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Parricide: «C’est avec le même couteau utilisé pour me menacer, que je l’ai poignardé…»

5 septembre 2019, 16:30

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Parricide: «C’est avec le même couteau utilisé pour me menacer, que je l’ai poignardé…»

L’enquête préliminaire sur le meurtre de l’ancien chef de l’Anti-Drug and Smuggling Unit, Dekha Fullee, a démarré devant la cour de district de Rose-Hill cette semaine. Le suspect n’est autre que Satyam Dronah Fullee, le fils de la victime. Cette enquête vise à éclaircir les zones d’ombres de ce parricide et déterminera si le dossier sera référé en cour d’assises, où le suspect fera face à une charge d’assassinat.

Satyam Dronah Fullee homme âgé de 23 ans a été accusé d’avoir poignardé son père en octobre 2014. En Cour, l’enquêteur a relu les deux statements du garçon. Or, ses hommes de loi, Me Rama Valayden, assisté de l’avocat Shahzaad Mungroo, contestent la première version des faits. Selon eux, cette déposition, qui a été prise oralement en l’absence des avocats, ne tient pas la route. «La défense est d’avis que le suspect, qui est psychologiquement affecté n’a pas commis ce parricide mais se base sur des visions, pour passer aux aveux» a fait savoir Me Rama Valayden.

Dans cette première version, Satyam Dronah Fullee était revenu sur les circonstances qui l’ont poussé à commettre l’irréparable. «Depuis mon enfance, j’ai été brutalisé par mon père. Ma mère et moi avions beaucoup souffert» a-t-il confié, précisant qu’il a même subi des sévices sexuels. Un jour, la femme de la victime a déserté le toit conjugal pour s’établir en Australie. «Elle m’a laissé seul entre les mains de cet homme vulgaire et violent.»

Dans sa version des faits, il a répété à plusieurs reprises que son père le menaçait souvent avec un couteau, et le jour du crime, il l’avait fait à nouveau. «J’étais à bout. Dans un accès de colère, j’ai utilisé le même couteau avec lequel il m’avait menacé et je l’ai poignardé» a-t-il raconté. Dekha Fullee a essayé de résister, mais en vain.

En voyant le corps inerte de son père, il a réalisé qu’il a commis la «plus grosse erreur» et a demandé pardon à Dieu. Puis, il avait quitté la scène pour se débarrasser du couteau et de ses vêtements tâchés de sang. Le lendemain matin, Satyam Dronah Fullee a appelé sa tante pour lui dire que son père a été tué.

Dans la deuxième version des faits, qui a été donnée en présence des avocats, Satyam Dronah Fullee avait simplement dit «mo la tete fatigué, li fine abiz de moi» lorsque les policiers lui ont demandé s’il a tué son père.

L’enquête préliminaire se poursuivra le 18 octobre.