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Meurtre de Mont-Roches: les enfants de Jacques Bathilde déchirés entre mère et oncle

12 novembre 2016, 18:00

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Meurtre de Mont-Roches: les enfants de Jacques Bathilde déchirés entre mère et oncle

Ils ont cinq et six ans. Eux, ce sont les enfants que Jacques Bathilde a eus avec Rovamalala Rasolofonirina, une Malgache. Depuis le meurtre de l’ex-policier, le 25 août à son domicile à Mont-Roches, c’est son frère, Judex Antonio, qui s’occupe d’eux. Mais l’ex-concubine du défunt ne l’entend pas de cette oreille. L’affaire a été portée en Cour suprême

Judex Antonio Bathilde, qui habite rue Glover, à Mont-Roches, a déposé une plainte par le biais de son avoué, Me Cader Mallam Hassam. Cet agent d’assurances, qui réclame la garde de ses neveux, demande à la cour de prononcer la «déchéance partielle de l’autorité parentale»

Dans sa plainte, il explique qu’avant le décès de son frère, Rovamalala Rasolofonirina avait abandonné les enfants pour se rendre dans son pays natal. Selon ses dires, elle aurait coupé tout contact avec eux.

Après le départ de sa concubine, Jacques Bathilde avait obtenu l’autorisation de la cour pour avoir la garde des enfants. Mais après le meurtre de son frère, Judex Antonio Bathilde explique que son ex-belle-sœur et lui sont parvenus à un accord pour qu’il prenne en charge les deux enfants. «Je touche Rs 31 900 mensuellement», poursuit-il dans sa plainte. Ce qui, dit-il, lui permet de subvenir aux besoins des petits.

De raconter que, le 21 octobre, la mère des enfants les aurait emmenés de force à Madagascar. «J’ai appris qu’ils dormaient dans le même lit que leur maman et son amant», allègue-t-il. Et aussi, qu’elle les aurait laissés seuls la nuit pour aller en discothèque. «They returned  and reported this matter to the Child Development Unit», ajoute-t-il dans sa plainte.

Dans la foulée, il a produit un rapport d’une psychologue, où il est écrit que «les enfants sont terrorisés à l’idée qu’ils puissent être séparés de leur famille, ici à Maurice». Citant l’«inconduite notoire» de l’ex-concubine de son frère, il insiste que cette dernière n’est pas une bonne mère. Il estime qu’il serait plus propice pour les enfants de «grandir dans un environnement sain» avec la famille, à Maurice, plutôt qu’à Madagascar.

Mais Rovamalala Rasolofonirina n’est pas de cet avis. Elle soutient qu’elle a obtenu la garde des enfants après que le tribunal malgache a tranché en sa faveur. «L’ex-épouse de Jacques Bathilde avait été rémunérée pour veiller sur mes enfants et je souhaite me rendre à l’île sœur avec eux, là où vit ma mère.»

Elle exprime sa crainte pour la sécurité des enfants si le présumé meurtrier de son ex-concubin, Donovan Boodhun (NdlR, le neveu de Jacques Bathilde), obtient la liberté conditionnelle. «Je crains pour la sécurité et le bien-être de ma famille qui vit dans un environnement où la famille est agressive. Je crains que si Donovan Boodhun soit libéré sous caution, il ne puisse causer du tort à mes enfants étant donné qu’il sera en contact avec eux», avance-t-elle.

L’affaire sera appelée le 24 novembre. La Malgache devra répliquer à l’affidavit de Judex Antonio Bathilde.