Publicité

Chamarel: Spirit of Chamarel forme une trentaine d’agents touristiques

20 décembre 2019, 17:13

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Chamarel: Spirit of Chamarel forme une trentaine d’agents touristiques

Spirit of Chamarel est une association qui regroupe une douzaine d’entreprises et d’acteurs sociaux de la région. Elle a proposé à une trentaine de guides, d’entrepreneurs, de chefs, de serveurs, de palefreniers et de restaurateurs de la région, des formations en Customer Care, Leadership et Knowledge of Chamarel. La remise des certificats s’est déroulée le mardi 10 décembre. Et c’est la direction de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’Île Maurice (AHRIM) et de Spirit of Chamarel qui le leur ont remis à l’éco-lodge de La Vieille Cheminée et ce, en présence de la présidente du village, Géraldine Lecordier. Cette cérémonie a également été l’occasion de remettre des certificats à sept employés de La Vieille Cheminée formés en Housekeeping et de récompenser les gagnants d’un concours de photographie.

Spirit of Chamarel est né d’une envie de contribuer au développement social, économique et environnemental de ce village de l’Ouest. Initié par Paul Rose et Robert de Spéville, l’association a tissé un partenariat avec l’AHRIM afin d’offrir des cours aux personnes travaillant dans de petites structures d’hébergement et de restauration, comme les chambres d’hôtes, les pensions de famille, les petits hôtels, les villas, les restaurants et tables d’hôtes, ainsi que dans les attractions touristiques. Ce projet de formation vient répondre à un besoin économique, car une offre de services professionnels assurera à tous les acteurs de Chamarel une clientèle touristique régulière. Le besoin était aussi social.

Robert de Spéville, responsable de La Vieille Cheminée et l’un des fondateurs de Spirit of Chamarel, en compagnie de Jean-François Laboudeuse.

«Un sondage mené par Caritas a montré que les villageois réclamaient davantage de formations. C’est en étant à l’écoute de leurs besoins et avec leurs idées que nous allons avancer», explique Amélie Desvaux de Marigny, coordinatrice de l’organisation. «Grâce à la participation de l’AHRIM, nous avons pu toucher des gens de divers horizons professionnels. L’idée était de leur apporter une expertise supplémentaire, de même que des opportunités», poursuit-elle. Pour Jocelyn Kwok, Chief Executive Officer (CEO) de l’AHRIM, c’est l’occasion d’aider Chamarel à émerger. «Nous militons pour que des lieux qui ont une identité et une authenticité forte, comme Chamarel, offrent une expérience complète aux visiteurs. Les voyageurs sont de plus en plus demandeurs d’immersion. Ils voudront se balader dans Chamarel demain et en découvrir tous les recoins. Nous voulons aider à faire de tous les opérateurs du village des hôtes parfaits», indique-t-il.

Les formations ont été dispensées en septembre et octobre par Marc Marivel, Freelance Trainer & Consultant, et Ben Rommaldawo, tous deux des références en matière de formation hôtelière. «Lors des cours, nous avons mis l’accent sur les interactions, organisé des jeux de rôle, projeté des films… L’objectif était d’élever les normes de service, ce qui implique la participation de tous. Il y a de belles choses à faire ici», déclare Ben Rommaldawo.

Jocelyn Kwok, CEO de l’AHRIM, remettant son certificat à Nishma Beeharry.

C’est encouragés par leurs managers que Jean-Luc Casimir et Jean-François Laboudeuse, habitants du village et employés à Ebony Forest, ont suivi des cours en Leadership pour l’un, et en Customer Care et Knowledge of Chamarel pour l’autre. «Ces formations nous ont boostés. Elles nous ont permis d’approfondir nos connaissances afin de mieux recevoir les visiteurs et leur offrir une expérience, qui restera gravée dans leurs mémoires», indique Jean-François Laboudeuse, guide. «Je connaissais vaguement l’histoire de Chamarel à travers les ti zistwar racontées par ma grand-mère. J’ai appris énormément de choses, notamment sur la géographie. J’ai un lien fort avec cet endroit, où j’ai toujours vécu et travaillé, et je suis impressionné de voir tout le développement qu’il y a eu ici», confie-t-il.

C’est cette même relation avec le village que raconte Jean-Luc Casimir, qui travaille au service des animaux endémiques à Ebony Forest. Cela fait quelques années que cet ancien employé d’un centre d’appels d’Ébène vit et travaille à Chamarel. «Le lieu m’a touché dès le départ. Je m’y suis épanoui. Et comme on surveille la population des animaux endémiques de près, il y a un lien très fort avec la nature qui se crée», dit-il.

«Nous avons de quoi être fiers aujourd’hui ! Ces certificats ont une grande signification. Il est important d’utiliser à bon escient tout ce que l’on reçoit, pour l’avancement de tous, du village comme des personnes, qui en font partie», souligne Rico L’Intelligent, président de Spirit of Chamarel et propriétaire du restaurant Le Palais de Barbizon. «Mon vœu le plus cher est qu’on ne s’arrête pas en si bon chemin. Je voudrais que d’autres jeunes puissent, à leur tour, être formés», ajoute-t-il.

Plusieurs projets en chantier 

Spirit of Chamarel travaille d’ores et déjà sur des formations pour l’année prochaine. «Nous avons eu des demandes pour d’autres cours en Customer Care, Leadership et communication. Nous voulons également réunir des jeunes, qui viennent de compléter leurs études, ou qui sont à la recherche d’un emploi et les former aux métiers de l’hôtellerie, avec la collaboration de l’AHRIM et du Human Resource Development Council», indique Marc Marivel.

Pour Amélie Desvaux de Marigny, la participation de toutes les parties prenantes est essentielle. «Nous lançons un appel aux employeurs et aux formateurs de la région. Leur aide est importante pour faire avancer les choses. Tous ceux qui ont des idées ou des projets peuvent nous contacter, notamment à travers notre page Facebook», déclare-t-elle.

Parmi les autres projets de l’ONG : le lancement de son site web et l’installation, à l’entrée du village, de panneaux informatifs détaillant les différentes activités proposées. «Une campagne d’embellissement est aussi à l’ordre du jour. Nous avons déjà fait repeindre le Village Hall, organisé un Clean Up Day, ainsi qu’un Job Fair pour offrir de l’emploi aux habitants. Notre but est d’améliorer la qualité de vie au village et aussi, de lui rendre un peu de tout ce qu’il nous a apporté», déclare Robert de Spéville, responsable de La Vieille Cheminée.

Photos pour valoriser Chamarel 

Capturer l’essence de Chamarel, son âme, son quotidien, pour mieux mettre en valeur ce village unique. C’est dans cet esprit que Spirit of Chamarel a organisé un concours de photographie, destiné aux photographes amateurs et professionnels, sur le thème Chamarel : charme, beauté et authenticité.

Les gagnantes sont Renée Frouws, dans les catégories Visages & Scènes de vie et Paysages, et Adisha Sewdyal, dans la catégorie Faune & Flore. Leurs prix leur ont été remis le même jour que la remise des certificats. Les photos alimenteront le site web de Spirit of Chamarel.

Tout savoir sur l’association

L’association Spirit of Chamarel a été lancée en 2017 à l’initiative de Paul Rose et Robert de Spéville, respectivement gérants de Curious Corner et de La Vieille Cheminée. Ils souhaitaient développer un lien fort entre les acteurs économiques et les habitants pour faire de Chamarel un «World class village». Outre ces deux entités susmentionnées, Spirit of Chamarel regroupe aujourd’hui plusieurs opérateurs touristiques, dont La Terre des Sept Couleurs, le Restaurant Le Chamarel, Lakaz Chamarel Exclusive Lodge, Ebony Forest Reserve, Lavilleon Natural Forest and Chalets de Chamarel, qui travaillent en étroite collaboration avec le Village Council. Cette plateforme d’entraide s’est fixée comme objectif à long terme, le développement social, économique et environnemental du village.