selon les dires de ce dernier, des travaux devront bel et bien avoir lieu et soutient qu’ils sont venus sur le site à plus de cinq reprises.

Après avoir écouté les versions de l’accusé et celles des témoins, le magistrat estime que c’est étrange que le policier a pointé du doigt l’accusé comme celui qui aurait menacé le plaignant et ce dernier, a lui, accusé l’homme qui aurait essayé de faire du tort au policier. «De toute façon, si c’est le cas, l’accusation devrait être menace verbale au lieu de possession de sabre,» observe le magistrat. D’ajouter de trouver incompréhensible qu’un seul officier de police soit déployé sur le terrain pour une affaire d’une telle envergure.  «Pourquoi n’a-t-il pas d’un renforcement de policiers sur le lieu ?»

Pour le magistrat Daniel Dangeot, la version de l’accusé semble plus plausible car il a été clair en expliquant qu’il voulait tout d’abord retirer le sabre pour ses travaux.