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Deux pilotes de chasse belges survivent au crash de leur F-16 en Bretagne

19 septembre 2019, 18:10

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Deux pilotes de chasse belges survivent au crash de leur F-16 en Bretagne

Deux pilotes de chasse belges aux commandes d’un F-16 ont survécu jeudi au crash de leur appareil dans le Morbihan, mais l’un d’eux a dû être décroché d’une ligne haute tension où il était resté suspendu par son parachute.

«Le pilote et son copilote ont pu s’éjecter avant le crash. Ils ont été tous les deux localisés et sont en vie», avait indiqué peu après midi la préfecture du Morbihan dans un communiqué.

Leur avion avait décollé de Florennes (Belgique) et se rendait à la base aéronautique navale de Lann-Bihoué (Morbihan), a précisé la préfecture.

Les secours, dépêchés sur la zone, ont pu rapidement prendre en charge un premier pilote.

Ils se sont ensuite affairés à décrocher le second pilote qui est resté accroché avec son parachute pendant plus de deux heures aux câbles d’une ligne EDF. Il a finalement pu être récupéré vers 13h00 par les pompiers aidés par les services de RTE (Réseau transport électricité), le gestionnaire du réseau électrique haute tension.

Le second pilote «a été décroché, on a les deux, pilote et copilote, en urgence relative. Ils sont vivants et sont blessés, ils sont pris en charge par les pompiers», a indiqué la préfecture à l’AFP.

«Soulagé de savoir nos deux pilotes @BeAirForce sains et saufs après le crash de notre F16 et qu’aucune victime au sol ne soit à déplorer. @BelgiumDefense prend soin d’eux et de leur famille. Une enquête est en cours», a twitté le ministre belge de la Défense Didier Reynders.

Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le général Frédérik Vansina, commandant de l’armée de l’air belge, a indiqué avoir eu l’un des deux pilotes au téléphone. «Il m’a dit que lui et son collègue allaient bien. Ils sont à l’hôpital de Vannes pour des examens médicaux mais devraient être ce soir dans leur famille à Florennes».

Le général Frédérik Vansina a expliqué que l’appareil, qui s’est écrasé sur la RD 16 entre Landaul et Pluvigner, effectuait «un exercice normal de navigation». «Apparemment, il y a eu un problème de moteur sur l’avion», qui date de 1983. «Une enquête technique devra déterminer les causes précises», a-t-il ajouté.

Informé à 10H38 de l’accident, le préfet du Morbihan a déclenché le centre opérationnel départemental (COD) ou «Cellule de crise» à 11h15, un outil de gestion de crise activé en cas «d’événement majeur».

Huit maisons évacuées

«Un périmètre de sécurité de 500 m» a été mis en place autour du site du crash aérien. La gendarmerie a été envoyée sur place pour sécuriser la zone, une quarantaine de pompiers et 20 engins de secours du SDIS du Morbihan ont été mobilisés.

«Par ailleurs, huit maisons ont été évacuées (15 personnes au total) par sécurité», a ajouté la préfecture en début d’après-midi dans un nouveau communiqué.

«L’aile de l’avion a arraché une partie de la toiture sur la façade nord de notre maison. Les dégâts sont impressionnants: les arbres et le cabanon étaient en feu quand mon épouse a été évacuée», a témoigné au quotidien Le Télégramme Patrick Kauffer, un habitant de Pluvigner.

Selon la préfecture du Morbihan, cet avion «n’était pas armé et son chargement est en cours d’expertise». «Une équipe de la Direction de la sécurité aérienne de la Défense se rend sur place depuis la Belgique», a-t-elle ajouté.

Christian, 61 ans, qui travaillait dans sa maison près du lieu du crash, a indiqué à un journaliste de l’AFP avoir «entendu un bruit comme de la tôle froissée, mais pas un grand boom» puis «vu de la fumée noire mais pas l’avion caché par des arbres».